Charles Olier de Nointel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Charles Olier de Nointel
Détail "L'arrivée devant Jérusalem -Tableau appartenant à Mme la marquise de Chasseloup-Laubat", extrait de "L'odyssée d'un ambassadeur. Les voyages du marquis de Nointel (1670-1680)", page 112, peinture d'Arnould de Vuez, 1674, publié par Albert Vandal (1853-1910) en 1900.
Fonction
Ambassadeur de France dans l'Empire ottoman
-
Denis de La Haye (d)
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Charles Marie François Olier, marquis de Nointel (1635-1685) est un diplomate français du Grand Siècle, connu pour son cabinet de curiosités.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Paris, fils d'Édouard, 1er marquis de Nointel (1603-1665, cousin germain de Jean-Jacques Olier de Verneuil[Note 1]), il suit d'abord la carrière de la magistrature. Il est chargé en 1670 d'une mission diplomatique relative aux Échelles du Levant et au commerce de la mer Rouge.

Nommé ambassadeur près la Sublime Porte, il est tout particulièrement chargé du renouvellement des capitulations, actes qui réglaient les privilèges accordés par le Sultan aux Français. Il obtient en une réduction des droits de douane, mettant ainsi la France, l’Angleterre et les Provinces-Unies sur un pied d’égalité et relançant par là-même le commerce français avec l’Orient.

Parallèlement, Nointel tente de faire adopter un protectorat de la France sur les missions chrétiennes de l’Empire ottoman, mais le résultat est si ambigu qu'il est la source de nombreux litiges ultérieurs.

En , il entreprend une tournée dans les Échelles pour faire enregistrer l’ensemble des nouvelles prérogatives : cette expédition, qui dure dix-sept mois, le conduit à Chios, dans les Cyclades, en Palestine, en Égypte et s’achève à Athènes. Ce voyage est en partie raconté par Antoine Des Barres dans L'Estat présent de l'archipel paru à Paris en 1678.

Il fait en Orient de précieuses acquisitions de médailles (nom donné alors aux pièces de monnaie), de marbres, et autres objets d'art et d'antiquités : mais il se laisse entraîner par ces recherches à tant de dépenses que Louis XIV, ne voulant plus payer ses dettes, le rappelle en 1680.

En 2018, lors de la rénovation à Paris d'une boutique pour Oscar de la Renta (4, rue de Marignan) est découvert un tableau de 1674 par Arnould de Vuez Arrivée du Marquis de Nointel à Jérusalem[1]. Il y avait quatre grandes toiles relatant le voyage de marquis au Moyen-Orient en 1673. Elles ont été installées sur les murs d'un salon d'apparat à Constantinople. À son retour en France Nointel a rapporté toutes ses collections, dont certaines pièces sont actuellement au Louvre. L'une de ces quatre toiles est actuellement au musée d'Athènes, alors que deux autres ont disparu[2].

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son père Édouard Olier, 1er marquis de Nointel en 1634 (1603-1665), marié à Catherine de Malon de Bercy, était le fils de François Ol(l)ier de Nointel (vers 1570-1624) et de Françoise Bouhier de Beauregard († 1640) ; ledit François Olier, notaire-secrétaire du roi, trésorier général de l'Ordinaire des Guerres, était le frère cadet de Jacques Olier de Verneuil, le père de Monsieur Olier. Par ailleurs, une sœur d'Edouard de Nointel, sa tante Marie Ol(l)ier de Nointel (née v. 1605-† v. 1663), convola en 1623 avec le comte Ferdinand de La Baume-Montrevel, marquis de St-Martin (1603-1678).

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) Vanessa Friedman, « The Treasure Behind the Wall », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  2. Eric Le Mitouard. A Paris, l’incroyable histoire d’une œuvre d’art retrouvée par hasard // Le Parisien, 2 février 2019

Liens externes[modifier | modifier le code]