Chrysonilia sitophila

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Chrysonilia Sitophila
Description de cette image, également commentée ci-après
Chrysonilia Sitophila sur dosettes de café usagées
Classification
Règne Fungi
Embranchement Ascomycota
Classe Sordariomycetes
Sous-classe Sordariomycetidae
Ordre Sordariales
Famille Sordariaceae
Genre Chrysonilia

Espèce

Chrysonilia sitophila
(Mont.) Arx, 1981

Synonymes

  • Penicillium sitophilum Mont., 1843
  • Monilia sitophila (Mont.) Sacc., 1881

Chrysonilia sitophila est un champignon nommé aussi Monilia sitophila (obsolète) et, dans l'usage courant, « champignon rouge (ou orangé) du pain ». C'est une moisissure qui gâte divers aliments et est responsable d'asthme professionnel dans l'industrie du bois[1] et du liège[2].

Classification[modifier | modifier le code]

Chrysonilia sitophila est le correspondant anamorphe de Neurospora sitophila (téléomorphe).
Sa position dans la classification est : Sordariaceae, Sordariales, Sordariomycetidae, Sordariomycetes, Ascomycota, Fungi[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

À l'époque de sa découverte, en 1843, ce champignon fut nommé "Penicillium sitophilum" par Montagne et "Oïdium aurantiacum" par Léveillé[4], mais il est maintenant considéré comme n'appartenant à aucun des deux genres Oïdium et Penicillium.
En 1848, Anselme Payen signala qu'il résistait à des températures supérieures à 100 degrés, fait qui joua un rôle dans les discussions sur la génération spontanée[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Montagne, C. " Quatrième centurie de plantes cellulaires exotiques nouvelles. " Ann. Sci. Nat. Bot., 2e sér., vol. 20, 1843, pp. 352-379.
  • Payen, A. (rapporteur) Extrait d'un rapport adressé à M. Le Maréchal Duc de Dalmatie, Ministre de la Guerre, Président du Conseil, sur une altération extraordinaire du pain de munition. Annales de Chimie et de Physique, 3e sér., t. 9, 1843, pp. 5-21.
  • Payen, A. 1848. " Températures que peuvent supporter les sporules de l'Oïdium aurantiacum sans perdre leur faculté végétative. ", Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 27, pp. 4-5.
  • Payen, A. 1859. [Discussion suivant des remarques de Milne Edwards rejetant la génération spontanée des animalcules.] Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. 48, 1859, pp. 29-30.
  • Pasteur, L. 1862. " L'influence de la température sur la fécondité des spores de Mucédinées. ", Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. 52, 1861, p. 16-19.
  • Gauthier de Claubry, « Sur quelques points de l'histoire de l'oïdium aurantiacum », dans Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. 73 (1871), pp. 725-726, consultable sur Gallica.
  • D.D. Perkins, " The first published scientific study of Neurospora, including a description of photoinduction of carotenoids ", Fungal Genetics Stock Center
  • Tarlo S. M. ; Wai Y. ; Dolovich J. ; Summerbell R., " Occupational asthma induced by Chrysonilia sitophila in the logging industry ", Journal of allergy and clinical immunology, 1996, vol. 97, n° 6, pp. 1409-1413.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Commission de la Santé et de la Sécurité du Travail, Québec
  2. Asmapro, fiche 35.
  3. (en) Référence Index Fungorum : Chrysonilia sitophila
  4. Gauthier de Claubry, « Sur quelques points de l'histoire de l'oïdium aurantiacum », dans Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. 73 (1871), pp. 725-726, spéc. p. 726, consultable sur Gallica.
  5. Milne Edwards, "Remarques sur la valeur des faits qui sont considérés par quelques naturalistes comme étant propres à prouver l'existence de la génération spontanée des animaux", intervention de Payen, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, séance du 3 janvier 1859, vol. 48, 1859, pp. 23-36, consultable sur Gallica.