Chronologie de la Commune de Paris

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La Commune de Paris dure du 18 mars au 28 mai 1871

NB : la différence de date, qui peut être constatée, entre la chronologie ci-dessous et d'autres par ailleurs, surtout pour les décrets, peut être due à l'écart entre la prise de décision et son officialisation par sa publication, souvent le lendemain, au Journal Officiel.

De nombreux évènements qui se sont déroulés pendant le siège de Paris par les troupes prussiennes contribuent à expliquer le déclenchement de la Commune.

Septembre 1870

Octobre

Novembre

Janvier 1871

Février

Mars

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  • 1er mars : ratification par l'Assemblée nationale du Traité préliminaire de paix.
    Les Prussiens défilent sur les Champs-Élysées.
  • 3 mars : création d'un Comité exécutif provisoire de la Garde Nationale.
  • 6 mars : Thiers nomme le général Aurelle de Paladines, commandant en chef de la Garde nationale.
  • 8 mars : échec de la tentative gouvernementale d'enlever les canons de la place Vendôme
  • 10 mars : l'Assemblée nationale décide de se transférer de Bordeaux à Versailles et non à Paris, par crainte de troubles révolutionnaires. Elle vote la fin du moratoire des dettes, des effets de commerce et des loyers, accablant ainsi la population parisienne sans le sou.
  • 11 mars : le général Vinoy, commandant en chef de l'armée de Paris, suspend 6 journaux républicains.
    Auguste Blanqui et Gustave Flourens sont condamnés à mort par contumace pour leur participation à la tentative insurrectionnelle du 31 octobre à Paris.
  • 15 mars : création du Comité central de la Garde nationale.
  • 16 mars : Thiers s'installe à Paris dans le but de "pacifier" la capitale. Il nomme le général Valentin à la Préfecture de Police.
  • 17 mars : Blanqui est arrêté dans le Lot.
  • 18 mars : Sur ordre du gouvernement, des détachements de l'armée régulière se lancent dans l'enlèvement des canons de la Garde nationale, pourtant inoffensifs[réf. nécessaire], une note datée du 16 mars, émanant du 61e bataillon de Montmartre et adressée à Clemenceau stipulant que la garde nationale était prête à restituer ces canons à l'autorité militaire.
    Le 88e régiment d'infanterie de ligne refuse d'ouvrir le feu sur la foule et met crosse en l'air.
    Les parisiens des quartiers Est et Centre se soulèvent.
    Exécution sommaire des généraux Lecomte et Clément-Thomas par des éléments de la garde nationale et des soldats mutinés. Thiers et les autres ministres présents doivent quitter Paris pour Versailles.
  • 19 mars : le Comité central de la Garde nationale annonce la tenue d'élections pour désigner un Conseil de la Commune. Le gouvernement confie l'administration de Paris aux maires et députés de la capitale.
  • 20-21 mars : à Versailles la délégation des maires en vue d'une conciliation se fait huer par l'Assemblée.
    Jules Favre, vice-président du conseil des ministres insulte Paris.
  • 21 mars : les troupes versaillaises occupent le fort du Mont-Valérien.
    Manifestation des Amis de l'Ordre boulevard des Italiens, Porte Saint-Denis, rue Vivienne et place de la Bourse.
  • 22 mars : Place Vendôme, une nouvelle manifestation, armée cette fois, des Amis de l'Ordre, hostiles à la Commune, est arrêtée dans le sang par des gardes nationaux, faisant une douzaine de victimes. Terrorisée, une partie de la population aisée, notamment des quartiers de l'Ouest, quitte Paris.
  • 23 mars : proclamation des Communes de Marseille et de Lyon.
  • 24 mars : proclamation des Communes de Narbonne et de Saint-Étienne. Fin de la Commune de Lyon.
  • 25 mars : proclamation de la Commune de Toulouse.
  • 26 mars : proclamation de la Commune du Creusot. Élections pour le Conseil de la Commune de Paris.
  • 28 mars : installation du Conseil de la Commune de Paris à l'Hôtel de Ville. Proclamation de la Commune de Paris. Fin des Communes de Saint-Étienne, de Toulouse et du Creusot.
  • 29 mars : la Commune décrète que les loyers dus depuis le moratoire du 13 août 1870, sont annulés; la vente des objets déposés au Mont-de-piété est suspendue. La conscription militaire et l'armée de métier sont abolies.
  • 31 mars : fin de la Commune de Narbonne.

