Chorée de Sydenham

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La chorée de Sydenham, nommée ainsi d'après Thomas Sydenham, est une maladie infectieuse du système nerveux central, apparaissant après une infection à streptocoques bêta-hémolytique du groupe A, avec fièvre, caractérisée par des mouvements involontaires et contractions des muscles du tronc et des extrémités. Elle touche les enfants de 7 à 14 ans consécutivement à une contamination aux streptocoques. Les antigènes streptococciques ressemblent à ceux retrouvés au niveau des tissus nerveux, ce qui entraîne un rhumatisme articulaire aigu (RAA)[1],[2]. Elle peut guérir naturellement[3] ; on la traite habituellement à la pénicilline.

En langage courant, elle est appelée la « danse de Saint-Guy ».

Historique[modifier | modifier le code]

La Manie dansante par Hendrik Hondius II d'après Pieter Brueghel l'Ancien.

L'appellation « danse de Saint-Guy » semble dater du IXe siècle, après des guérisons miraculeuses lors du transfert des reliques de saint Guy de Saint-Denis vers la Saxe. Le culte de saint Guy, en tant que protecteur des épileptiques et des malades atteints de chorée, s'est alors développé[4].

Andy Warhol en fut atteint durant son enfance[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Daniëlla M Oosterveer, Wilhelmina C T Overweg-Plandsoen, Raymund A C Roos, « Sydenham's chorea: a practical overview of the current literature », Pediatr Neurol, vol. 43, no 1,‎ , p. 1-6. (PMID 20682195, DOI 10.1016/j.pediatrneurol.2009.11.015)
  2. (en) Brian L Risavi, Erik Iszkula, Bryan Yost, « Sydenham's Chorea », J Emerg Med, vol. 56, no 6,‎ , e119-e121. (PMID 31003820, DOI 10.1016/j.jemermed.2019.02.012)
  3. (en) Rucha Patki, Raquelle Douglas, Natalia Rimareva, Noah Kondamudi, « Uncontrollable movements of right upper and lower extremities in a child: A diagnostic puzzle », J Am Coll Emerg Physicians Open, vol. 2, no 4,‎ , e12497. (PMID 34223447, PMCID PMC8243254, DOI 10.1002/emp2.12497),
  4. « La danse de saint Guy », sur expressio.fr, (consulté le ).
  5. (en) Polyxeni Potter, « The Unbearable Lightness of Being », Emerg Infect Dis, vol. 16, no 6,‎ , p. 1052-3. (PMID 20507781, PMCID PMC3086235, DOI 10.3201/eid1606.ac1606 Accès libre, lire en ligne [PDF])

Articles connexes[modifier | modifier le code]