Chezelles (Indre-et-Loire)

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Chezelles
Chezelles (Indre-et-Loire)
Panorama général.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Intercommunalité Communauté de communes Touraine Val de Vienne
Maire
Mandat
Christian Pimbert
2020-2026
Code postal 37220
Code commune 37071
Démographie
Population
municipale
131 hab. (2021 en diminution de 1,5 % par rapport à 2015)
Densité 8,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 03′ 32″ nord, 0° 26′ 34″ est
Altitude Min. 45 m
Max. 122 m
Superficie 15,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Sainte-Maure-de-Touraine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Chezelles

Chezelles est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique de Chezelles.

Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 11,59 km, comprend un cours d'eau notable, la Bourouse (4,459 km), et trois petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].

La Bourouse, d'une longueur totale de 14,8 km, prend sa source dans la commune de Braslou et se jette dans la Vienne à Theneuil, après avoir traversé d'ouest en est 7 communes[3]. Sur le plan piscicole, la Bourouse est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[4].

Deux zones humides ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le Conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée du Ruisseau de la Rivière Marteau de la Rivière Marteau à Chézelles » et « la vallée de la Bourouse »[5],[6].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 671 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Courcoué à 4 km à vol d'oiseau[9], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 688,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chezelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73 %), forêts (13,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), prairies (6,6 %), zones urbanisées (0,4 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Chezelles est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chezelles.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 65,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 93 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 67 sont en aléa moyen ou fort, soit 72 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[22].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon l'érudit Carré de Busserolle[23], la terre de Chezelles, dite aussi Chezelles-Savary, a pour seigneur au XIVe siècle le maréchal Boucicaut (v. 1310-1368), qui fut aussi le sire d'Azay, La Bourdaisière et Bridoré. Son fils Boucicaut II, maréchal de France et vicomte de Turenne, est dit aussi seigneur de Chezelles ; puis on trouve le dauphin d'Auvergne Béraud II (sans doute par les Marmande, comme pour Azay, St-Michel, Clermault, Cravant etc. : Béraud II était l'époux de Marguerite, comtesse de Sancerre († 1418), fille du comte Jean III et de Marguerite de Marmande, elle-même fille de Pierre de Marmande et d'Isabelle de La Haye et de Faye). Le maréchal Jacques de Montberon (v. 1350-1422), dernier mari de ladite comtesse Marguerite de Sancerre, est à son tour le sire de Chezelles.

Ses biens sont confisqués et Chezelles passe en 1420-1437 à Guillaume Belier, capitaine-gouverneur de Chinon, marié à Anne de Maillé, fille de Jean de Maillé de la Roche-Bourdeil et Cravant. Puis, comme à Cravant, après les Maillé du XVe siècle qui avaient aussi hérité de Chançay, on trouve leurs descendants, les Mauléon/Monléon de Touffou jusqu'au début du XVIe siècle.

Vers 1510, Jean de Monléon vend à Prégent de St-Gelais, seigneur jusqu'en 1520. Ensuite, tout au long du XVIe siècle et dans la 1re moitié du XVIIe siècle, on rencontre les du Raynier[24].

Après Charles du Raynier (1521-1529), Louis-Lancelot (en indivis avec ledit Prégent de St-Gelais en 1540-1547), autre Charles (fl. 1575), Lancelot (fl. 1599, 1603), Dimanche du Raynier (fl. 1611), l'héritière Marguerite du Raynier, fille de Dimanche, épouse en 1642 Louis (de) Tusseau (ap. 1617-1684)[25], sgr. de la Tour-Savary et de Maisontiers : parents d'Alexis-Joseph de Tusseau († ap. 1723), chevalier de Malte en 1671, auquel ses deux filles Madeleine-Charlotte et Françoise de Tusseau succédèrent jusqu'en 1749. Elles furent alors suivies par leur petit-cousin Charles-Jacques-Joseph Darrot († avant 1779 ; fils de Jacques-Claude Darrot, sgr. d'Azay-sur-Thouet, et de sa femme épousée en 1697, Louise-Gabrielle de Tusseau, fille d'Henri de Tusseau, frère cadet de Louis de Tusseau), qui céda dès 1750 à Marie-Anne Doucet (1706-ap. 1758), femme de Louis Bouin de Noiré et Nancré (1691-1758), sgr. de la Touche-Voisin[26].

  • Leur fils aîné Jean-Louis-François Bouin de Noiré (1727-1782) succéda :
    • Sa fille Marie-Madeleine Bouin (1759-1792) maria en 1779 Benoît-Jean-Gabriel-Armand de Ruzé, marquis d'Effiat (1748-1834) : ce furent les derniers seigneurs de Chezelles — parents de Benoît-Jean-Gabriel-Armand (1780-1870) — et la mère de Marie-Madeleine, veuve de Jean-Louis-François Bouin, Claude-Madeleine Moisant (1737-1831), représenta par fondé de pouvoir la terre de Chezelles à l'Assemblée de la Noblesse de Touraine en 1789.
  • Tandis que le frère cadet de Jean-Louis-François, Fortuné Bouin de Noiré (1728-1809), écuyer, bachelier en Sorbonne, chanoine de Saint-Mexme à Chinon, avait Sassay, Ligré et la Roche-Clermault.

En 1833, Chezelles a annexé la commune de Lièze.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1807 1816 Benoît-Jean-Gabriel-Armand de Ruzé d'Effiat    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1977 juin 1995 Lucien Minier[27]   Maire honoraire
juin 1995 En cours Christian Pimbert SE-DVG Retraité
Président de la CC du Bouchardais (? → 2016)
Président de la CC Touraine Val de Vienne (2017 → )
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].

En 2021, la commune comptait 131 habitants[Note 2], en diminution de 1,5 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
140125167148157436427436433
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
396403403389398410393358363
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
359349351335310306296325304
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
311263197146144130140134135
2021 - - - - - - - -
131--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église de Lièze[modifier | modifier le code]

Édifice élevé sur le plan de la croix latine, avec nef, transept et chœur. Le mur nord de la nef est le vestige d'une église du XIe siècle donnée à l'abbaye de Beaumont. Le mur sud fut remplacé au XVIe siècle par trois arcades qui devaient relier la nef à un collatéral resté à l'état de projet. La façade ouest fut refaite au XIIe siècle, avec une porte cintrée à deux rouleaux, sans tympan. Le carré du transept date également du XIIe siècle, limité par quatre arcades cintrées, et sous-jacent à un clocher dont il ne reste plus que le soubassement. Le croisillon nord est constitué par une chapelle du XVe siècle, voûtée d'ogives prismatiques. Le croisillon sud a été construit au XVIe siècle. Le chœur rectangulaire est angevin.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
  2. « Carte hydrologique de Chezelles », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Fiche Sandre - la Bourouse », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
  4. (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  5. Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur terresdeloire.net (consulté le ).
  6. « L'inventaire départemental des zones humides », sur indre-et-loire.gouv.fr, (consulté le ).
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Chezelles et Courcoué », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Courcoué », sur la commune de Courcoué - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Courcoué », sur la commune de Courcoué - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  13. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Chezelles », sur Géorisques (consulté le ).
  20. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  22. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  23. « Chezelles, p. 244-246 », sur Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. II, par Jacques-Xavier Carré de Busserolle, chez Rouillé-Ladevèze, à Tours, 1879.
  24. « Famille du Raynier », sur Man8Rove.
  25. « Famille de Tusseau », sur Man8Rove.
  26. « Louis Bouin de Noiré », sur Geneanet Pierfit.
  27. « Décès de Lucien Minier, ancien maire de la commune », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]