Avril

  • 2 avril : La Commune décrète la séparation de l'Église et de l'État, le budget des cultes est supprimé.
    Les traitements des fonctionnaires ne pourront plus dépasser 6 000 francs annuels.
    La Commune décrète la mise en accusation du gouvernement de Thiers.
    À Courbevoie les troupes versaillaises attaquent les Communards, qui se replient sur Neuilly.
  • 3 avril : les Communards lancent une attaque en direction de Versailles.
    Gustave Flourens est tué à Rueil-Malmaison par un gendarme.
  • 4 avril : l'offensive des Communards échoue à Châtillon, environ 1 500 hommes sont emmenés prisonniers à Versailles.
    Proclamation d'une Commune à Limoges, aussitôt étouffée.
    Fin de la Commune de Marseille.
    Gustave Paul Cluseret est nommé délégué à la Guerre.
  • 5 avril : la Commune suspend Le Journal des Débats et La Liberté, journaux pro-versaillais
  • 6 avril : la Commune vote le décret des otages.
    Arrestation des personnes complices du gouvernement Thiers.
    La Commune décrète le désarmement des Gardes nationaux anti-communards.
  • 8 avril : la Commune décrète le versement d'une pension à tous les blessés, il sera étendu aux veuves, aux orphelins des Gardes nationaux tués au combat(10 avril)
  • 9 avril : le Conseil de la Commune réaffirme l'obligation de la déclaration préalable pour la presse.
  • 11 avril : la Commune décide la création d'un conseil de guerre.
  • 12 avril: la Commune décide de suspendre les poursuites judiciaires concernant les échéances(loyers, effets de commerce...).
    L'archevêque de Paris, Georges Darboy, otage de la Commune, écrit à Thiers pour protester contre les exécutions sommaires de Communards prisonniers et proposer son échange contre Auguste Blanqui prisonnier à Morlaix sur ordre de Thiers.
    La Commune interdit Le Moniteur Universel, journal considéré comme pro-versaillais.
  • 13 avril : la Commune décide la démolition de la Colonne Vendôme
  • 14 avril : la Commune interdit les arrestations arbitraires.
    Début du bombardement d'Asnières, où sont stationnées des troupes de la Commune, par l'artillerie versaillaise (il durera jusqu'au 17 avril)
  • 16 avril : la Commune fait recenser les ateliers abandonnés et favorise la création de coopératives ouvrières.
    La Commune décide un délai de trois ans pour le remboursement des échéances et des dettes.
    Élections complémentaires au Conseil de la Commune.
  • 18 avril : la Commune décrète que toute arrestation doit faire l'objet d'un procès-verbal.
  • 19 avril : la Commune fait une Déclaration au Peuple français où elle expose son programme.
  • 20 avril : la Commune interdit le travail de nuit chez les boulangers (applicable le 27)
  • 21 avril : les francs-maçons tentent une conciliation entre la commune et le gouvernement Thiers.
  • 22 avril : la Commune organise les boucheries municipales
  • 23 avril : Thiers organise le blocus du ravitaillement de Paris
  • 25 avril : à Belle-Epine près de Villejuif, un officier de chasseur à cheval des troupes versaillaises exécute personnellement sans jugements quatre soldats communards prisonniers.
    La Commune décide la réquisition des logements vacants pour y loger les victimes des bombardements faits par les troupes versaillaises.
    La Commune décide de réorganiser les Poids et mesures
  • 28 avril : la Commune supprime le système des amendes par lesquelles les patrons pénalisaient leurs salariés.

