Chimaeridae

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Les chimaéridés (Chimaeridae) forment une famille de poissons cartilagineux de l'ordre des Chimaeriformes (les « chimères », proches des requins).

Description et caractéristiques[modifier | modifier le code]

Ces chimères se distinguent par leur museau court et arrondi. La première nageoire dorsale est érectile, pourvue d'une puissante épine ; la seconde est allongée et moins haute. La queue est diphycercale, c'est-à-dire que la colonne vertébrale la parcourt en son milieu, la divisant en deux parts égales.

Les deux genres de chimaéridés se distinguent par la nageoire anale. Celle-ci est confluente avec la nageoire caudale dans le genre Hydrolagus, mais est séparée chez Chimaera[2],[3].

Ces poissons se rencontrent dans les trois principaux bassins océaniques, dans des eaux tropicales ou tempérées, à partir de 200 m de profondeur, et jusqu'à plusieurs milliers de mètres. Ils se nourrissent principalement de petits poissons et d'invertébrés benthiques. Ils sont ovipares, et déposent des capsules d’œufs sur le fond. L'épine de la première nageoire dorsale est associée à une glande à venin, dangereux pour ses prédateurs comme pour l'Homme[2].

Systématique[modifier | modifier le code]

La famille des Chimaeridae a été décrite pour la première fois par l'homme politique et un ornithologue français Charles Lucien Bonaparte en 1831.

La monophylie des deux genres inclus dans cette famille est remise en question par des analyses du génome mitochondrial de plusieurs espèces[4],[5],[6].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Publication originale : (it) Bonaparte, C.L., « Saggio di una distribuzione metodica degli Animali Vertebrati a sangue freddo », Giornale Arcadico di Scienze Lettere ed Arti, vol. 51,‎ , p. 129–209 (lire en ligne)

Liste des genres et espèces[modifier | modifier le code]

Les chimaéridés, répartis en deux genres, représentent près de 70% des espèces d'holocéphales[4]. Selon FishBase (6 avril 2023)[7] :

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 9 mars 2015
  2. a et b World Register of Marine Species, consulté le 9 mars 2015
  3. (en) Diana Catarino, Kirsten Jakobsen, Joachim Jakobsen et Eva Giacomello, « First record of the opal chimaera, Chimaera opalescens ( Holocephali: Chimaeridae ) and revision of the occurrence of the rabbitfish Chimaera monstrosa in the Azores waters », Journal of Fish Biology, vol. 97, no 3,‎ , p. 763–775 (ISSN 0022-1112 et 1095-8649, DOI 10.1111/jfb.14432, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) André Gomes-dos-Santos, Nair Vilas Arrondo, André M. Machado et Ana Veríssimo, « The complete mitochondrial genome of the deep-water cartilaginous fish Hydrolagus affinis (de Brito Capello, 1868) (Holocephali: Chimaeridae) », Mitochondrial DNA Part B, vol. 5, no 2,‎ , p. 1810–1812 (ISSN 2380-2359, DOI 10.1080/23802359.2020.1749154, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) André Gomes-dos-Santos, Nair Vilas-Arrondo, André M. Machado et Ana Veríssimo, « Shedding light on the Chimaeridae taxonomy: the complete mitochondrial genome of the cartilaginous fish Hydrolagus mirabilis (Collett, 1904) (Holocephali: Chimaeridae) », Mitochondrial DNA Part B, vol. 6, no 2,‎ , p. 420–422 (ISSN 2380-2359, PMID 33659699, PMCID PMC7872578, DOI 10.1080/23802359.2020.1870887, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Nair Vilas-Arrondo, André Gomes-dos-Santos, Montse Pérez et Francisco Baldó, « A mitochondrial genome assembly of the opal chimaera, Chimaera opalescens Luchetti, Iglésias et Sellos 2011, using PacBio HiFi long reads », Mitochondrial DNA Part B, vol. 7, no 3,‎ , p. 434–437 (ISSN 2380-2359, PMID 35274036, PMCID PMC8903783, DOI 10.1080/23802359.2022.2044403, lire en ligne, consulté le )
  7. FishBase, consulté le 6 avril 2023