Chevanceaux

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Chevanceaux
Chevanceaux
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Jonzac
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Saintonge
Maire
Mandat
Emmanuel Festal
2020-2026
Code postal 17210
Code commune 17104
Démographie
Gentilé Chevancelais
Population
municipale
1 112 hab. (2021 en augmentation de 12,66 % par rapport à 2015)
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 18′ 15″ nord, 0° 13′ 58″ ouest
Altitude Min. 63 m
Max. 154 m
Superficie 21,77 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Trois Monts
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Chevanceaux
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Chevanceaux

Chevanceaux est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Chevancelais et les Chevancelaises[1].

C'est à l'est du bourg de Chevanceaux que se trouve le point culminant de la Double saintongeaise, au site du coteau de Boismorand qui culmine à 154 mètres de hauteur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cette commune limitrophe du département de la Charente est située dans la partie septentrionale du canton des Trois Monts.

C'est dans cette commune que se situe le point culminant de tout le sud de la Charente-Maritime avec 154 mètres d'altitude[Note 1]. Il s'agit du coteau de Boismorand, à l'est du bourg et près de la limite administrative du département voisin de la Charente.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Église de Chevanceaux.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chevanceaux est une commune rurale[Note 2],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,5 %), terres arables (22,7 %), forêts (21,4 %), prairies (11,9 %), cultures permanentes (3,3 %), mines, décharges et chantiers (2,1 %), zones urbanisées (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Chevanceaux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lary, le Mouzon et la Pimparade. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2010[10],[8].

Chevanceaux est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif de la Double saintongeaise, un massif classé à risque dans le plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI), élaboré pour la période 2017-2026 et qui fait suite à un plan 2007-2016[11]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’article L.131-1 du code forestier et l’arrêté du règlementent l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions[12]. Un autre arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 3],[11],[13],[14].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chevanceaux.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[15].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 552 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 548 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003, 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

À l'époque gallo-romaine, Avvierna et ses deux fils font don de cinq quartiers de vigne - in villa Calvincianum - (possession de Calvinus ou Calvinius). Beaucoup de domaines gallo-romains ont été construits dans la région et sont à l'origine de toponymes.

D’après des travaux anciens du Docteur Charles Vigen, il semblerait que le cartulaire de Saint Étienne de Baignes évoquait la paroisse de Chevanceaux sous la dénomination de Parochia de Santi Petri de Calvenciaro. Elle fut donnée vers 1086 à l’abbaye de Baignes, par Renaud évêque de Saintes.

En 1121, avec l’évolution linguistique elle devient Ecclisia Santi Petri de Chauvenzas.

Entre 1133 et 1141, Itier est appelé prêtre de Calvencas.

Ramnulfe Aicius donne un domaine dont la moitié est Auchai et l’autre est Achavenças, tenue par Texier.

En 1460, la paroisse se nomme Chouvenceaux. Enfin, beaucoup plus tard nous arrivons à Chevanceau et enfin à l’orthographe actuelle : Chevanceaux.

L’ouvrage de J.M Cassagne et S. Seguin propose une origine légèrement différente. L’appellation serait héritée de l’ancien français chevance, mot qui désignait au Moyen-Âge un bien foncier. Pour d’autres étymologistes Chevanceaux serait une ancienne capanna (hutte, en bas latin).

La localité a changé de nom à la fin du XVIIIe siècle : elle s’appelait autrefois Saint-Pierre-de-Chaux (du nom de son château) devenu Chaux par décision de la Convention en 1794[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1965 1995 Louis Joanne RI, puis UDF Médecin, député, conseiller général du canton de Montlieu-la-Garde (1965-1998)
1995 2014 Gilbert Festal UMP Pharmacien
Conseiller général 1998-2011
2014 2020 Roger Soulard DVD Retraité
2020 En cours Emmanuel Festal   Pharmacien
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[20].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 1 112 habitants[Note 4], en augmentation de 12,66 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0331 1241 1241 2411 3461 4141 4521 3901 412
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3601 3831 4021 4031 3701 3481 2941 2091 168
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1161 2351 1791 0921 0601 0731 0581 0351 041
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 0351 0441 1291 0871 0089811 0201 018986
2018 2021 - - - - - - -
1 0731 112-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,5 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 535 hommes pour 538 femmes, soit un taux de 50,14 % de femmes, largement inférieur au taux départemental (52,15 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[25]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,9 
90 ou +
1,9 
8,0 
75-89 ans
12,5 
20,0 
60-74 ans
20,8 
18,9 
45-59 ans
20,3 
18,5 
30-44 ans
15,6 
15,9 
15-29 ans
12,8 
16,8 
0-14 ans
16,2 
Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2020 en pourcentage[26]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
9,7 
75-89 ans
12,4 
21,9 
60-74 ans
23,1 
20,2 
45-59 ans
19,8 
16,2 
30-44 ans
15,7 
15,2 
15-29 ans
12,8 
15,6 
0-14 ans
13,7 

Économie[modifier | modifier le code]

La commune a donné son nom à une variété de châtaignes, le marron de Chevanceaux[27].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Le point culminant de la Charente-Maritime est de 173 mètres et il est situé au nord, près des Deux-Sèvres
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 7 mètres minimum de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  8. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Chevanceaux », sur Géorisques (consulté le ).
  9. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  10. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  11. a et b « Plan départemental de protection des forêts contre l’incendie 2017 – 2026 », sur draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Réglementation des feux en extérieur. », sur charente-maritime.gouv.fr, (consulté le ).
  13. « Les Obligations Légales de Débroussaillement (OLD). », sur charente-maritime.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  15. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Chevanceaux », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  19. « Site de la commune de CHEVANCEAUX - Histoire - Patrimoine », sur chevanceaux.fr (consulté le ).
  20. Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris, consulté le .
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Chevanceaux (17104) », (consulté le ).
  26. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
  27. François Julien-Labruyère, Paysans charentais: histoire des campagnes d'Aunis, Saintonge et bas Angoumois, vol. 1, Rupella, (lire en ligne), p. 457
  28. Jean-Sébastien Pourtaud et Yves Olivet, Dolmens, menhirs, tumulus et pierres de légendes de Charente-Maritime, Rioux-Martin, Le Croît Vif, , 231 p. (ISBN 9782361995294), p. 187
  29. Christian Hervé, « Les châtellenies du duché d'Angoulême et de ses entours au XVIIe siècle », sur histoirepassion.eu, (consulté le ).
  30. « Château de Chaux », notice no PA00104652, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  31. « Prieuré de Bénédictins Saint-Pierre », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  32. Nationale 10 la route Paris-Biarritz, de Laurent Carré et Thierry Dubois, page 136