Charbonnier-les-Mines
Charbonnier-les-Mines | |
Vue sur la commune de Charbonnier-les-Mines depuis Bayard. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Puy-de-Dôme |
Arrondissement | Arrondissement d'Issoire |
Intercommunalité | Communauté de communes du Lembron Val d'Allier |
Maire Mandat |
Pascal Berthelot 2014-2020 |
Code postal | 63340 |
Code commune | 63091 |
Démographie | |
Population municipale |
906 hab. (2014) |
Densité | 270 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 25′ 03″ nord, 3° 17′ 09″ est |
Altitude | Min. 403 m Max. 492 m |
Superficie | 3,36 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Germain-Lembron |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site internet de Charbonnier-les-Mines |
modifier |
Charbonnier-les-Mines est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne.
Géographie
Histoire
- La Mine
Gisement de charbon exploité depuis le Moyen Âge
- Siège d'une Commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Un château est construit en 1372.
- Vicus gallo-romain et voie antique.
Le site antique de « La Croix de la Pierre » se trouve dans la cité des Arvernes, à 50 km au sud d'Augustonemetum (Clermont-Ferrand). Il est situé dans la partie méridionale de la plaine de la Limagne, sur les communes de Beaulieu et Charbonnier-les Mines. Implanté à 3 km au sud-ouest de la confluence de l’Allagnon et de l’Allier, le site se développe essentiellement sur le versant occidental d’une légère croupe, à une altitude moyenne de 480 m. L’autoroute A75, d’orientation méridienne, reliant le sud de la France au Massif Central, longe sur plusieurs centaines de mètres l’agglomération antique, se calquant sur la voie romaine qui reliait notamment les chef-lieux arverne, vellave et gabale Le site gallo-romain est connu au moins depuis le XIXe siècle, sans que son importance n’ait été vraiment identifiée par les différentes générations d’historiens et d’archéologues, et ce malgré des découvertes récurrentes. Il faut attendre juin 2005 pour qu’une prospection aérienne révèle de nombreux bâtiments, permettant ainsi de reconnaître une agglomération couvrant plusieurs hectares. Les résultats des campagnes de prospections aériennes, couplés à ceux d’une prospection pédestre systématique ont permis de spatialiser assez finement l’extension du site, tandis qu’un diagnostic archéologique, préalable à l’installation d’un carrefour giratoire, a permis d’en avoir une vision plus stratigraphique. Il s’agit d’une « agglomération-rue » qui s’étire 1,2 km et qui couvre plus de 40 hectares. Cette superficie n'est donnée qu'à titre indicatif puisque les recherches archéologiques sont toujours en cours et il faut la considérer comme minimale. La petite ville semble avoir été implantée dans les premières décennies du Ier s. ap. J.-C. et est abandonnée au cours du IIIe s. La voie, empierrée sur l’ensemble de la traversée du site, structure l’agglomération. Des ruelles perpendiculaires à l’axe central - également empierrées et damnées - permettent de desservir des habitations soignées, construites en dur, et dont certaines présentent des murs enduits de peinture rouge. De nombreuses maisons, pouvant aller jusqu’à des travées de trois bâtiments s’adossent en grande partie à la colline. L’agglomération est dotée de monuments publics (au moins un temple à double cellae et une structure semi hémisphérique à interpréter) dont l’importance, à heure actuelle, est certainement sous-estimée. Une nécropole à incinération a été reconnue par les prospections au sol à l’est ; une seconde, à proximité est supposée grâce à la localisation des données bibliographiques anciennes. Une concentration de matériel située à 200 m à l’est de l’agglomération pose un problème d’interprétation (zone funéraire, habitat proche ?) tandis qu’un important complexe de bâtiments, localisé au nord-ouest, s’il s’avère bien relever de la sphère privée, permet de poser la question du lien entre élite et agglomération, sur le modèle fameux de la villa et de l’agglomération de Bliesbruck-Reinheim. L’importance de la découverte et le bon état de conservation des vestiges, pour un site localisé dans la plaine de la Limagne, a incité le service régional de l’archéologie à proposer une protection du site au titre des Monuments Historiques. L’agglomération est inscrite, depuis le 20 août 2009, sur l’inventaire supplémentaire et une procédure de classement est en cours. (d'après l'article de Bet et Dousteyssier "La Croix de la Pierre au cœur du territoire des Arvernes (Beaulieu et Charbonnier-les-Mines, Puy-de-Dôme)" dans L'Archéologue/Archéologie Nouvelle, n° 123, décembre 2012
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[3],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 906 habitants, en augmentation de 0,67 % par rapport à 2009 (Puy-de-Dôme : 2,3 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
- Site archéologique de la Croix de la Pierre : petite ville gallo-romaine intacte qui se trouve sur le territoire de Charbonnier et de Beaulieu. Des sondages, en 2009, ont révélé que le site était très bien conservé (murs, sols, voirie,...).
- Chapelle Saint-Martin.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Pierre Lauricella (né le à Charbonnier) : ancien footballeur français et actuellement entraîneur des gardiens du RC Lens.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Liste des maires 2014, site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 23 juin 2014).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
Voir aussi
Bibliographie
- Bet Philippe, Dousteyssier Bertrand, "La Croix de la Pierre au cœur du territoire des Arvernes (Beaulieu et Charbonnier-les-Mines, Puy-de-Dôme)", L'Archéologue/Archéologie Nouvelle, n°123, 2012
- Bruhat André, Charbonnier, terre d'accueil des mineurs, Watel, Brioude, 1972, 21 pages
- Dousteyssier Bertrand, "Une nouvelle agglomération antique arverne : le site de « La Croix de la Pierre » (Beaulieu, Charbonnier-les-Mines – Puy-de-Dôme)", Revue Archéologique du Centre de la France, n° 45-46, 2006-2007.