Chevroux (Vaud)

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Chevroux
Chevroux (Vaud)
Vue du village, avec le lac de Neuchâtel
et le massif du Jura en arrière-plan.
Blason de Chevroux
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Broye-Vully
Communes limitrophes Grandcour (VD)
Estavayer, Gletterens (FR)
Syndic Jean-Daniel Curchod
NPA 1545
No OFS 5813
Démographie
Gentilé Chevrotin
Population
permanente
519 hab. (31 décembre 2022)
Densité 119 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 53′ 18″ nord, 6° 54′ 26″ est
Altitude 450 m
Superficie 4,37 km2
Localisation
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Chevroux
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Chevroux
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Chevroux
Liens
Site web www.chevroux.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Chevroux est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de la Broye-Vully. Citée dès le XIVe siècle, elle fait partie du district de Payerne entre 1803 et 2007. La commune est peuplée de 519 habitants en 2022. Son territoire, d'une surface de 435 hectares, se situe sur la rive sud du lac de Neuchâtel.

Géographie[modifier | modifier le code]

La surface totale de la commune de Chevroux représente 435 hectares qui se décomposent en : 41 ha de surfaces d'habitats et d'infrastructures, 208 ha de surfaces agricoles, 83 ha de surfaces boisées et enfin 103 ha de surfaces improductives (lacs zones de roseaux du littoral). Dans le détail en 2004, les aires industrielles et artisanales représentent 1,15 % du territoire communal, les maisons et bâtiments 5,06 %, les routes et infrastructures de transport 2,53 %, les zones agricoles 39,31 % et les zones arboricoles et viticoles 3 %.

Jusqu'à sa dissolution, la commune faisait partie du district de Payerne. Depuis le 1er janvier 2008, elle fait partie du nouveau district de la Broye-Vully. Elle a des frontières communes avec Grandcour dans le canton de Vaud, ainsi qu'avec Estavayer et Gletterens dans le canton de Fribourg.

Le territoire communal se situe sur le plateau suisse, sur la rive sud du lac de Neuchâtel. La rive, peu profonde, est bordée d'une ceinture de roseaux d'un maximum de 500 mètres de largeur, puis d'une seconde ceinture de forêt d'environ 300 mètres. La commune s'étend ensuite sur une large crête entre le lac et la vallée de la Broye pour s'élever jusqu'à 485 mètres d'altitude à la hauteur du Chanel, point culminant de la commune. La frontière est et sud-est de la commune longe le lit du ruisseau de Robin qui rejoint ensuite le lac.

Le village de Chevroux se compose des deux quartiers de Chevroux-Dessus sur la colline et Chevroux-Dessous au bord du lac. La commune compte encore le village de La Motte au sommet de la crête ainsi qu'un certain nombre d'exploitations agricoles isolées.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première apparition du nom du village date du XIVe siècle. Le nom de Chevroux est probablement dérivé de capra signifiant chèvre[3].

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, des fouilles archéologiques sont menées et permettent de trouver différents outils datant des âges de la pierre et du bronze dont notamment des poignards en silex, des haches de pierre ou encore des scies emmanchées et ainsi atteste déjà de lointaines activités humaines à Chevroux[3]. Le site des stations lacustres du néolithique de Chevroux est classé bien culturel d'importance régionale[4].

Durant l'époque savoyarde, Chevroux appartient à la seigneurie de Grandcour. Lors de la période bernoise, de 1536 à 1798, cette seigneurie est rachetée[précision nécessaire] par le bailliage d'Avenches à qui désormais appartient le village[3]. Un seul bâtiment date de cette période : l'église. Elle est du XVe siècle[3]. Le temple, quant à lui, est classé monument historique[3].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Chevroux Blason
D'argent à la chèvre saillante de sable, lampassée de gueules, sur un mont à trois coupeaux du second[5]
Détails
Les armoiries de la commune sont dites parlantes, c'est-à-dire qu'elle représentent une chèvre, directement lié à l'origine du nom du village[3].
Les armoiries de la commune sont adoptées et approuvées par le canton de Vaud en 1914, toutefois sans le mont à trois coupeaux adopté plus tardivement[3].

Population[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnom[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Chevrotins.

Ils sont surnommés les Perchettes, en référence aux perches qui abondent dans les eaux de ce village de pêcheurs[6].

Démographie[modifier | modifier le code]

Chevroux compte 519 habitants en 2022[1]. Sa densité de population atteint 119 hab./km2.