Mai

  • 1er : création, par la Commune du Comité de Salut Public.
    Louis Rossel est nommé Délégué à la Guerre après la révocation de Cluzeret.
  • 2 mai : la Commune abolit le serment politique et professionnel pour les fonctionnaires.
  • 3 mai : Parution du numéro 4 du Père Duchêne illustré.
    Les versaillais reprennent la redoute du Moulin de Saquet dans des combats qui feront 150 morts[1].
  • 4 mai : la Commune interdit le cumul des traitements.
  • 5 mai : la Commune supprime sept journaux parisiens considérés comme pro-versaillais et décide la destruction de la Chapelle expiatoire, commémorant la mort de Louis XVI. La Commune disparaîtra sans que cette décision ne soit exécutée.
  • 6 mai : Thiers refuse la tentative de conciliation entreprise par la Ligue d'Union républicaine des Droits de Paris.
    Décret de la Commune autorisant le dégagement gratuit des objets déposés au Mont-de-Piété pour moins de 6 francs.
  • 7 mai : Parution du numéro 5 du Père Duchêne illustré.
  • 8 mai : Thiers adresse une proclamation aux Parisiens par voie d’affiche. Il leur demande leur aide pour mettre fin à l’insurrection et les informe que l’armée régulière va devoir passer à l’action dans la ville elle-même.
  • 9 mai : le fort d'Issy tombe aux mains des troupes versaillaises
  • 10 mai : Charles Delescluze est nommé Délégué à la Guerre en remplacement de Rossel démissionnaire.
    Les biens parisiens de Thiers sont saisis.
    Parution du numéro 6 du Père Duchêne illustré.
    La paix franco-allemande est signée à Francfort. Par le traité de Francfort, la France perd l'Alsace et une partie de la Lorraine et doit verser 5 milliards de francs d'indemnités (4,9 sont récoltés par une souscription nationale ouverte le 27 juin). Suite à ce traité, environ 160 000 Alsaciens et Lorrains, refusant de devenir Allemands, quittent les provinces perdues et s'installent sur le territoire français.
  • 11 mai : décret de la Commune ordonnant la démolition de la maison parisienne de Thiers. La Commune supprime 5 journaux.
  • 13 mai : Les troupes versaillaises occupent le fort de Vanves.
  • 14 mai : Thiers refuse la proposition d'échanger les 74 otages de la Commune contre le seul Auguste Blanqui emprisonné à Morlaix.
    Création du Territoire de Belfort à partir de l'unique arrondissement du Haut-Rhin non annexé par l'Empire allemand.
    Parution du numéro 7 du Père Duchêne illustré.
  • 15 mai : Crise ouverte entre la majorité et la minorité du Conseil de la Commune. Les minoritaires publient un manifeste.
  • 16 mai : La Commune met à bas la statue de Napoléon place Vendôme.
  • 17 mai : Explosion de la cartoucherie de l'avenue Rapp, attribuée par certains Communards à un sabotage.
    La Commune décrète l'égalité des enfants légitimes ou naturels, des épouses et des concubines pour la perception des pensions.
    Parution du numéro 8 du Père Duchêne illustré.
  • 18 mai : L'Assemblée nationale, siégeant à Versailles vote la ratification du traité de Francfort.
    Le Comité de Salut public de la Commune supprime dix journaux.
  • 19 mai : La Commune décrète que les fonctionnaires ou les fournisseurs de la Commune qui seront accusés de concussion seront traduits devant une Cour martiale où ils risqueront la peine de mort. Arrestation des Dominicains du couvent d'Arcueil, soupçonnés d'aider les troupes régulières.
    Le Comité central républicain des Vingt arrondissements disparaît.
  • 21 mai : Grâce à l'aide d'un piqueur des Ponts-et-Chaussées de Paris, les troupes régulières entrent dans Paris par la Porte de Saint-Cloud. C'est le début de la Semaine sanglante.
    Parution du numéro 9 du Père Duchêne illustré.

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  • 28 mai : En début d'après-midi, fin des combats (rue Ramponneau).
    Mort d'Eugène Varlin.
    Exécution des défenseurs de la Commune de Paris devant le mur des Fédérés.
  • 29 mai : Capitulation du fort de Vincennes, dernier bastion communard.
    Fin de la Commune de Paris.
    Procès, exécutions et déportations de prisonniers communards vont commencer.

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Novembre

Articles connexes

Notes, sources et références

  1. Jacques Dimet, Vitry-sur-Seine d'hier et d'aujourd'hui, Éditions Messidor, , 173 p. (ISBN 9782209061396), p. 101
  2. André Guérin, La Folle Guerre de 1870, Hachette, 1970, p. 333.