Charles Bernstein (auteur)

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Charles Bernstein
Biographie
Naissance
Nationalité
Domicile
Walnut Street, Philadelphie
Formation

Bronx High School of Science

Harvard College, Bachelor of Arts
Activité
poésie, essais, critique littéraire, traductions
Père
Herman Bernstein
Mère
Sherry Bernstein
Conjoint
Susan Bee
Enfant

Emma Bernstein,

Felix Bernstein
Autres informations
A travaillé pour

University at Buffalo

University of Pennsylvania
Membre de
l'American Academy of Arts & Sciences
Mouvement
Language Poets
Genre artistique
L=A=N=G=U=A=G=E
Distinction
boursier de la Fondation Guggenheim,
prix du National Endowment for the Arts
Œuvres principales
Attack of the Difficult, Pitch of Poetry, Asylums, All the Whiskey in Heaven

Charles Bernstein, né le à New York, est un poète, dramaturge, librettiste, essayiste, critique littéraire, éditeur, traducteur et professeur de littérature américaine[1]. Il est membre de l'American Academy of Arts & Sciences depuis 2006. Il est professeur de littérature anglaise et de littérature comparée à l'université de Pennsylvanie. Il est le cofondateur du Electronic Poetry Center (en) de la State University of New York à Buffalo et du magazine de l'avant garde poétique L=A=N=G=U=A=G=E (en).

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Charles Bernstein[2] est issu d'une famille juive new-yorkaise originaire de la Russie[3], il est le fils de Herman Bernstein, un tailleur / couturier et de Sherry Bernstein. Après ses études secondaires, Charles Bernstein entre à la Bronx High School of Science puis au Harvard College, d'où il sortira en 1972 avec un Bachelor of Arts (licence)[4]. Lors de son adolescence et pendant ses études universitaires, Charles Bernstein a été influencé par Gertrude Stein et Ludwig Wittgenstein ainsi que par ses nombreux échanges avec ses amis poètes Robin Blaser[5] et Ron Silliman qu'il avait rencontré lors d'un séjour sur la côte ouest, à Vancouver. Blaser et Silliman ont encouragé Bernstein à découvrir et travailler la poésie américaine de l'après-guerre.

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1984, il fonde avec Bruce Andrews la revue L=A=N=G=U=A=G=E[6], revue qui sera le porte parole de l'avant garde poétique[7].

Avec Loss Pequeño Glazier (en), il fondera en 1995 l'Electronic Poetry Center, l'un des premiers sites en ligne consacrés à la poésie[8],[9].

Charles Bernstein a écrit de nombreux articles pour la revue "on line" Jacket2[10].

Charles Bernstein avec Patricia Spears Jones (à gauche) à Kelly's Writers House en 2016.

La poésie de Bernstein et des poètes publiés dans la revue L=A=N=G=U=A=G=E est une réaction à la prédominance du style lyrique des années 1970 et 80. Lyrisme et versification lui apparaissent comme les spécificités de la culture officielle de la poésie. D'après lui ce qui intègre la poésie lyrique à la culture officielle c'est qu'elle est devenue une poésie subventionnée, légitimée par les grands media, poétique domestiquée niant la poésie comme production sociale, niant la force de la créativité, de la subjectivité. Bernstein revendiquera une esthétique poétique centrée sur le mot, comme acte politique et social tout en se méfiant de tout néo-académisme de toute dogmatique rhétorique. Dans ses essais, il examinera les interactions entre le monde environnant et la langue, les interactions entre les pratiques locales et l'environnement socio-culturel. Ainsi, sa poésie manie l'humour, le non-sens comme défi à l'ordre grammatical et académique.

Charles Bernstein explore aussi les auteurs, auteurs interprètes et interprètes des chansons de Broadway, des chanteurs de blues et des comédiens comme Henny Youngman, Marx Brothers, Burns et Allen, Fanny Brice, Charlie Patten, Robert Johnson, Oscar Hammerstein II, Cole Porter, etc.

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Bernstein vit dans le Upper West Side de New York avec sa femme, la peintre Susan Bee, avec qui il s'est marié en 1968, ils ont deux enfants : Felix (1992) et Emma (1985-2008).

