Christine Ott

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 mars 2022 à 10:30 et modifiée en dernier par Père Igor (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Christine Ott
Description de cette image, également commentée ci-après
Christine Ott et ses Ondes Martenot.
Informations générales
Activité principale Ondiste, professeur, pianiste et compositeur
Genre musical Modern-classique, Romantique, Minimaliste, Avant-garde, Jazz, Expérimental
Instruments Piano, ondes Martenot, Synthétiseurs, Harmonium d'Inde
Labels Gizeh Records, NAHAL Recordings
Site officiel http://www.christineott.fr

Christine Ott est une musicienne française, compositrice et arrangeur, d'origine alsacienne, à la fois pianiste et virtuose des ondes Martenot[1].

Biographie

Christine Ott est médaillée d'or du conservatoire de Strasbourg et a obtenu le prix du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Elle a été élève successivement de Françoise Cochet-Métairon au Conservatoire de Strasbourg, puis de Valérie Hartmann-Claverie et Jeanne Loriod au Conservatoire de Paris[2]. Elle enseigne la pratique des ondes Martenot au Conservatoire de de Strasbourg depuis 1997[3].

De formation classique, elle s'est produite comme ondiste soliste au sein de nombreux orchestres classiques et festivals. Elle interprète les oeuvres majeures du répertoire pour ondes Martenot (Olivier Messiaen[4], Marcel Landowski, Edouard Michael, Edgard Varèse, Arthur Honegger, André Jolivet[5]... sous la direction notamment de Steven Mercurio, Stefan Anton Reck, Cyril Diederich ou David Reiland), mais aussi des œuvres plus récentes telles que "Smear" écrite par Jonny Greenwood (Radiohead), qu'elle jouera notamment au Festival Présences de Radio France avec le Sinfonietta d'Oslo en 2008[6]. En 2006, elle est choisie pour représenter les ondes Martenot au premier Festival de Musique Electronique de Budapest[7]. Elle obtient en 2002 le premier prix de compositions François de Roubaix du Festival mondial de l'image sous-marine d'Antibes. Elle enregistre différentes pièces pour ondes Martenot au sein d'ensembles de musique de chambre dirigés par Jeanne Loriod à la fin de sa vie ; notamment le disque Vol d'oiseau pour quatuor d'ondes Martenot et piano avec des pièces de Guinot, Lévine ou Blanchot [8], mais aussi pour six ondes l'album Electric Dream Fantasy de Roger Tessier, directeur artistique de l'ensemble L'itinéraire[9].

Christine Ott s'est surtout fait connaître dans le champ des musiques populaires, et pour avoir travaillé sur disque comme sur scène avec Yann Tiersen pendant près de 10 ans, de 2000 à 2009[10]. Elle a également collaboré avec Dominique A, Radiohead, Jean-Philippe Goude, Syd Matters, Tindersticks, Noir Désir, DAAU, Cascadeur, Chapelier Fou ou Oiseaux-Tempête.

Depuis 2009 et son départ du groupe de Yann Tiersen, Christine Ott se consacre essentiellement à sa carrière solo. Elle sort son premier album intitulé "Solitude Nomade"[11],[12]. Selon la presse qui entoure la sortie du disque, sa musique est à la fois inclassable, mélodieuse, inspirée et inquiétante grâce à son instrument énigmatique, captivant et insaisissable[13],[14]. En 2016 sort son second album Only Silence Remains, chroniqué notamment par les Inrockuptibles[15] ou The Wire, Adventures in Modern Music. La compositrice publie en 2020 son troisième album solo intitulé Chimères (pour Ondes Martenot), entièrement conçu à partir des Ondes Martenot[16]. L'album est produit par Mondkopf et Frederic D Oberland sur leur label NAHAL Recordings. En 2015 elle forme avec Mathieu Gabry le projet parallèle Snowdrops[17], et avec lequel elle réalise plusieurs créations scéniques et bandes originales pour des films ou pour le théâtre. Le duo sort en 2020 l'album intitulé Volutes, chez Injazero Records, et que le quotidien britannique The Guardian classe dans les 10 meilleurs albums de musique contemporaine de 2020[18].

