Histoire chronologique de la Pologne

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Préhistoire[modifier | modifier le code]

Fibule de la culture lusacienne, trésor de Krobów, Pologne.

Haut Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Histoire de la Pologne, (les duchés en 992).

XIIIe siècle[modifier | modifier le code]

XIVe siècle[modifier | modifier le code]

Christianisation des Lituaniens en 1387. Tableau de Jan Matejko, 1889.

XVe siècle[modifier | modifier le code]

Château d'Ogrodzieniec, XIVe siècle.
Après la bataille de Grunwald, tableau d'Alfons Mucha, 1924.

À la fin du XVe siècle, la Pologne compte à peu près 10 000 juifs, certains venus d'Italie et beaucoup d'autres d'Allemagne. Le pays leur apparaît comme une sorte de « terre promise » par contraste avec la situation qui leur est faite dans les autres pays d'Europe où on les expulse (Angleterre, Espagne, France), où on les enferme dans des ghettos (Allemagne, Italie), où on les convertit de force (Espagne, Portugal).

XVIe siècle[modifier | modifier le code]

Élection d'Henri de Valois au trône de Pologne-Lituanie en 1573. Tableau de Jan Matejko, 1889.

À la fin du XVIe siècle, la population juive est passée en un siècle de 10 000 à 150 000 personnes, soit 2 % de la population de la Pologne.

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

La Pologne-Lituanie au milieu du XVIIe siècle : territoires perdus au profit de la Prusse-Brandebourg (1660, en bleu), de la Suède (1660, en jaune) et de la Russie (1667, en vert). Meyers Lexikon, 1892.

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

L'armée russe placarde la proclamation de partage de la Pologne en 1793. R. Stein et Schubler, 1893.
Partages de la Pologne, 1772-1795 : Russie (vert), Prusse (bleu), Autriche (jaune-orange)

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

La Guerre III, gravure d'Artur Grottger, 1863.

À la fin du XIXe siècle, la population juive se monte à neuf millions de personnes, et représente plus de 30 % des habitants de Varsovie et de Lodz, les deux plus importantes villes industrielles. Les juifs sont divisés entre une riche bourgeoisie d'entrepreneurs et un important prolétariat : un quart de la population active juive est ouvrière.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Manifestation patriotique polonaise autour du monument de la bataille de Grunwald à Cracovie, 1910

