Christophe Grébert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Christophe Grébert
Christophe Grébert en mars 2011.
Fonction
Conseiller municipal de Puteaux
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (55 ans)
Senlis (Oise)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Journaliste, homme politique local, militant politique, blogueurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Partis politiques
Membre de
Site web
Blog officiel

Christophe Grébert (né le 4 janvier 1969 à Senlis) est un blogueur et journaliste français sur Europe 2 et RFM[1], connu pour s'être opposé aux maires de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, puis Joëlle Ceccaldi-Raynaud. En mars 2008, il se présente à l'élection municipale et est élu conseiller de Puteaux.

Blogueur citoyen[modifier | modifier le code]

Christophe Grébert ouvre le blog MonPuteaux.com le [2],[3]. Ce blog critique la politique menée par la majorité RPR. Le maire Charles Ceccaldi-Raynaud l'empêche alors d'assister aux séances du conseil municipal, en plaçant des employés de la mairie devant la porte de l'Hôtel-de-ville qui sont chargés de lui en interdire l'accès[4].

Activités politiques[modifier | modifier le code]

De 2002 à 2007, il est adhérent du Parti socialiste[5],[6].

En 2009, il est à l'origine d'une pétition demandant à Jean Sarkozy de renoncer à la présidence de l'EPAD (Établissement public d'aménagement de la Défense). Cette pétition a rassemblé près de 100 000 signatures[1].

Dans le cadre de l'affaire Fillon, il est l’initiateur en janvier 2017 d'une pétition demandant à Penelope Fillon de rembourser 500 000 euros[1], puis 800 000 euros[7], puis 1 500 000 euros à la suite de la publication du Canard enchaîné du 8 février, sur le site Change.org.

Conseiller municipal de Puteaux[modifier | modifier le code]

À la tête d'une liste d'opposition, soutenue par le MoDem, Christophe Grébert, ancien membre du PS[1], entre au conseil municipal de la mairie de Puteaux à l'issue des élections municipales françaises de 2008[8]. En 2015, à la suite de l'annulation du scrution de 2014, il conserve son siège de conseiller municipal, au sein d'une coalition MoDem-PS-EELV[8]. En 2019, conseiller municipal sans étiquette depuis sa rupture, en 2017, avec la coalition d'opposition[9], il annonce ne pas vouloir se présenter aux municipales de 2020[8].

Démêlés judiciaires[modifier | modifier le code]

Plainte de la municipalité de Puteaux[modifier | modifier le code]

En 2004, la municipalité de Puteaux porte plainte pour diffamation contre Christophe Grébert. Sur son blog, il laisse entendre qu'une employée municipale a été licenciée parce qu'elle avait dénoncé les conditions douteuses d'attribution d'un marché public. En mars 2006, après deux ans de procédure, le blogueur est relaxé par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris[10], qui juge les affaires de presse. La mairie fait appel et un nouveau procès a lieu le devant la 11e chambre de la cour d'appel de Paris. L'arrêt du confirme la relaxe en se fondant sur la bonne foi du blogueur[11]. Cette affaire est alors très commentée sur la blogosphère, ainsi que par les médias traditionnels, popularisant en France le phénomène des blogs locaux ou blogs dits « blogs citoyens ».

Plaintes contre le maire de Puteaux[modifier | modifier le code]

En septembre 2006, Joëlle Ceccaldi-Raynaud (alors maire de Puteaux) et Charles Ceccaldi-Raynaud sont condamnés par la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre pour diffamation homophobe contre Christophe Grébert[12], pour avoir insinué sur le site officiel de la municipalité que le blogueur avait des « penchants pédophiles ». Joëlle et Charles Ceccaldi-Raynaud doivent payer chacun 2 500 euros d'amende et solidairement 3 000 euros de dommages et intérêts au blogueur. Ils sont par ailleurs condamnés à faire paraître un communiqué judiciaire sur le site municipal, ainsi que dans Le Parisien. Cette condamnation est confirmée par un arrêt de la cour d'appel de Versailles, le [13].

Au sujet de l'affaire du Canard enchaîné, Joëlle Ceccaldi-Raynaud porte plainte contre Christophe Grébert pour diffamation. Le tribunal, puis la Cour de cassation, le relaxent et condamnent Joëlle Ceccaldi-Raynaud à payer 5 000 euros de dommages et intérêts à son opposant. Le jugement est renvoyé en cour d'appel, qui confirme le jugement établi en cassation mais annule la condamnation de la maire. Christophe Grébert doit donc rembourser les 5 000 euros à Joëlle Ceccaldi-Raynaud[14].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Parti Commune 1er tour 2d tour Sièges obtenus
Voix % Rang Voix % Rang
2008 MoDem Puteaux 4 130 22,35 2e 4 523 25,35 2e
5  /  43
2014[15] MoDem Puteaux 2 295 15,61 2e
3  /  43
2015 MoDem-PS-EELV-PRG Puteaux 3 404 23,32 2e
5  /  43

Élections cantonales[modifier | modifier le code]

Année Parti Canton 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
2011[16] MoDem Puteaux 2 159 16,82 2e 6 049 47,67 Battu

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Penelopegate Qui est Christophe Grébert, auteur de la pétition ‘‘Rendez-nous ces 500 000 euros’’ ? », document archivé sur Internet Archive, VSD, (version du sur Internet Archive).
  2. Éric Nunès, « Le candidat et blogueur auteur de Monputeaux.com de nouveau face aux juges », Le Monde, (consulté le ).
  3. « La Mairie de Puteaux persiste : MonPuteaux.com devant le tribunal le 3 février 2006 », Acrimed, (consulté le ).
  4. Camille Polloni, « Maire contre blogueur : un MP3 à zéro », document archivé sur Archive.today, Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  5. (de) Thomas Pany, « Eine Stadt, in der sich gut leben läßt » [« Une ville où il fait bon vitre »], Telepolis (éditions Heinz Heise), (consulté le ).
  6. Florence Hubin, « Christophe Grébert conduira une liste citoyenne », Le Parisien, (consulté le ).
  7. "Mme Fillon, rendez-nous ces 800.000 euros" : La pétition sur le point de dépasser les 400.000 signatures, LCI, .
  8. a b et c Florence Hubin, « Puteaux : depuis 11 ans dans l’opposition, Christophe Grébert fait sa dernière séance », Le Parisien, (consulté le ).
  9. D. L., « Puteaux : Christophe Grébert (SE) claque la porte du groupe d’opposition », Le Parisien, (consulté le ).
  10. « Tribunal de grande instance de Paris 17ème chambre - Chambre de la Presse Jugement du 17 mars 2006 - Commune de Puteaux / Christophe G. », sur Legalis.net, (consulté le ).
  11. « Cour d'appel de Paris 11ème chambre, section A Arrêt du 6 juin 2007 - Mairie de Puteaux / Christophe G. », sur Legalis.net, (consulté le ).
  12. (fr) Jugement du TGI de Nanterre du 5 septembre 2006
  13. « Cour d'appel de Versailles 8ème chambre Arrêt du 26 avril 2007 - Joëlle et Charles C.-R. / Christophe G. », sur Legalis.net, (consulté le ).
  14. Thibault Chaffotte, « Puteaux : la cour d’appel annule la condamnation de la maire », leparisien.fr, .
  15. Résultats officiels pour la commune Puteaux.
  16. « Élections cantonales de 2011 », sur interieur.gouv.fr.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :