Charnay-lès-Chalon

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Charnay-lès-Chalon
Charnay-lès-Chalon
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Saône Doubs Bresse
Maire
Mandat
Luc Barrault
2020-2026
Code postal 71350
Code commune 71104
Démographie
Gentilé Charnaysois[1], Charoniats[2], Charoniaux[2]
Population
municipale
188 hab. (2021 en augmentation de 3,87 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 56′ 22″ nord, 5° 05′ 37″ est
Altitude Min. 172 m
Max. 188 m
Superficie 9,24 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gergy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Charnay-lès-Chalon
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Charnay-lès-Chalon

Charnay-lès-Chalon est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bragny sur Saône », sur la commune de Bragny-sur-Saône à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,9 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Charnay-lès-Chalon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,5 %), terres arables (36,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), eaux continentales[Note 3] (7,5 %), zones urbanisées (3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque mérovingienne[modifier | modifier le code]

Le nom de Charnay serait dérivé du patois bourguignon charnai signifiant « charnier », rappelant les nombreux morts de bataille ou batailles s'étant déroulée/s sur les lieux - et les nombreuses sépultures s'ensuivant[16],[17]. Les fouilles de Hanri Baudot ont mis au jour des centaines de ces tombes[18], disposées en grand désordre et comme à la hâte, entre Charnay et le vignoble de Mont-lez-Seurre[19].

Grattoir en silex trouvé dans une tombe mérovingienne.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Guerre de Trente Ans : le village est mis à sac par les Croates des troupes impériales commandées par Gallas.

Jusqu'à la Révolution française, Charnay-lès-Chalon, localité du département de Saône-et-Loire relevant depuis 1801 du diocèse d'Autun, dépendit du diocèse de Besançon.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Période Identité Étiquette Qualité
1983 mars 1989 Jacques Vérot    
1989 mars 2008 Michel Vérot    
mars 2008 avril 2014 Robert Boisson    
avril 2014 en cours Luc Barrault    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 188 habitants[Note 4], en augmentation de 3,87 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
603650546630654652685702725
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
678618632667642635602556535
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
493476444366330299293315280
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
249231211181173178178178186
2018 2021 - - - - - - -
190188-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église, placée sous le vocable de saint Grégoire le Grand. Elle dépendait, avant la Révolution, du diocèse de Besançon, et c'est sûrement à cette appartenance qu'on doit son beau clocher couvert de tuiles vernissées, en forme de bulbe appelé « clocher à l'impériale » ou « clocher comtois ». L'église de Charnay, très ancienne, a subi de nombreux avatars et transformations, en particulier après l'incendie provoqué par les troupes croates de l'armée de Gallas en août 1636. La nef, reconstruite en 1847, comporte deux bas-côtés. Elle est couverte d'une fausse voûte en berceau. Le chœur est daté de 1468 : une pierre de la façade rappelle en effet que Pierre Vérot, curé de Charnay a fait faire le « chanceaul » (chœur) à cette date[24].
  • La croix de cimetière de Charnay-lès-Chalon, croix gothique du XVe siècle portant sur son avers un très beau Christ en croix, la tête couronnée d'épines, représenté expirant.
  • L'oratoire Saint-Louis, rue de la Chapelle, édifié en 1878, renfermant une statue du roi saint Louis[25].
  • Le barrage sur la Saône, remontant aux années 70 et décidé dans le cadre de l'aménagement de l'axe mer du Nord-Méditerranée. Il consiste en un barrage en béton armé, à clapets métalliques, équipé de trois passes de 35 mètres chacune (ouvrage construit sur un radier de 117 mètres de longueur pour 17 mètres de largeur)[26].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. habitants.fr
  2. a et b Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Charnay-lès-Chalon et Bragny-sur-Saône », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bragny sur Saône », sur la commune de Bragny-sur-Saône - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Bragny sur Saône », sur la commune de Bragny-sur-Saône - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. [Baudot 1860] Henri Baudot, « Mémoire sur les sépultures des barbares de l'époque mérovingienne, découvertes en Bourgogne et particulièrement à Charnay », Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, t. 5,‎ 1857-1860, p. 127-305 (lire en ligne [sur gallica]), p. 141, note 1.
  17. [Baudot 1834] Henri Baudot, « Description d'objets antiques, découverts en octobre 1832, dans le territoire de Charnay, commune de l'arrondissement de Verdun, département de Saône-et-Loire », Mémoires de la commission des antiquités du département de la Côte-d'Or,‎ , p. 200-223 (lire en ligne [PDF] sur bm-dijon.fr, consulté en ), p. 201.
  18. Baudot 1860, p. 142.
  19. Baudot 1860, p. 143.
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Brochure de présentation de l'église Saint-Grégoire-le-Grand de Charnay-lès-Chalon éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
  25. Jacques Goubin, Paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières : croix, statues, oratoires et fontaines miraculeuses, livret édité par la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun-Chalon-Mâcon (PRTL 71), 2018, 128 pages (ISBN 978-2-9565416-1-5).
  26. Dans la commune voisine d'Écuelles, une grande écluse alimentée par ce barrage, rendue opérationnelle à la même époque, permit dès lors le passage de bateaux de 1350 tonnes et de convois poussés de 3000 tonnes (le gabarit de la Saône était jusque-là limité à 280 tonnes). Source : Régis Martin, Villes et villages de Saône-et-Loire, Comité départemental d’expansion économique de Saône-et-Loire, Mâcon, 2e trimestre 1971.