Christodule Ier d'Athènes

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Christodule Ier d'Athènes
Christodule Ier
Fonctions
Métropolite
Athènes
-
Archevêque d'Athènes
Église de Grèce
Archevêché d'Athènes
-
Métropolite
Vólos
-
Ignatius Dimitriados (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
AthènesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
ΧρήστοςVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Consécrateur
Distinctions
signature de Christodule Ier d'Athènes
Signature

Christodule Ier ou Christodoulos Ier (en grec Χριστόδουλος Α', né Christos Paraskevaidis à Athènes[1], Grèce, le et mort le ) fut primat de l'Église orthodoxe autocéphale de Grèce de 1998 à sa mort.

Ordonné prêtre en 1965, il sert comme secrétaire du Saint-Synode, un poste clef de l'instance dirigeante de l'Église de Grèce, pendant toute la dictature des colonels, sous l'archiépiscopat de Hiéronyme Ier, qui est l'un des premiers soutiens de ce régime autoritaire. Ce passage dans les arcanes de l'Église dans une période politique pour le moins troublée est décisif pour sa carrière : il est nommé métropolite de Démétrias en Thessalie en 1974, alors qu'il n'est âgé que de 35 ans. Il tente systématiquement par la suite de masquer cette période de son activité, déclarant n'avoir été qu'un simple étudiant pendant la dictature.[réf. nécessaire]

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fit ses études à Athènes où il reçut l'ordination sacerdotale. Après des études supplémentaires, il fut reçu en 1967 docteur en théologie. Le , il fut sacré évêque et fut, de 1974 à 1988, métropolite de Dimitrias. De 1985 à 1998, il fut responsable des relations œcuméniques de l'Église de Grèce. Le , il fut nommé archevêque d'Athènes et de toute la Grèce.

Le , le plus haut organe de l'Église orthodoxe grecque, le Saint-Synode, fit de lui le successeur de Séraphin Ier comme chef de l'Église orthodoxe grecque. Le point culminant de son mandat a été la visite à Athènes du pape Jean-Paul II en 2001 ; c'était la première visite d'un pape en Grèce depuis la séparation des deux Églises au cours de l'année 1054. En 2006, sa visite officielle à Benoît XVI fit de lui le premier chef de Église orthodoxe grecque à être reçu à Rome. Dans une déclaration commune[2] a été expressément proclamée la volonté d'une collaboration œcuménique : « Il est de notre responsabilité commune de surmonter dans l'amour et la vérité les difficultés de toutes sortes et les expériences douloureuses du passé. »

En raison de ses activités dans le Nord de la Grèce et les diocèses de la mer Égée (qui dépendent du Patriarcat œcuménique de Constantinople, et non d'Athènes) il fut temporairement excommunié en 2004 par le patriarche œcuménique Bartholomée Ier. Le différend put être apaisé en sorte que Christodoulos a ensuite entretenu de bonnes relations avec le patriarche œcuménique.

Pour son action internationale, Christodoulos, ami du Patriarche de Roumanie, Daniel, a été reçu docteur honoris causa de l'Université Alexandru Ioan Cuza de Iaşi en 2000 et de l'Université de Craiova en 2003.

Maladie et mort[modifier | modifier le code]

En , l'archevêque Christodoulos a été hospitalisé à l'Hôpital Aretaeion d'Athènes où l'on a diagnostiqué dans le lobe droit du foie un adénocarcinome du côlon et un carcinome hépatocellulaire. À la suite de la résection de la tumeur du côlon, le professeur Andreas Tzakis, spécialiste des transplantations à la Miller School of Medicine (en) de l'Université de Miami, a annoncé que l'archevêque serait transféré au Jackson Memorial Hospital de Miami, en Floride, afin de subir une transplantation du foie. Le , la transplantation a été annulée en raison de métastases. Sur les conseils des médecins traitants, Christodoulos est retourné à Athènes le pour y suivre un traitement médical.

Dans ses derniers jours, l'archevêque a refusé l'hospitalisation, préférant rester chez lui à Psychikó, où il est décédé le [3]. Ses funérailles ont eu lieu le . Jusque-là, son corps reposait à la chapelle de la Cathédrale de l'Annonciation. Ses funérailles ont été présidées par le patriarche œcuménique Bartholomé Ier, le patriarche de Jérusalem Théophile III, le patriarche d'Alexandrie Théodore II et le Patriarche de Roumanie Daniel ; y ont également participé l'archevêque de Chypre Chrysostomos II et l'archevêque d'Amérique Démétrios (en). Son successeur, Hiéronyme II, a été élu par le Synode des métropolites de l'Église de Grèce le . Le jour de son enterrement, les écoles et les administrations sont fermées.

Malgré les critiques qui lui ont été adressées, notamment sur le plan politique, l'archevêque Christodoulos s'est révélé être l'un des archevêques les plus populaires de l'histoire grecque, sachant entretenir des rapports particuliers avec les jeunes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon la biographie officielle de l'Église de Grèce http://www.ecclesia.gr/greek/archbishop/default.asp?id=1&what_main=1&what_sub=1&lang=gr, il serait né à Xanthi. Selon les déclarations du même Christodoulos, lors d'une interview diffusée le 30 janvier 2008 sur la télévision publique grecque, sa mère serait venue de Xanthi à Athènes pour accoucher à Athènes.
  2. « Déclaration commune entre le Pape Benoît XVI et Sa Béatitude Christodoulos, Archevêque d’Athènes et de toute la Grèce (14 décembre 2006) | BENOÎT XVI », sur www.vatican.va (consulté le )
  3. (ru)https://www.newsru.com/religy/31jan2008/christodoulos.html

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]