Charles Gautier de Vinfrais

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Charles Gautier de Vinfrais
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Miniature anonyme
Naissance
Saint-Germain-en-Laye
Décès
Versailles
Activité principale

Charles Gautier de Vinfrais, connu sous le surnom de Vinfrais l’ainé, né à Saint-Germain-en-Laye le et mort à Versailles le 14 brumaire an VI, est un officier de la Vénerie royale.

Longtemps piqueur du roi Louis XV avec qui il chassait très régulièrement, Vinfrais a produit au t. XVI de l’Encyclopédie, l’article « vénerie », très complet sur l’organisation et l’histoire de la vénerie royale, informatif, mais mal organisé, absolument dépourvu de tout esprit critique et muet sur les coûts sociaux de la chasse sur la paysannerie de son temps.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Gautier de Vinfrais est issu d’une famille d’officiers des chasses du Roi d’origine modeste : son père Michel, surnommé Vinfrais, qui était « piqueur de la Vénerie de Son Altesse Mgr le Comte de Toulouse », était illettré.

La passion de la famille royale pour la chasse explique probablement les protections dont ont bénéficié les Gautier de Vinfrais : filleuls[1] de Louis XIV et de Louis XV ou des princes, les frères Vinfrais et leurs enfants sont titulaires d’offices ou de charges plus prestigieuses[2], donnant l’apparence de la noblesse, voire l’anoblissement. L’anecdote, probablement apocryphe, rapporte que c’est Louis XV qui aurait accordé, au cours d’une chasse, la transformation du surnom « dit Vinfrais » en particule nobiliaire « de Vinfrais » [3].

À l’âge de 20 ans, Charles Gautier Vinfrais est simple valet de limiers à Versailles. Ce poste subalterne dans la hiérarchie de la Vénerie royale, l’amène à s’occuper de l’entretien du chenil, des soins de la meute, et à participer à l’organisation de la chasse. En 1730, il devient piqueur de la Vénerie, fonction qu’il occupe plus de vingt ans, jusqu’au rang de premier piqueur. Dès lors, il participe directement aux chasses royales, en étant un des veneurs les plus expérimentés. Après 1774, il devient « gentilhomme de la Vénerie de S.A.R. M. le Comte d’Artois[4] », charge qui l’autorise à porter le titre d’écuyer.

Références[modifier | modifier le code]

  • Eugène Chapus, Les Chasses princières en France de 1589 à 1841, Hunting, 1853
  • Jules Henri D. de Tardy, Le Particule nobiliaire,
  • Annie Becq, L’Encyclopédisme - Actes Du Colloque de Caen, 12-
  • Registres paroissiaux de Saint-Germain-en-Laye et Versailles

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le frère aîné de Charles, prénommé Louis était filleul de Louis XIV. Ses neveux Louis et Louis-Jean-Toussaint étaient filleuls de Louis XV. Sa nièce Marie Adélaide était la filleule du dauphin Louis, et de Madame Adélaïde de France, fille de France. Sa nièce Marie Louise était la filleule de Louis Alexandre de Bourbon, prince de Lamballe. Sa nièce Louise Philippine était la filleule de don Philippe, infant d’Espagne et de Madame Louise Élisabeth de France, fille de France. Son fils Marie Louis était le filleul du duc de Penthièvre, alors grand veneur de France.
  2. Le frère aîné Louis Gautier de Vinfrais (1699-1749) était Inspecteur général de la capitainerie de la Varenne du Louvre. Le frère cadet Jacques-Alexandre (1717-1809) avait pris sa succession et était capitaine de la maréchaussée, seigneur de Villeneuve-le-Roi et Ablon et avait acheté la charge anoblissante de Conseiller-Secrétaire du roi en la Chancellerie. Charlotte la fille de ce dernier avait épousé le baron Thomas de Treil de Pardailhan.
  3. Dictionnaire de la conversation, vol. 19, pp 263
  4. Almanach de Versailles - 1776