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Orphelinat Nasz Dom à Pruszków, dirigé par Maryna Falska et Janusz Korczak, vers 1920-1928
Industrie et transports en Pologne en 1939
Place Bolesław Chrobry à Bielsko-Biała, 1937
  • 1935 :
    • Constitution d'avril.
    • Mort de Piłsudski; lors de ses funérailles nationales, des extrémistes lancent aux Juifs : «Grand-Père est mort, on va régler votre compte».
    • Le général Rydz-Smigly, ministre de la Défense déclare : « Les Juifs ont des buts nationaux distincts des nôtres. Ils perturbent notre évolution nationale » et préconise l'émigration des Juifs vers la Palestine telle qu'elle a été prévue par la Société des Nations en 1922.
  • 1938 : conflit polono-lituanien, conflit avec la Tchécoslovaquie à propos de Cieszyn (Teschen).
  • 1939 : suicide de Walery Sławek.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • 1939 :
    • Le 1er septembre, le Troisième Reich envahit la Pologne sans lui déclarer la guerre. L'armée polonaise se défend et résiste bien pendant quinze jours face à la supériorité tactique et matérielle de la Wehrmacht, mais l'Union soviétique l'envahit aussi le 17 septembre en vertu de l'accord secret entre Staline et Ribbentrop.
    • Le 28 septembre, l'Allemagne prend le contrôle de la partie occidentale du pays. Une partie du Reichsgau Wartheland est annexée par l'Allemagne, et l'autre devient une sorte de colonie, appelée « Gouvernement général de Pologne ». Les expulsions de population de la première partie vers l'autre, d'octobre 1939 à mars 1941, expérimentent et préfigurent le Generalplan Ost de juillet 1941, énoncé pour toute l'Europe de l'Est.
    • L'Union soviétique s'empare du reste, qui est intégré aux républiques socialistes soviétiques de Biélorussie et d'Ukraine, et à la nouvelle République socialiste soviétique de Lituanie, nouvellement annexée.
    • Des deux côtés de la nouvelle frontière commencent massacres et déportations :
      • Les nazis se déchaînent contre la population juive qui est bientôt parquée dans des ghettos. Ils s'attaquent aussi aux élites polonaises, systématiquement déportées ou fusillées, des grands sportifs aux hommes politiques, en passant par le clergé et les enseignants. Des milliers de Polonais sont déportés comme travailleurs forcés en Allemagne tout au long de la guerre. Les écoles secondaires et les universités sont fermées. Un enseignement et un théâtre clandestins seront l'une des facettes méconnues de la résistance polonaise. Karol Wojtyła, le futur pape Jean-Paul II, risquera ainsi sa vie comme acteur clandestin. Selon Adolf Hitler : « Le Gouvernement général de Pologne ne doit être qu'un réservoir de travail non spécialisé (...) Il est indispensable de garder à l'esprit que les propriétaires polonais doivent disparaître : aussi cruel que cela puisse paraître, il faut les exterminer partout où ils se trouvent. Tous les représentants de l'intelligentsia polonaise doivent être exterminés. Cela aussi paraît cruel, mais telle est la loi de l'existence. »
      • Les Soviétiques, de leur côté, éliminent tous les « cadres bourgeois », civils ou militaires, chrétiens ou juifs. À Katyń et ailleurs, 22 000 officiers polonais sont assassinés d'une balle dans la nuque. Les communistes rejetteront officiellement la responsabilité de ce massacre sur les nazis, jusqu'à ce que Mikhaïl Gorbatchev en remette les archives au président Lech Wałęsa 50 ans plus tard. Environ un million de personnes sont déportées vers la Sibérie et l'Asie centrale soviétique : des petits ou gros propriétaires terriens, des douaniers, des militaires, des membres de l'administration et des enseignants.
    • L'équipe de décrypteurs polonais du Biuro Szyfrów, évacuée vers la France, transmet aux Alliés les méthodes qui permettront de percer le système de cryptage allemand Enigma.
Insurgés de Varsovie, août 1944
  • 1945 :
    • Le 11 janvier, l'Armée rouge du général Constantin Rokossovski entre dans Varsovie complètement détruite.
    • Le 16 avril, la Première Armée polonaise (en) sous commandement soviétique traverse l'Oder et participe à la bataille de Berlin.
    • De septembre 1939 à mai 1945, plus de 6 millions de Polonais sont morts, dont 3 millions de Juifs.
    • Le Royaume-Uni cesse de reconnaître le gouvernement polonais en exil. L'armée d'Anders et les autres unités polonaises ayant combattu sous commandement britannique sont démobilisées. Les soldats sont autorisés à demeurer sur le territoire britannique, invités à rentrer en Pologne, mais pas à participer au défilé de la victoire.

Le régime communiste[modifier | modifier le code]

  • 1944 : en avril, l'armée rouge réoccupe la région de Lwów, le 1er août, Lublin et Białystok sont conquises, Varsovie n'est pas loin.
    • Les communistes créent le Comité polonais de libération nationale
    • La capitale polonaise se soulève contre la Wehrmacht, mais Staline interdit de lui porter secours. La quasi-totalité de Varsovie (98 %) est détruite par les Allemands. L'élimination de la résistance polonaise dans cette bataille facilite après la guerre la mainmise russe sur la Pologne et sa satellisation dans son orbite d'influence. 200 000 Polonais (civils et combattants) périssent dans ce véritable traquenard.
  • 1945 :
    • Le 11 janvier, les troupes russes du général Rokossovski, en route vers Berlin, investissent Varsovie qui n'est plus qu'un champ de ruines.
    • L'est du Pays est définitivement annexé par la Russie soviétique, à l'exception de Białystok, mais, en contrepartie, la Pologne est autorisée à s'emparer du sud de la Prusse-Orientale, de Dantzig, de la Poméranie et de la Silésie : 7,5 millions d'Allemands sont expulsés de ces territoires et immédiatement remplacés par 4,5 millions de Polonais, dont 1,5 million ayant fui les provinces orientales.
    • la nouvelle Pologne compte 24 millions d'habitants à 95 % d'ethnie polonaise et de religion catholique. Fin 1945, la communauté juive n'est plus que de 250 000 personnes dont 100 000 en provenance des zones annexées par l'URSS.
    • Conférence de Yalta, Promesse d'élections libres en Pologne
  • 1946 :
    • À la suite du pogrom de Kielce (4 juillet), sur une accusation de « crime rituel », plus de 100 000 Juifs quittent la Pologne, la plupart pour la France. Les Juifs qui restent sont dans leur majorité proches des communistes et placent leurs espoirs dans la République populaire qui est imposée par les Soviétiques. Un certain nombre d'entre eux servent le nouveau régime et participent à sa mise en place.
  • 1947 : élections truquées, élimination de l'opposition anti-communiste
  • 1948 : création du parti ouvrier unifié polonais (PZPR)
  • 1951 : arrestation de Władysław Gomułka
  • 1952 : adoption de la nouvelle constitution, la Pologne devient une démocratie populaire
  • 1953 : « Non possumus » de l'épiscopat polonais, arrestation du cardinal Wyszyński placé en résidence surveillée dans un couvent près de la frontière soviétique jusqu'en 1956
  • 1954 : libération de Władysław Gomułka
  • 1955 : dégel de l'emprise soviétique sur la vie polonaise
  • 1956 : mort de Bolesław Bierut
  • 1956 : révolte des ouvriers à Poznań, Władysław Gomułka devient premier secrétaire du parti et prend le pouvoir. La « petite révolution » attribue les « erreurs » du régime pro-soviétique aux « Juifs » qui en deviennent les boucs émissaires et sont poussés à un nouvel exode.
  • 1964 : lettre ouverte au parti par Jacek Kuroń et Karol Modzelewski ; ils sont condamnés en juillet 1965, avec Kazimierz Badowski et Hass, à 3 ans et demi de prison.
  • 1966 : millénaire du baptême de la Pologne.
  • 1967-1968 : il ne reste plus que 35 000 personnes d'origine juive, parfaitement assimilées, converties ou issues de mariages mixtes, mais cela n'empêche pas Władysław Gomułka, de refaire l'opération de 1956 et de lancer une nouvelle opération « antisémite ».
  • 1968 : protestations étudiantes, purge antisémite. Les trente mille derniers Juifs quittent définitivement le pays ; beaucoup partent s'installer dans les pays scandinaves.
  • 1970 : Willy Brandt reconnaît la Oder-Neisse, émeutes de la Baltique, chute de Władysław Gomułka remplacé par Edward Gierek.
Grève des chantiers navals Lénine à Gdansk, 1980.
  • 1975 : révision de la constitution pour y insérer l’inaltérable amitié avec l'URSS.
  • 1976 : révoltes ouvrières, création du KOR : comité de défense ouvrier.
  • 1977 : transformation du KOR en comité d'autodéfense sociale.
  • 1978 : Karol Wojtyła est élu pape sous le nom de Jean-Paul II.
  • 1980 : en juillet grève générale à Lublin, pour des améliorations sociales et plus de démocratie. En août les grèves s'étendent. Fin août création de Solidarność, et accords de Gdańsk d'août autorisant le premier syndicat libre. Des millions de Polonais y adhèrent.
  • 1981 : Mort de Stefan Wyszyński.
  • 1981 : Le général Wojciech Jaruzelski décrète l'état de siège (Stan Wojenny) en décembre. Lech Wałęsa en résidence surveillée. Il n’est pas le seul. Les arrestations et mises en résidence surveillée durent jusqu’à 1989.
  • 1983 : Lech Wałęsa devient prix Nobel de la paix.
  • 1984 : assassinat de Jerzy Popiełuszko.
  • 1988 : rencontre entre le gouvernement du PZPR et l'opposition.
  • 1989 : l’effondrement du bloc communiste commence en Pologne avec la Table Ronde du printemps, les premières élections libres, la victoire de Solidarność et le premier gouvernement non communiste de Tadeusz Mazowiecki (même si Jaruzelski reste chef de l'État).

frontière

Le retour à la démocratie[modifier | modifier le code]

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Consulat d'Allemagne, de République tchèque et de Chypre à Szczecin en 2006

Notes et références[modifier | modifier le code]