Compositrice à la sensibilité communicative et éminemment cinématographique, elle cultive son approche de la musique à l'image dans de nombreuses bandes originales et dans ses ciné-concerts reconnus pour leur précision particulière ; en 2012, elle propose une nouvelle partition sonore pour le film Tabou, de F.W. Murnau[19],[20], et en 2014, elle crée un ciné-concert sur la base de courts métrages de Lotte Reiniger[21], pionnière du cinéma d'animation en théâtre d'ombres dans les années 30. Son travail sur Nanook of the north de Robert Flaherty est également reconnu. Elle présente cette création en collaboration avec le joueur de Hang Torsten Böttcher au Festival International du Film de La Rochelle en 2013, puis tournera à nouveau cette création à l'hiver 2019[22].

Elle a signé la musique originale du film La Fin du silence de Roland Edzard (Quinzaine des réalisateurs, Festival de Cannes 2011) ou encore du premier film du thailandais Phuttiphong Aroonpheng Manta Ray[23]. Le film reçoit le prix du meilleur film à la Mostra de Venise 2018, sélection Orizzonti[24],[25]. Au delà de ses compositions originales, elle donne également sa couleur unique à certains films où elle intervient en tant qu'interprète ou co-compositrice : sur « Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain » de Jean-Pierre Jeunet (composition Yann Tiersen), sur Où va la nuit de Martin Provost (composition Hugues Tabar-Noval), sur Les salauds de Claire Denis (composition Tindersticks), ou encore sur Minute Bodies, co-composé avec Stuart Staples et Thomas Belhom ; le thème principal est une de ses compositions solo aux Ondes Martenot, et certains chapitres sont des ré-interprétations de morceaux issus de Only Silence Remains. La création est présentée en avant première au Festival du film de Londres et est diffusée dans différents festivals comme au centre Pompidou-Metz. Christine Ott est régulièrement invitée comme membre de jurys de festival de cinéma, comme au Festival du film francophone de Tübingen en 2013 ou au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand en 2020[26].

En tant que pianiste, Christine Ott dit fréquemment que le fait d'être ondiste lui donne une technique toute particulière[27]. Son travail de compositrice est régulièrement rapproché des compositeurs français du XXe siècle (Olivier Messiaen[28], Claude Debussy[29], Erik Satie[30]) ainsi que des pionnières des musiques électroniques telles que Laurie Spiegel, Wendy Carlos ou Suzanne Ciani[31].

Œuvres personnelles

Albums Studio

  • 2009 : Solitude Nomade
  • 2016 : Only Silence Remains
  • 2016 : TABU soundtrack
  • 2020 : Chimères (pour Ondes Martenot)
  • 2021 : Time to Die

Projets parallèles

  • 2020 : Snowdrops - Volutes
  • 2021 : Theodore Wild Ride - s/t
  • 2021 : Snowdrops - Inner Fires

Ciné-concerts

Bande originale de film ou de scène

  • 2011 : La Fin du silence de Roland Edzard (musique par Christine Ott quartet, avec Marc Sens, Eric Groleau et Anil Eraslan)
  • 2015 : Le passage des anges par Bruno Cadillon et la Cie du Hasard (musique par Snowdrops ; Christine Ott et Mathieu Gabry)
  • 2016 : Minute Bodies de F. Percy Smith, édité par David Reeve et Stuart Staples, sur une musique de Tindersticks avec Christine Ott et Thomas Belhom.
  • 2018 : Manta Ray de Phuttiphong Aroonpheng (musique par Snowdrops), publiée le 15 mars 2019 sur le label Gizeh Records.[24]

Collaborations

Participations Albums Studio

Albums Live

Participations Musiques de Film

Participations Musique Classique & Contemporaine

Participations scènes Musiques actuelles

  • de 2000 à 2010 : Membre du Yann Tiersen band
  • Divers groupes, Married Monk, Cascadeur, Radiohead, Narcophony, Têtes raides, The Hyènes, Syd Matters, Oiseaux-Tempête, Loïc Lantoine, Venus, Foudre!

