Chapelle Saint-Étienne de Nantes

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Chapelle Saint-Étienne
Image illustrative de l’article Chapelle Saint-Étienne de Nantes
La chapelle Saint-Étienne
Présentation
Culte Catholique
Type chapelle
Début de la construction Vers 510
Fin des travaux XVIIIe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1984)
Géographie
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Ville Nantes
Coordonnées 47° 13′ 45″ nord, 1° 32′ 30″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Chapelle Saint-Étienne
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chapelle Saint-Étienne

La chapelle Saint-Étienne est un édifice religieux qui se trouve dans le quartier Malakoff - Saint-Donatien de la ville de Nantes en France. Le bâtiment a été inscrit au titre des monuments historiques en 1984.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'édifice est implanté au milieu d'une nécropole païenne christianisée[1], devenue le cimetière Saint-Donatien, situé à proximité de la basilique Saint-Donatien et Saint-Rogatien, édifiée sur le lieu de sépulture des deux frères martyrs, morts vers 304.

Historique[modifier | modifier le code]

Cette chapelle est construite vers 510[1], sous l'épiscopat d'Épiphane (évêque de Nantes de 502 à 518[2]), il s'agirait ainsi du plus vieil édifice religieux du diocèse[2]. Elle aurait été édifiée pour accueillir des reliques d'Étienne[1], un des sept premiers diacres nommés par saint Pierre, qu'Épiphane aurait recueillies à Jérusalem[2]. Celles-ci sont d'abord déposées dans la cathédrale de Nantes avant que la chapelle Saint-Étienne soit édifiée pour les accueillir[2]. Elle devient dès son édification un lieu de pèlerinage[2].

Au cours des siècles, son nom varie, elle reçoit les vocables de « Saint-Georges » et « Saint-Agapit »[2]. Elle est remaniée aux XVe et XVIe siècles, puis au XVIIIe siècle, dans un style néo-classique[1].

Lors de la Révolution, l'église Saint-Donatien brûle, et la chapelle devient momentanément le lieu de célébration du culte[3]. L'église, la chapelle, la cure et le cimetière sont vendus comme biens nationaux, le 2 messidor an IV (). Les acquéreurs sont les frères Peccot, Antoine, commissaire du gouvernement à la Monnaie de Nantes, et Mathurin, architecte. Le 19 Brumaire an XI (), les paroissiens s'associent pour racheter l'ensemble, dont la chapelle[4].

La chapelle Saint-Étienne, qui sert un temps de lieu de stockage pour des éléments préhistoriques découverts lors de fouilles[3], est restaurée au début du XXe siècle[1]. Elle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 26 décembre 1984[5].

Architecture et décor[modifier | modifier le code]

Le dessin de la base de l'édifice est un rectangle de 17,5 mètres de long et de 7,5 mètres de large. Le toit de la chapelle présente deux versants. Le faîte culmine à un peu moins de huit mètres[2].

Le mur ouest est un vestige bien conservé de l'architecture du Ve siècle[1]. S'élevant jusqu'à quatre mètres environ, il est constitué de petits cubes de pierre, assez grossiers, alignés en rangées parallèles. Deux rangées espacées de briques rouges agrémentent la façade[2].

Au XVIIIe siècle, la façade est remaniée dans un style néoclassique. Les murs latéraux sont percés de baies, de fenêtres de plein-cintre et d'une porte à linteau horizontal du XVIIIe siècle[2].

Le mur du chevet révèle la trace d'une baie en arc brisé, dans laquelle une baie rectangulaire est percée[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Flohic 1999, p. 652
  2. a b c d e f g h i et j « Le cimetière Saint-Donatien et sa chapelle Saint-Étienne », sur le site de la mairie de Nantes (consulté le ).
  3. a et b Olart 2009, p. 140
  4. Kahn et Landais 1990, p. 21
  5. Notice no PA00108656, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 10 mars 2012.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X).
  • Claude Kahn et Jean Landais, Des Lieux de mémoire : les quinze cimetières de Nantes, Nantes, Ouest éditions et Université inter-âges de Nantes, , 224 p. (ISBN 978-2-908261-01-1, LCCN 92161105).
  • Martial Monteil, « Les édifices des premiers temps chrétiens (IVe – VIIe siècle de notre ère) à Nantes », dans Hélène Rousteau-Chambon (dir.) et al., Nantes religieuse, de l'Antiquité chrétienne à nos jours : actes du colloque organisé à l'université de Nantes (19-20 octobre 2006), Département d'histoire et d'archéologie de l'université de Nantes, coll. « Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de la Loire-Atlantique » (no hors série), , 268 p. (ISSN 1283-8454), p. 57-58.
  • Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 140.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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