Charles Émile Egli

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Charles Émile Egli
Charles Émile Egli (1928) par Charles Lucien Léandre
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Charles-Émile Egli dit Carlègle est un graveur, illustrateur et peintre suisse naturalisé français, né le à Aigle (Suisse) et mort à Paris (France) le [2],[3],[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Émile Egli naît le à Aigle, en Suisse.

À partir de 1895, il fréquente, et ce durant quatre ans, l'école des arts industriels de Genève, dans la classe d'Alfred-Louis Martin, avant de partir pour Paris où il arrive en 1900. Il a une belle pratique de la xylographie et s'en sert pour vendre des illustrations à des périodiques[5].

Sous le nom de « Carlègle », il illustre des journaux satiriques tels que L'Assiette au beurre, Le Rire, Demain ou La Vie parisienne, mais aussi L'Illustration, Cocorico, Fantasio, et de nombreux livres et textes, classiques ou contemporains comme La Fontaine, Ronsard, Verlaine, Henri de Régnier, etc.

À compter de 1905, il commence à publier des albums de gravures comme L'Automobile 217-UU, et Une histoire qui finit mal. En 1908, il commence à réaliser des illustrations destinées à des ouvrages. En 1909, il participe à des expositions internationales de dessinateurs humoristiques (Paris, Copenhague). Sa production ne faiblit pas dans les années 1920, et il reste à la fois chic et populaire, produisant pour la Gazette du Bon Ton et La Vie Parisienne[6].

Charles Émile Egli meurt dans le 13e arrondissement de Paris le [2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Livres illustrées par des gravures sur bois[modifier | modifier le code]

Frontispice pour Le Train de h 47 de Courteline (1917).
Illustration des Linottes.
  • Les Aventures du Roi Pausole de Pierre Louÿs, une première fois chez Fayard (« Modern Bibliothèque ») en 1908, une seconde fois (avec illustrations différentes) chez Briffaut en 1924[7]
  • Les Linottes de Georges Courteline, Paris, Éditions littéraires de France, 1912. Voir sur Wikisource : [1]
  • Carnet d'un Combattant de Paul Tuffrau, Payot ; paru en 1917, sous le pseudonyme de lieutenant E.R., avec 64 dessins à la plume.
  • Frontispice de la revue L'Encrier, fondée par Roger Dévigne en mai 1919.
  • « La Petite Fille aux Papillotes », bois taillé original paru dans le no 6 de la revue L'Encrier (15 octobre-15 novembre 1919).
  • Daphnis et Chloé de Longus, chez Léon Pichon, 1919.
  • Le Train de h 47 de Georges Courteline, Paris, Société littéraires de France.
  • Le cheval magique, poèmes de Roger Dévigne, vignettes et culs-de-lampe par Bernard Bécan et Carlègle, L'Encrier, Paris, 1924.
  • Mon Amie Nane de Paul-Jean Toulet, 18 gravures sur bois originales, Paris, Léon Pichon, 1925.
  • Des riens..., chez Mornay, de Gabriel Soulages, 1926.
  • Contes et nouvelles, de Jean de La Fontaine, chez Xavier Havermans, 4 vol., 1927.
  • Monseigneur le Vin, Livre Quatrième, sur l'Anjou-Touraine, Alsace, Champagne..., texte de Georges Montorgueil, Etablissements Nicolas, Paris, 1927[8].
  • Lysistrata d'Aristophane, Paris, Éditions Briffaut, 1928[9].
  • Maxime de Duvernois, chez Babou en 1929.
  • Graffitis d'amour, chez Mornay, de Gabriel Soulages, 1931.
  • Le Sopha de Crébillon, chez Mornay, en 1933.
  • Le malheureux petit voyage, de Gabriel Soulages, chez Valère (Paris), 1936[10].
  • La Maison Tellier, de Maupassant, Paris, F. Ferroud, 1936[11].
  • Nudité de Colette, La Mappemonde, publié en 1943 (après sa mort).
  • L'Arlequin aux Jacinthes de Maurice Venoize, chez Boivin et Cie, sans date de parution.

Lithographies[modifier | modifier le code]

Affiche du 3e salon de la Société des dessinateurs humoristes (1906), litho
  • Affiche du 3e salon de la Société des dessinateurs humoristique (1906).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « ark:/36937/s005afeaa5ef126f », sous le nom CARLEGLE E. (consulté le )
  2. a et b Site des archives de Paris 13e, acte no 4388.
  3. Sikart Ch.
  4. (en) « Charles Émile Egli », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  5. Roger Chatelain, La Typographie suisse du Bauhaus à Paris, collection « Le savoir suisse », Lausanne, PPUR, 2008, (ISBN 9782880747718).
  6. (it) « Carlègle », in Giovanni Fanelli et Ezio Godoli, Dizionario degli illustratori simbolisti e art nouveau, Firenze, Cantini Editore, vol. I, 2010, pp. 93-94.
  7. Les aventures du roi Pausole / Pierre Louÿs ; édition illustrée de dessins originaux de Carlègle (1924) sur Gallica
  8. « Monseigneur le Vin (1927) », sur www.bnu.fr (consulté le )
  9. Lysistrata / Aristophane ; traduction de Raoul Veze ; édition illustrée de dessins aquarellés de Carlègle (1928) sur Gallica
  10. Le Malheureux petit voyage, ou la Misérable fin de Madame de Conflans, princesse de La Marsaille, rapportée par Marie-Toinon Cerisette, sa fidèle et dévouée servante, avec les figures dessinées par Carlègle (1936) sur Gallica
  11. La maison Tellier / Guy de Maupassant ; illustrations en couleurs par Carlègle (1936) sur Gallica

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hugues Delorme, Carlègle, Paris, Les Laboratoires Le Brun & Mictasol, 1939.
  • Marcus Osterwalder (direction), Dictionnaire des illustrateurs, 1800-1914, Lausanne, Éditions Ides et Calendes, 1989, p. 218.

Liens externes[modifier | modifier le code]