Compilations

Vidéographie

  • 2005 : Concert à Canal+ avec Radiohead[34]
  • 2010 : Carte blanche à Christine Ott, théâtre de Neuilly

Liens

Références

  1. Making the Ondes Martnot speak, sur le site de l'orchestre philharmonique de Londres, musique par Christine Ott (Tropismes)
  2. « Plus que des enseignantes, elles ont été deux grandes dames des Ondes, à la fois pédagogues et interprètes inimitables », sur L'Alsace,
  3. Sculpting music with the ondes martenot, sur le site de RFI
  4. Au fil de l'onde, Taps Scala Strasbourg, sur le site de Christine Ott
  5. Extrait de la Suite Delphique de André Jolivet, par Christine Ott avec l'Orchestre National du Luxembourg, direction David Reiland, dans Explorer les ondes Martenot en 7 pièces
  6. Festival Présences 2008, programme sur le site du CDMC
  7. Interview with Christine Ott, sur le site de Interlocutor Magazine
  8. Crédits de Vol d'oiseau, sur le site de Bandcamp
  9. « Exploring the Ondes Martenot in 7 Essential Pieces of Music by Christine Ott », sur Soundfly,
  10. Portrait de Christine Ott, lors de la sortie de Solitude Nomade
  11. Solitude Nomade, sur le site de Bandcamp
  12. Crédits de Solitude Nomade, sur le site des Discogs
  13. Francis Dordor, « Après avoir mis du rêve dans les disques de Yann Tiersen, Dominique A ou Syd Matters, l’ondiste Christine Ott sort son premier album », Les Inrockuptibles,
  14. Julian Flacelière, « Ce disque est un miracle à triple titre (...) », PopNews,
  15. Francis Dordor, « La nouvelle odyssée éblouissante d’une Française féerique. », Les Inrocks,
  16. Chris Ingalls, « Christine Ott Brings the Ondes Martenot to New Heights with the Mesmerizing 'Chimères' », Popmatters,
  17. « Dans le studio avec Christine Ott », sur Headphone Commute,
  18. John Lewis, « The 10 best contemporary music albums of 2020 », The Guardian,
  19. Concert : Les grandes ondes de Christine Ott, sur le site Rue89 Strasbourg, le 24 février 2013
  20. Interview suite à la parution de la bande originale de TABU, sur le site ATTN Magazine
  21. Ciné-concert, contes & légendes par Lotte Reiniger, site de la création, novembre 2014
  22. « Le mythique Nanook of the north sublimé par Christine Ott & Torsten Böttcher », sur FIP,
  23. « Ce sont les Français de Snowdrops qui ont signé la bande sonore du film. (...) Je leur ai donné carte blanche », sur lepolyester.com,
  24. a et b « Entretien avec Snowdrops (Manta Ray) », sur LePolyester.com, (consulté le )
  25. « Festival de Rotterdam, Critique de Manta Ray », sur LePolyester.com, (consulté le )
  26. Le Jury de Clermont Ferrand 2020, sur le site filmfestivals.com
  27. « Le fait d’être ondiste me fait jouer du piano différemment. Aux ondes, il y a cette touche d’expression incroyable qui permet d’avoir accès au son filé, un silence absolu qui installe le son très progressivement et qui crée un crescendo grâce à la seule maîtrise de la main gauche. Je cherche à reproduire cela au piano et c’est ce qui crée un jeu différent. », sur France Culture, Christine Ott dans Par les temps qui courent avec Marie Richeux,
  28. Benoit Richard, « Un disque qui évoque autant Messiaen et Debussy que Stars Of The Lid ou Squarepusher », Benzine,
  29. François Gorin, « Chef-d’œuvre enfin d’une Alsacienne experte en ondes et paysages sonores (...) des voyages d’Eno à Debussy », Télérama,
  30. « Tom Service explores the maverick world of one of the most popular French composers, Erik Satie, with help from composer Christine Ott », sur BBC Radio 3,
  31. « Chimères (Pour Ondes Martenot) arrive à point nommé dans l’océan de redécouvertes des pionnières des musiques électroniques (Laurie Spiegel, Wendy Carlos, Eliane Radigue, Suzanne Ciani, etc) », sur Bad to the Bone Magazine,
  32. Foudre! - Clip vidéo extrait de EARTH, captation à l'église St Merri, Paris par As Human Pattern
  33. Aucun express, vidéoclip, arrangements ondes Martenot par Christine Ott
  34. « Radiohead with Ondes Martenot Sextuor: Jonny Greenwood, Valérie Hartmann Claverie, Christine Ott, Thomas Bloch, Claude Samuel Levine & Pascale Rousse Lacordaire », sur christineott.fr,

Liens externes