Charles Chaussepied

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Charles Chaussepied
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QuimperVoir et modifier les données sur Wikidata
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Joseph Charles Chaussepied, né le à Chantenay-sur-Loire et mort le à Quimper, est un architecte français qui œuvra principalement dans le département du Finistère pendant les trois premières décennies du XXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le porche de l'église de Pont-Croix (dessin de Charles Chaussepied)

Après ses études faites à Nantes, puis à l'École des arts décoratifs à Paris où il est élève d'Henri Rapine[1], Charles Chaussepied obtient une bourse qui lui permet de voyager en 1898-1899 dans plusieurs pays, notamment en Italie, Suisse, Flandre, où il remarque les beffrois surmontant les édifices publics[2].

En 1893, il obtient une mention honorable au Salon des artistes français puis une médaille de 3e classe en 1897 et une médaille de 2e en 1899. Médaille de bronze à l'exposition universelle de 1900, il reçoit encore une médaille de 1re classe en 1907, année où il passe en hors-concours[3].

Il vient ensuite s'établir à Quimper, où vivait sa mère, dans une maison située 15, rue Salonique[4], qu'il construit en s'inspirant du XVIIe siècle mais fait également référence au Moyen Âge, à travers, notamment, le portrait de l'architecte qui figure sur un angle de l'édifice. Il est nommé en 1901 architecte des monuments historiques pour les arrondissements de Quimper, Quimperlé et Châteaulin. Ses réalisations sont marquées du sceau de l'éclectisme et de la diversité, comme en témoignent les restaurations du château de Kerjean ou du clocher de l'église Saint-Herlé de Ploaré, la construction de la mairie de Châteaulin ou encore l'ancienne église Saint-Cœur-de-Marie de Concarneau, de style romano-byzantin, désormais disparue[5]. Les villas qu'il construisit s'inspirèrent du style régionaliste breton, mais il fut aussi influence par l'Art nouveau.

« Inspirons-nous de ceux qui nous ont précédés et qui ont si bien compris leur métier ; analysons cette Nature si riche, si variée, au milieu de laquelle nous vivons, sachons tirer parti de ce qu’elle offre à nos yeux et à nos mains ; souvenons-nous enfin que nos vieux maîtres ont su la comprendre et l’adapter à tous les styles français formant des écoles distinctes » écrit-il notamment dans un rapport rédigé en 1917[6].

Il réalise aussi des études de monuments historiques du patrimoine breton, par exemple de l'église de Perguet, du château de Kerjean, de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, de la chapelle de Saint-Herbot ; c'est lui qui a inventé l'expression « École de Pont-Croix » pour qualifier ce style architecture particulier à un certain nombre d'églises cornouaillaises[7].

Le peintre Emmanuel Fougerat est l'auteur d'un portrait de Charles Chaussepied.

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Sainte-Barbe de Pont-de-Buis.

Selon Philippe Bonnet, conservateur en chef du patrimoine au service régional de l'inventaire de Bretagne, Charles Chaussepied eut « une production très éclectique, qui va des églises aux châteaux, des villas du littoral aux usines, des monuments aux morts aux bâtiments publics, comme la mairie de Châteaulin, une de ses œuvres majeures »[2].

L'usine hydroélectrique de Saint-Herbot.
Esquisse de l'église Saint-Joseph d'Audierne (dessin de Charles Chaussepied).
Le monument aux morts de Saint-Pol-de-Léon.
Le monument aux morts d'Ergué-Armel.

Ses trois œuvres principales furent l'hôtel de ville de Châteaulin, l'église Saint-Cœur-de-Marie de Concarneau et l'église Saint-Joseph d'Audierne, mais il a construit en tout une bonne centaine d'édifices de toute nature, par exemple (la liste n'est pas exhaustive)[7] :

Charles Chaussepied a aussi créé de nombreuses pièces de mobilier religieux comme les maîtres-autels des églises de Loc-Brévalaire et de Briec-de-l'Odet, les fonts baptismaux de celle de Confort-Meilarsetc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 282
  2. a et b Philippe Attard, « Charles Chaussepied, un architecte entre deux siècles », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  3. Édouard-Joseph, ibid.
  4. Loic L'Haridon, « Charles Chaussepied. Étonnant architecte », sur Le Telegramme, (consulté le )
  5. « Charles Chaussepied, Quimper », sur Topic-Topos (consulté le )
  6. Rémi Lambert, "Le Régionalisme, creuset d’une invention artistique. Sources, développements et limites dans la céramique française 1880-1939", consultable https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00779095/document
  7. a et b Philippe Bonnet, « Charles Chaussepied (1865-1930) : un architecte breton entre deux siècles », Archives modernes d'architecture de Bretagne, bulletin no 13, août 2015, p. 2.
  8. « Hôtel de Broc, 41 rue Elie Fréron (Quimper). Patrimoine de Bretagne ».
  9. « Maison de Monsieur Ménerol, 62 quai de l'Odet. Patrimoine de Bretagne ».
  10. « Villa Liorzic Quimper. Patrimoine régional ».
  11. « Château de Lanroz Patrimoine de Bretagne ».
  12. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 168.
  13. « Église Saint-Pierre », sur topic-topos.com via Wikiwix (consulté le ).
  14. « Chapelle des Pardons », sur topic-topos.com via Internet Archive (consulté le ).
  15. « Maisons de rapport, 5 et 7 impasse Feunteunic ar Lez. Patrimoine de Bertagne ».
  16. « Monument aux Morts », sur topic-topos.com via Internet Archive (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]