Chawki Amari

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Chawki Amari
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Chawki Amari au 21e Maghreb des livres, à Paris, en février 2015.
Nom de naissance Chawki Amari
Naissance (59-60 ans)
Alger
Nationalité Drapeau de l'Algérie Algérien
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

Nationale 1, Le Faiseur de Trous, L'Àne Mort

Chawki Amari (en arabe : شوقي عمّاري), né en 1964 à Alger, est un journaliste, caricaturiste, écrivain et acteur algérien. Il publie ses articles et ses caricatures dans La Tribune, puis dans la rubrique « Point Zéro »[1] du quotidien El Watan[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Chawki Amari naît en 1964 à Alger, où il grandit[3]. Il reçoit une formation de géologue mais se tourne vers le métier de journaliste. En plus d'être chroniqueur et journaliste-reporter, il est aussi caricaturiste et illustrateur.

Le 3 juillet 1996, en pleine guerre civile algérienne, il est emprisonné à la prison de Serkadji[4] pour une caricature « offensant l'emblème national », publiée dans La Tribune[5]. Dans ce dessin, il « traite le drapeau algérien de linge sale » ; pour lui « est-ce que celui qui dit qu’il est sale est celui qui l’a sali ? Non, il faudrait un jour poursuivre en justice tous ceux, au pouvoir ou dans l’opposition, qui ont contribué à le salir »[3]. Il est condamné à trois ans de prison avec sursis[4]. L'année suivante, il s'installe en France[6].

À la suite d'une chronique de juin 2006, il est condamné (après appel et cassation), conjointement à Omar Belhouchet, rédacteur en chef de El Watan, à deux mois de prison ferme et à une amende de 100 000 DA pour diffamation envers l'ancien wali de Jijel[7], ce qui entraine une pétition de soutien[8].

En 2012, Chawki Amari, dans une chronique d'opinion intitulée « Amar Belani le démenteur », reproche au porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani d’être un « démenteur professionnel » sur plusieurs sujets dont celui de l'état de santé du président Abdelaziz Bouteflika[9].

Chawki Amari est aussi acteur : il a tourné un second rôle dans[10] Les Jours d'avant (réalisé en 2013 par Karim Moussaoui et nommé pour les César 2015[11]) et Fatima (2015)[2], réalisé par Philippe Faucon, qui reçoit le Prix Louis-Delluc (2015) et le César du meilleur film (2016). On le voit ensuite dans le premier long-métrage de Karim Moussaoui, En attendant les hirondelles (2017), lancé à Cannes à Un Certain Regard.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Chawki Amari a publié trois romans, un récit et des recueils de nouvelles. L'auteur obtient le prix ADELF 2015 qui consacre les écrivains d'expression française[12].

Ces écrits sont le plus souvent édités aux éditions Chihab et Barzakh :

  • De bonnes nouvelles d'Algérie[13] (recueil de nouvelles) en 1998, aux éditions Baleine.
  • Lunes Impaires (textes, chroniques et nouvelles) en 2005, aux éditions Chihab.
  • Après-Demain (roman) en 2006, aux éditions Chihab.
  • Le faiseur de trous (roman) en 2007, aux éditions Barzakh.
  • Nationale 1 (récit) en 2008, aux éditions Chihab, qui donne lieu à un documentaire du même nom, de Henri-Jacques Bourgeas, auquel il participe[14].
  • À trois degrés vers l'Est (recueil de nouvelles) en 2008, aux éditions Chihab.
  • L’âne Mort (roman) en 2014, aux éditions Barzakh[15] obtenant le prix de l'ADELF Afrique méditerranéenne/Maghreb 2015[16],[17].
  • Balak (roman) en 2018, aux éditions Barzakh [18].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [1], Chroniques Point Zéro du journal El Watan http://www.elwatan.com/chroniques/pointzero/.
  2. a et b [2], Biographie de Chawki Amari http://www.babelio.com/auteur/Chawki-Amari/156026
  3. a et b Interview sur Babelmed, par Yassin Temlali, 13 juillet 2007
  4. a et b « CHAWKI AMARI, le caricaturiste du quotidien algérien « La Tribune », a », sur humanite.fr, (consulté le ).
  5. « Le caricaturiste algérien Chawki Amari passe en justice », sur la-croix.com, (consulté le ).
  6. Chawki Amari, «Je ris, je pleure en algérien, mais j'écris en français». Le dilemme des intellectuels, vu par l'écrivain Chawki Amari., Libération, 6 juillet 1998
  7. « Omar Belhouchet et Chawki Amari condamnés pour diffamation », Couf-Chouf, 27 mars 2014
  8. Pétition dans El Watan du 13 mars 2008
  9. Samir Allam, « Chawki Amari s’interroge sur le rôle d’Amar Belani, qui répond sur Twitter », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
  10. [3], Filmographie de Chawki Amari https://www.linternaute.com/cinema/chawki-amari/.
  11. « "Les jours d'avant" du réalisateur algérien Karim Moussaoui nommé aux César 2015 », Huffigton Post Algérie, 29 janvier 2015
  12. [4], Son roman l'âne mort lui vaut une première consécration.
  13. [5], Limag Revue scientifique de l'Université de Bejaia en Algérie.
  14. Extrait de Nationale 1
  15. [6], "L’Âne Mort" de Chawki Amari sélectionné pour le prix de la littérature arabe de la Fondation Jean-Luc Lagardère et l'IMA.
  16. Hadjer Guenanfa, « Chawki Amari décroche le prix de l'association des écrivains de langue française », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
  17. « PRIX «ADELF 2015» DE L'AFRIQUE MÉDITERRANÉENNE-MAGHREB "L'âne mort" de Chawki Amari lauréat », sur lexpressiondz.com, (consulté le ).
  18. « Balak », sur www.editions-barzakh.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]