En 2000, la population de Chevroux est composée de 187 hommes (48,8 %) et 196 femmes (51,2 %). La langue la plus parlée est le français, avec 355 personnes (91,3 %). La deuxième langue est l'allemand (22 habitants ou 5,7 % de la population). Il y a 361 personnes de nationalité suisse (92,8 %) et 28 personnes étrangères (7,2 %). Sur le plan religieux, la communauté protestante est la plus importante avec 270 personnes (69,4 %), suivie des catholiques (72 paroissiens ou 18,5 % de la population). 29 personnes (7,5 %) n'ont aucune appartenance religieuse[7].

La population de Chevroux est de 365 personnes en 1850. Elle monte à 429 personnes en 1870, puis descend lentement jusqu'à 276 personnes en 1980. Le nombre d'habitants remonte depuis et atteint 403 en 2010. Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Chevroux entre 1850 et 2010[8] :

Sur le plan communal, Chevroux est dirigé par une municipalité formée de 5 membres et dirigée par un syndic pour l'exécutif et un Conseil général dirigé par un président et secondé par un secrétaire pour le législatif[9].

Économie[modifier | modifier le code]

Jusqu'au milieu du XXe siècle, l'économie communale était principalement tournée vers l'agriculture, l'arboriculture fruitière et l'élevage qui représentent encore une part importante des emplois locaux avec la pêche. D'autres emplois sont également disponibles dans les petites entreprises locales industrielles ou de services. Chevroux abrite également un chantier naval. Ces dernières décennies, le village s'est agrandi de plusieurs zones résidentielles occupées par des personnes travaillant principalement dans la région de Payerne.

La commune compte encore une épicerie et trois restaurants[10].

Transports[modifier | modifier le code]

Au niveau des transports en commun, Chevroux fait partie de la communauté tarifaire fribourgeoise Frimobil. Le bus CarPostal reliant Payerne-Chevroux-Payerne s'arrête dans la commune[11]. Le village est aussi desservi par les bus sur appel Publicar, qui sont aussi un service de CarPostal[12]. En été, le port de Chevroux est desservi par la ligne Neuchâtel-Estavayer-le-Lac-Neuchâtel de la Société de navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat[13].

Monuments[modifier | modifier le code]

Les sites palafittiques de Chevroux–La Bessime et de Chevroux–Village sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO[14], ainsi que comme biens culturels d'importance régionale dans la liste cantonale dressée en 2009[4].

Vie locale[modifier | modifier le code]

La commune de Chevroux compte plusieurs associations dont un chœur mixte[15], une société de jeunesse[16] et une abbaye vaudoise[17], ainsi que des clubs de voile, football, tir sportif et pétanque[17].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. a b c d e f et g BAST95, p. 138
  4. a et b [PDF] « Inventaire PBC, liste provisoire des objets B », sur admin.ch, Office fédéral de la protection de la population, (consulté le ), p. 3
  5. [(fr) Annexe à l'arrêté relatif aux armoiries communales (AAC) du 10 février 1925 (175.12.1) (page consultée le 11 septembre 2011)]
  6. Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 30
  7. « STAT-TAB: la banque de données statistiques interactive », Confédération suisse
  8. [zip] « Évolution de la population des communes 1850-2000 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
  9. « Chevroux (Vaud) », sur chevroux.ch (consulté le )
  10. « Commerces et restaurants », sur chevroux.ch (consulté le )
  11. « Romont-Moudon », sur 20heures.ch (consulté le )
  12. « PubliCar Payerne (VD) », sur carpostal.ch (consulté le )
  13. « Neuchâtel-Rive Sud-Estavayer-le-Lac-Neuchâtel (Lac de Neuchâtel) », sur carpostal.ch (consulté le )
  14. Annonce de l'entrée des sites palafittiques au patrimoine mondial sur le site de l'UNSECO
  15. « Associations musicales - Commune de Chevroux », sur www.chevroux.ch (consulté le )
  16. « Enfance et jeunesse - Commune de Chevroux », sur www.chevroux.ch (consulté le )
  17. a et b « Associations sportives - Commune de Chevroux », sur www.chevroux.ch (consulté le )

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Roger Bastian, Charles Kraege et al., Les communes vaudoises et leurs armoiries, t. 3, Chapelle-sur-Moudon, Ketty & Alexandre, , 165 p. (ISBN 2-88114-037-8), p. 138 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]