Chemin de fer Aigle-Sépey-Diablerets

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Ligne Aigle–Le Sépey–Les Diablerets
des Transports publics du Chablais (TPC),
ancien chemin de fer Aigle-Sépey-Diablerets (ASD)
Image illustrative de l’article Chemin de fer Aigle-Sépey-Diablerets
Historique
Mise en service 1914
Caractéristiques techniques
Numéro officiel R71
Longueur 22,3 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification 1500 V continu
Pente maximale 60 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire Transports publics du Chablais
Exploitant(s) Transports publics du Chablais
Trafic Régional

La ligne R71 Aigle-Sépey-Diablerets (ASD) est une ligne de chemin de fer longue de 23 km, à voie unique à écartement métrique, reliant la gare d'Aigle aux Diablerets via Le Sépey dans le canton de Vaud en Suisse ainsi qu'une ancienne entreprise ferroviaire.

L'ancienne entreprise ferroviaire Aigle-Sépey-Diablerets (ASD) fait partie depuis 1999 de Transports Publics du Chablais (TPC) qui comprend :

La gare de départ d'Aigle CFF est commune aux chemins de fer Aigle-Leysin (AL) et chemin de fer Aigle-Ollon-Monthey-Champéry (AOMC).

Histoire[modifier | modifier le code]

  • 1857 : arrivée de la ligne Lausanne - Simplon à Aigle
  • 1913 : Ouverture de la ligne jusqu'au Sépey
  • 1914 : Ouverture de la ligne jusqu'aux Diablerets
  • 1940 : Incendie du dépôt, 3 automotrices et 4 voitures voyageurs furent la proie des flammes, seuls les châssis purent être réutilisés
  • 1987 : Acquisition de 4 automotrices neuves BDe 4/4 401 à 404, de 4 voitures pilotes ainsi que d'une voiture intermédiaire ex Birsigthalbahn (BLT)
  • 2014 : 100 ans de la ligne Aigle - Sépey - Diablerets
  • 2021 : L'exploitation a été interrompue à la suite d'un glissement de terrain. Les travaux ont permis de rétablir le trafic le [1]
  • 2023 : Acquisition de 3 automotrices doubles neuves de type ABe 4/8 construites par Stadler Rail, afin de remplacer le matériel acquis en 1987. Ces nouvelles automotrices devraient entrer en service en 2024.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

  • Longueur : 22,3 km
  • Voie métrique
  • Pente maximale : 6 %
  • Tension de la ligne de contact : 1 500 volts courant continu
  • Nombre de tunnels : 6, longueur totale : 444 m
  • Passagers : 204 000 en 2004
  • Matériel : 4 automotrices (BDe 4/4 401 à 404), 3 voitures pilotes (Bt 431 et 434, Ast 433) et une voiture intermédiaire (As 421), deux automotrices (BCFe 4/4 1 et BDe 4/4 2) et voitures historiques
  • Taux de couverture : 15 % par les billets
  • Subvention : 3,9 millions

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

Le matériel d’origine, livré en 1913, comprenait les automotrices 1 à 3, les remorques 21-22 et 31-33 ainsi que les automotrices 11 et 12, ces dernières étaient surtout utilisées pour les marchandises[2].

  • les BCFe 4/4 1 à 3 comportaient 6 places de deuxième classe et 27 de troisième classe avec un compartiment à bagages de 5 m2.
  • les CFZe 4/4 11 et 12 ne comportaient que 16 places de troisième classe et un grand compartiment à bagages de 8,60 m2.
  • les BC 21 et 22 sont des remorques à deux essieux avec 8 places de deuxième classe et 24 de troisième
  • les C 31 à 33 sont des remorques de troisième classe de 32 places
  • l'ASD possédait aussi une quinzaine de wagons de marchandises

Après l’incendie du dépôt, les 1, 2 et 11 durent être reconstruites avec une nouvelle caisse, les 1 et 11 furent reconstruites en premier et renumérotées 1 et 2. Pendant ce temps, la 3 fut renumérotée 11 et la 12 fut légèrement rénovée (son aspect étant calqué sur celui de la 3). Après-guerre, la 2 fut à son tour rénovée avec une nouvelle caisse et reçut le numéro 3, désormais vacant.

Seule la remorque 31 survécut à l’incendie, peu de temps après, elle avec la suppression de la troisième classe, elle devint une remorque de seconde classe. Les autres remorques, numérotées 32 à 35, ont été reconstruites avec de nouvelles caisses.

Les autres remorques furent reconstruites avec une seule caisse et 32 places de seconde classe

  • désormais, toutes les automotrices possédaient la même puissance, 8 places de première et 32 de seconde, celles qui avaient survécu à l’incendie se caractérisaient par leurs fenêtres doubles.

Après la mise en service des nouvelles automotrices de 1987, les 1 et 2 furent conservées par l'ASD comme matériel historique, les 3 et 12 furent vendues au Chemin de fer de la Mure avec les remorques 32 et 33. la remorque 31 se trouve sur le chemin de fer Velay Express.

Le nouveau matériel de 1987 comprend quatre automotrices neuves, les BDe 4/4 401-404, la voiture intermédiaire B 421 et quatre voitures de commande d’occasion, les Bt 431 à 434, initialement construites en 1966 pour le BirsigtalBahn[3], ligne Bâle Roserdorf.

La voiture intermédiaire B 421 et la Bt 433 furent transformées au début des années 2000 en voitures salon, désignées As 421 et Ast 433 "Chez Rose".

La voiture de commande Bt 432 fut ferraillée en septembre 2021 à la suite d'un accident le 16 juin 2020.

Galerie[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Fonds : Compagnie de chemin de fer Aigle-Sépey-Diablerets (1897 - 2015) [41.50 mètres linéaires]. Cote : CH-000053-1 PP 1095. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gaston Maison, 75 ans du Chemin de fer Aigle - Sépey - Diablerets, Revue du Rail Aigle, 1989, 159 pages
  • Grégoire Montangero, Il était une voie : Cent ans de chemin de fer Aigle–Sépey–Diablerets, Bex, Publi-Libris, , 228 p. (ISBN 978-2-940251-79-7, présentation en ligne)
  • Association ASD 1914, ASD 1914 - 2014, 164 pages

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tram Magazine N° 151, août - octobre 2022
  2. (fr + de) Michel Braun, Aigle - Sépey - Diablerets : le chemin de fer de la vallée des Ormonts : die Ormonttalbahn, Breil-sur-Roya, Éditions du Cabri, , 84 p. (ISBN 978-2-903310-35-6), p. 48-50
  3. « GFM - TPF - www.simplonpc.co.uk », sur www.simplonpc.co.uk (consulté le )
  4. Alex Witula: Le Più Belle Azioni D'Epoca, p. 41; (ISBN 978-88-95848-10-5)