Charles Christian Lauritsen

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Charles Christian Lauritsen
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
Nationalité
Formation
Université d'Odense (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfant
Thomas Lauritsen (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Charles Christian Lauritsen ( à Holstebro, Danemark - aux États-Unis) est un physicien américain d'origine danoise. Pendant les années 1930, il se distingue en laboratoire. À partir des années 1940, il travaille régulièrement à des programmes de recherche militaires américains.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Christian Lauritsen est né en 1892 à Holstebro au Danemark. Il étudie à l'Odense Tekniske Skole. En 1911, il s'enrôle dans l'armée danoise[1]. Pendant la Première Guerre mondiale, bien que le Danemark soit officiellement neutre, Lauritsen émigre aux États-Unis. Avec sa femme Sigrid (née Henriksen) et leur fils, il s'établit en Floride. Après quelques années de conception et d'ingénierie, il s'inscrit à un baccalauréat en physique en 1927 à Caltech à la suite d'une conférence du physicien Robert Andrews Millikan. Il obtient son Ph.D. en 1929 et occupe un poste au sein de la faculté de physique de Caltech en 1930[2]. De 1930 à 1962, il est professeur de physique à la même université[2].

À la fin des années 1920, Millikan et Lauritsen découvrent de façon empirique qu'un électron peut franchir la barrière de potentiel qui entoure le noyau de l'atome (effet tunnel)[3], que Robert Oppenheimer a théorisé en 1926 grâce à la naissante mécanique quantique[4]. Pendant les années 1930, Lauritsen étudie des phénomènes nucléaires à l'aide d'accélérateurs de particules et met au point des techniques médicales[5].

À partir des années 1940, Lauritsen devient de plus en plus engagé dans des programmes de recherches militaires américains[6]. Au début des années 1940, il est responsable du programme national de recherche sur les roquettes et les missiles américains[7]. En 1943, pour le compte de l'United States Navy, il détermine en compagnie d'un collègue l'emplacement du futur Naval Air Weapons Station China Lake, un site d'essais militaires [8]. En 1944, pendant le projet Manhattan, il étudie les détonateurs nécessaires à la mise à feu synchronisée des lentilles explosives des futures bombes atomiques américaines[9].

Ensuite, il participe à différents programmes militaires classés secret défense.

Il meurt le 13 avril 1968 des suites d'un cancer.

Lauritsen a publié une centaine d'articles scientifiques, toujours en collaboration[10].

Distinctions et récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Array of Contemporary American Physicists, « Charles Lauritsen », AIP, (consulté le )
  2. a et b (en) Online Archive of California, « Guide to the Papers of Charles Christian Lauritsen, 1927-1977 », The Regents of The University of California, (consulté le )
  3. Oppenheimer et al. 1984, p. 173.
  4. Rival 1995, p. 50-51.
  5. Fowler 1975, p. 223-229.
  6. Fowler 1975, p. 229-232.
  7. Rival 1995, p. 111.
  8. (en) Weapons Division PAO, « About China Lake », U.S. Navy, (consulté le )
  9. Rival 1995, p. 158-159.
  10. Fowler 1975, p. 232-239.
  11. a b c d et e Fowler 1975, p. 232.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) William Fowler, « Charles Christian Lauritsen 1892—1968 : A Biographical Memoir by William Fowler », Biographical Memoir, National Academy of Sciences,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le )
  • (en) Charles H. Holbrow, « Charles C. Lauritsen: A Reasonable Man in an Unreasonable World », Physics in Perspective, vol. 5,‎ , p. 419-472 (DOI 10.1007/s00016-003-0178-7)
  • (da) Knud Jakobsen, Danskeren bag bomben, 2013
  • (en) J. Oppenheimer, N. Metropolis, Gian-Carlo Rota et D. H. Sharp, Uncommon Sense, Cambridge, Massachusetts, Birkhäuser Boston, (ISBN 0-8176-3165-8, OCLC 10458715) (posthume)
  • Michel Rival, Robert Oppenheimer, Paris, Flammarion, coll. « Grandes Biographies », , 294 p. (ISBN 2-08-066799-8, présentation en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]