Charles Braibant

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Charles Braibant
Fonction
Directeur des Archives de France
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Charles Maurice BraibantVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Marie-Édith Tournier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Eveline Curiel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales

Charles Braibant, né le à Villemomble et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[2], est un archiviste et écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Braibant est le fils de Maurice Braibant, député des Ardennes (canton de Rethel.)[3]

Élève de l'École nationale des chartes, il obtient le diplôme d'archiviste paléographe en 1914, avec une thèse intitulée Études sur le temporel urbain du monastère de Saint-Magloire de Paris[4].

Chef du service des archives et bibliothèques de la Marine de 1919 à 1944, il est nommé directeur des Archives de France en 1948. Dans ces fonctions, qu'il exerce jusqu'en 1959, son activité et ses initiatives marquent de façon considérable les archives publiques en France et à l'étranger. Il agrandit les Archives nationales en faisant acquérir par l'État plusieurs immeubles contigus à l'hôtel de Soubise et fait construire de nouveaux locaux de conservation[5]. Il y crée aussi en 1949 un service des archives privées et économiques, dont une des chevilles ouvrières est Bertrand Gille.

C'est à lui qu'on doit l'envoi dans plusieurs grands ministères de conservateurs « en mission » chargés d'aider les administrations centrales à mieux gérer leurs archives intermédiaires et d'organiser le versement de leurs archives définitives aux Archives nationales. Il joue aussi un rôle important en matière de coopération avec les archivistes de pays étrangers : il préside le Conseil international des archives de 1950 à 1954 et il crée en 1951 un stage annuel de trois mois ouvert aux archivistes français et étrangers qui permet à ceux-ci d'acquérir une connaissance approfondie des principes et des pratiques en usage dans les services d'archives français.

Membre du Conseil de l’ordre des Palmes académiques et du Conseil de l’ordre des Arts et des Lettres, il préside également diverses associations d'hommes de lettres.

Il a été reçu membre associé correspondant de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon en 1952.

En 1936 il est collaborateur littéraire du quotidien communiste l’Humanité mais sans être membre du Parti communiste, Après la Libération, il écrivit dans les journaux socialistes Le Populaire et Gavroche[6].

Il obtient le Prix Renaudot en 1933 pour Le roi dort.

Il est le père du juriste Guy Braibant.

Décorations[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Les papiers personnels de Charles Braibant sont conservés aux Archives nationales sous la cote 366AP[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le roi dort (Denoël, 1933 — prix Renaudot) ;
  • Resplendine et d'autres victimes nouvelles (Gallimard, 1934) ;
  • Du boulangisme au Panama : le secret d'Anatole France (Denoël, 1935) ;
  • Le Soleil de mars (Denoël, 1938) ;
  • Lumière bleue, la guerre à Paris, journal (Fayard, 1940) ;
  • Le Rire des dieux (Corrêa, 1941) ;
  • Mer franque, Jean Vigneau (1942) ;
  • La guerre à Paris (8 nov. 1942-) (Corrêa, 1945) ;
  • Irène Soubeyran (Corrêa, 1946) ;
  • Le Métier d’écrivain anthologie (Corrêa, 1951) ;
  • Un bourgeois sous trois républiques mémoires (Buchet-Chastel, 1961) ;
  • Félix Faure à l’Élysée (Hachette, 1963)[9] ;
  • Histoire de la Tour Eiffel (Plon, 1964) ;
  • Guide historique des rues de Paris, en collaboration avec Albert Mirot et Michel Le Moël (Hachette, 1965) ;
  • Préface de Les préfectures de France par les archivistes des départements (Niort, Soulisse ; 196... - arch. pers) ;
  • Avant-propos du catalogue France et Canada 1855-1955, exposition à La Rochelle du 9/07 au 31/08/1955 (La Rochelle, Paris, Imprimerie rochelaise, 1955 s.d.- arch. pers.).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-393i3tzz2-upoj1cqo8mu0 »
  2. Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1976, acte de décès no 694, cote 16D 249, vue 28/31
  3. Marc de Sélincourt, « Famille Braibant : d'Herpy-L'Arlésienne au conseil d'état en passant par le prix Renaudot ! », sur Histoires ardennaises (consulté le )
  4. Site de l'École des chartes
  5. « M. Charles Braibant a présenté les nouveaux bâtiments et les laboratoires des Archives nationales », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « BRAIBANT Charles, Maurice - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  7. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°21 du 10 août 1957 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  8. Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales
  9. Critique par M. P. dans Le Figaro littéraire no 900 du samedi 20 juillet 1963, p. 5

Liens externes[modifier | modifier le code]