Charles-Eugène de Lévis-Charlus

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 11 octobre 2014 à 20:16 et modifiée en dernier par HunsuBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Charles-Eugène de Lévis
duc de Lévis
Naissance
à Paris
Décès (à 64 ans)
à Paris
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Grade Lieutenant-général
Années de service 1688 – 1734
Commandement Gouverneur de Mézières
Conflits Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Distinctions Ordre du Saint-Esprit
Autres fonctions Pair de France
Famille Maison de Lévis

Charles-Eugène de Lévis, duc de Lévis, comte de Charlus est un militaire français né le à Paris où il est mort le .

Biographie

Origines et famille

Charles-Eugène est le fils de Charles-Antoine de Lévis (v. 1643-1719), marquis de Poligny, comte de Charlus, lieutenant pour le roi dans la province du Bourbonnais, et de Marie-Françoise de Béthisy (v. 1637-1719), sous-gouvernante des filles d'honneur de la reine Marie-Thérèse d'Autriche (1660).

Carrière militaire

Charles-Eugène de Lévis commença à servir en 1688. Il eut un régiment de cavalerie à la tête duquel il se trouva aux batailles de Fleurus (1690), Steinkerque (1692), Neerwinden (1693) et aux sièges de Mons (1691), Namur (1692) et Charleroi (1693).

Brigadier depuis 1701 (ou 1702)[réf. nécessaire], il obtint ensuite les grade de maréchal de camp (1704) et de lieutenant-général des armées (1707). Il aurait été fait maréchal de France l'année de sa mort.[réf. souhaitée]

Dernier des marquis de Poligny, il obtint, en 1723, pour lui et ses descendants mâles, que les terres et seigneuries de Lurci, le Sauvage, Polligni soient érigées en duché-pairie sous le nom de duché de Lévis (ou Lévy). C'est à partir de ce moment que Lurcy-le-Sauvage fut appelé Lurcy-Lévis.

Lieutenant général des armées du roi et de la province du Bourbonnais, gouverneur de Mézières, et commandant en Franche-Comté, créé duc et pair de France le 13 février 1723, il fut reçu au parlement de Besançon le 22 suivant, le Roi y tenant son lit de justice à l'occasion de sa majorité.

C’était selon Saint-Simon, le célèbre chroniqueur de Louis XIV, « un jeune homme bien fait, tout militaire et fort débauché qui n’avait jamais eu la plus petite teinte d’éducation mais qui, avec cela, avait de l’esprit, de la valeur, de l’honneur et beaucoup d’envie de bien faire[1]. »

Sa femme fut pour lui une puissante alliée, grâce à l’amitié qui la liait à la duchesse de Bourgogne, belle-fille du Grand Dauphin, fils du roi Soleil, ainsi que par la confiance que lui témoignèrent Madame de Maintenon puis le cardinal de Fleury. Elle avait, d’après le duc de Luynes, un secret impénétrable et était capable d’entrer dans les plus grandes affaires. De ses six enfants, seule lui survécut une fille, la Marquise de Castries.

Mariage et descendance

Il épouse, le en l'église Notre-Dame de Versailles, Marie Françoise d'Albert (-), fille de Charles-Honoré d'Albert de Luynes, duc de Chevreuse, dame du palais (1698-1712) de Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne et dauphine de France. Lors de la célébration des noces, on s’aperçut que le jeune homme n’avait jamais reçu le moindre sacrement : on le baptisa alors le matin, il fait sa communion à midi et se maria le soir à minuit.[réf. nécessaire]

De cette union naissent :

  1. Marie-Françoise (1698-2 décembre 1728), mariée le 20 janvier 1722 avec Joseph-François de La Croix (1663-1728), marquis de Castries, lieutenant du roi en Languedoc, gouverneur et sénéchal à Montpellier, dont postérité ;
  2. un fils, « mestre de camp » du régiment de Charlus, mort en 1724, âgé de 26 ans ;
  3. un second fils mort en 1727, âgé de 21 ans ;
  4. un troisième fils mort en 1725, âgé de 10 ans.

Seule héritière du duc de Lévis, Marie-Françoise apporta la terre et le château de Lévis, à la famille de Castries qui les vendit en 1752 à Jacques Hardouin-Mansart.

Armoiries

Figure Blasonnement

D'or à trois chevrons de sable.[2]

Notes et références

  1. Saint-Simon, Mémoires, p.92-93[source insuffisante]
  2. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)

Sources et bibliographie

Liens externes