Depuis qu'il est professeur à l'université de Pennsylvanie[11], Charles Bernstein habite dans la Walnut Street (Philadelphia) (en)

Archives[modifier | modifier le code]

Les archives de Charles Bernstein sont déposées à la Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits de l'Université Yale[12].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Recueils de poésie[modifier | modifier le code]


Librettiste et dramaturge[modifier | modifier le code]

  • Charles Bernstein et Brian Ferneyhough, Shadowtime, Green Integer, , 112 p. (ISBN 978-1-933382-00-5),
  • Blind Witness : Three American Operas, Factory School, , 110 p. (ISBN 978-1-60001-993-7),


Traductions[modifier | modifier le code]

  • Red, Green, and Black, de Olivier Cadiot, éd. Potes & Poets, 1990,
  • The Maternal Drape, de Claude Royet-Journoud, éd. Awede Press, 1984.

Entretiens[modifier | modifier le code]

  • Barbara Abad, Marie-Thérèse Tseng et François Paré, « Pour une critique de l'ordinaire. Entretien avec Charles Bernstein », Études françaises, vol. 33, no 2,‎ , p. 7-20 (lire en ligne)

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en-US) Loss Pequeño Glazier and Charles Bernstein, « An Autobiographical Interview with Charles Bernstein », boundary 2, Vol. 23, No. 3,‎ , p. 21-43 (23 pages) (lire en ligne Accès payant),
  • (en) Hélène Aji, « “Writing (as) (and) thinking”: Charles Bernstein's Work “in” Language », Études anglaises, Vol. 59,‎ , p. 341-355 (14 pages) (lire en ligne),
  • Isabelle Alfandary, « Machine à suspens : Recantorium de Charles Bernstein », Revue française d’études américaines, n°121,‎ , p. 84-94 (10 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Charles Bernstein & Penelope Galey-Sacks, « Poetry's club-foot: process, faktura, intensification », Études anglaises, volume 65,‎ , p. 135-148 (13 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Jay Sanders, « Charles Bernstein by Jay Sanders », Bomb Magazine,‎ (lire en ligne),
  • (en) Enzo Minarelli & Charles Bernstein, « Intervistare la voce: Charles Bernstein », Cordite,‎ , p. 3 pages (lire en ligne),
  • (en-US) Robert Zamsky, « Ezra Pound and Charles Bernstein: Opera, Poetics, and the Fate of Humanism », Texas Studies in Literature and Language, Vol. 55, No. 1,‎ , p. 100-124 (25 pages) (lire en ligne),

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Charles Bernstein -- CV », sur epc.buffalo.edu (consulté le )
  2. (en-US) « Charles Bernstein », sur Poetry Foundation, (consulté le )
  3. « All the Whiskey in Heaven », sur epc.buffalo.edu (consulté le )
  4. (en-US) Academy of American Poets, « About Charles Bernstein | Academy of American Poets », sur poets.org (consulté le )
  5. (en-US) « Robin Blaser », sur Poetry Foundation, (consulté le )
  6. « L=A=N=G=U=A=G=E », sur eclipsearchive.org (consulté le )
  7. (en-US) « L=A=N=G=U=A=G=E Poetry – Contemporary Poetry », sur copof10.umwblogs.org (consulté le )
  8. « Electronic Poetry Center (EPC) | ELMCIP », sur elmcip.net (consulté le )
  9. Academy of American Poets, « Electronic Poetry Center | Academy of American Poets », sur poets.org (consulté le )
  10. (en) « Search | Jacket2 », sur jacket2.org (consulté le )
  11. « Charles Bernstein », sur www.writing.upenn.edu (consulté le )
  12. (en-US) Karen Rile, « Poet Charles Bernstein's Papers go to Yale », sur JSTOR Daily, (consulté le )
  13. (en) « Charles Bernstein »
  14. (en) « NEA Literature Fellowships »
  15. (en-US) « Charles Bernstein », sur American Academy of Arts & Sciences (consulté le )
  16. (en-US) « Charles Bernstein | The Bollingen Prize for Poetry », sur bollingen.yale.edu (consulté le )
  17. (en) « You can’t hurt a poem, and other lessons from Charles Bernstein », sur Penn Today (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]