Chaparral Cars

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Chaparral Cars
logo de Chaparral Cars
illustration de Chaparral Cars

Création 1961
Fondateurs Hap Sharp et Jim Hall
Siège social Midland
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité Compétition automobile
Produits Voitures de course
Site web www.chaparralcars.com

Chaparral Cars était une équipe de course automobile américaine basée à Midland au Texas fondée en 1961 par Hap Sharp et Jim Hall.

Chaparral s'est rendue célèbre pour ses innovations techniques (notamment dans le domaine de l'aérodynamisme).

Le logo sur l'écusson du constructeur représente l'oiseau coureur connu sous le nom scientifique de Grand Géocoucou et plus populairement correcaminos (espagnol) ou roadrunner (anglais) , qui fut le modèle pour le célèbre dessin animé Bip-Bip et Vil Coyote

La création[modifier | modifier le code]

Chaparral Cars fut fondée en 1961 par Hap Sharp et Jim Hall, deux hommes d'affaires et pilotes qui avaient beaucoup de compétences dans l'ingénierie et la course automobile. Les Chaparral coururent en Can-Am et dans les courses d'endurance.

Chaparral était, à cette époque, l'écurie qui utilisait le plus efficacement les prises d'air et les spoilers. Leur coup de maître étant la 2E de 1966. La 2J, quant à elle, était la première voiture à « effet de sol », c'est-à-dire qu'elle allait jusqu'à utiliser un ventilateur pour aspirer l'air se trouvant sous la voiture. L'utilisation d'une transmission semi-automatique dans les Chaparral était une des principales raisons de leur succès en course. La technique des Chaparral relate des principaux changements sur les voitures de course dans les années 1960 et 1970 au niveau aérodynamique.

Après leur triomphe aux 500 miles d'Indianapolis en 1980, ils quittèrent la course automobile en 1982.

Les voitures[modifier | modifier le code]

Chaparral 1[modifier | modifier le code]

Chaparral 1
Image illustrative de l’article Chaparral Cars
La Chaparral 1 en vente à Monterey en 2008

Marque Chaparral
Années de production 1961 - 1963
Production 5 exemplaire(s)
Classe Voiture de course
Usine(s) d’assemblage Midland
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) V8 atmosphérique à 90° (Chevrolet)
Position du moteur Longitudinale avant
Cylindrée 5 205 cm3
Puissance maximale 300 ch
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Boîte manuelle 4 rapports
Masse et performances
Masse à vide 671 kg
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Barquette 2 places
Suspensions Doubles triangulation
Direction À crémaillère
Freins Disques
Dimensions
Longueur 3 886 mm
Largeur 1 575 mm
Hauteur 787 mm
Empattement 2 235 mm
Voies AV/AR 1 270 mm  / 1 270 mm

La Chaparral 1 est la première voiture à porter le nom de l'entreprise et marque la transition de Jim Hall en tant que constructeur. Fabriquée par Troutman et Barnes, la Chaparral 1 est derivée de la Scarab-Reventlow Automobiles Inc. initialement construite pour Lance Reventlow en 1957[1]. C'est une voiture conventionnelle à moteur avant mais très reculé, dans l'esprit d’un moteur central[2]. Initialement, la voiture devait être produite comme voiture de course, mais seules cinq sont construites : deux pour l'équipe de Jim Hall, trois autres pour la vente[3]. Jim Hall la fait courir en 1961 et, durant l'hiver, il repense les voitures pour les faire gagner en 1962 et 1963[4]. Il s'occupe, pendant ces années, du design de la Chaparral 2.

Victoires[5]
Année Épreuve Position Pilotes
1962 Road America June Sprints 1er Drapeau des États-Unis Jim Hall
2e Drapeau des États-Unis Harry Heuer[6]
500 miles de Road America 1er Drapeau des États-Unis Jim Hall
Drapeau des États-Unis Hap Sharp

Chaparral 2A[modifier | modifier le code]

Chaparral 2A
Marque Chaparral
Années de production 1963 - 1966
Classe Voiture de course
Usine(s) d’assemblage Midland
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) V8 atmosphérique à 90° (Chevrolet)
Position du moteur Longitudinale centrale arrière
Cylindrée 5 359 cm3
Puissance maximale 475 ch
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Boîte automoatique 2 rapports
Masse et performances
Masse à vide 748 kg
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Barquette 2 places
Suspensions Doubles triangulation
Direction À crémaillère
Freins Disques

La Chaparral 2A était une voiture de course construite puis utilisée de 1963 à 1966 par Chaparral. Elle "choqua" le monde du sport automobile en remportant sous une pluie torrentielle la victoire, sur un des circuits les plus difficiles d'Amérique du Nord : les 12 Heures de Sebring 1965.

Chaparral 2D[modifier | modifier le code]

Chaparral 2D
Chaparral Cars
Jo Bonnier sur la Chaparral 2D aux 1 000 kilomètres du Nürburgring 1966
Présentation
Constructeur Drapeau des États-Unis Chaparral Cars
Année du modèle 1966-1967
Spécifications techniques
Nom du moteur Chevrolet aluminum small-block 327
Cylindrée 5 356 cm3
Configuration V8 atmosphérique
Position du moteur Longitudinale arrière
Poids 925 kg
Histoire en compétition
CoursesVictoiresPoleMeilleur tour

Chronologie des modèles

La 2D est une variante de la Chaparral 2 avec un poste de pilotage fermé, elle est conçue pour les courses d'endurance de 1966. Elle remporte les 1 000 kilomètres du Nürburgring en 1966 avec Phil Hill et Joakim Bonnier. Elle participe également, la même année, aux 24 Heures du Mans, mais abandonne après 111 tours.

Elle apparaît dans le jeu vidéo Gran Turismo 4 (PlayStation 2)

Chaparral 2E[modifier | modifier le code]

Construite sur la base de la 2C, elle est la première voiture de course à posséder un aileron mobile manœuvrable par le pilote afin d'adapter l'appui aérodynamique en fonction des portions du circuit.

Chaparral 2F[modifier | modifier le code]

Mike Spence lors des 1 000 kilomètres du Nürburgring 1967 sur la Chaparral 2F.

Chaparral 2J[modifier | modifier le code]

La Chaparral 2J au festival de vitesse de Goodwood

Pour la saison 1970 de la série CanAm du SCCA, championnat nord-américain, Chaparral tira les leçons des erreurs de la 2H, qui défiait les lois de l'aérodynamique, et créa la 2J, sous certains angles encore plus excentriques que la 2H. Son architecture en faisait la première voiture à effet de sol actif au monde. L'air qui s'écoulait sous la voiture en mouvement était aspiré par des ventilateurs situés à l'arrière de la carrosserie, ce qui, grâce à l'ajout de jupes latérales, générait un appui considérable. Ces deux ventilateurs étaient animés par deux moteurs 2-temps de motoneige refroidis par air, indépendamment du moteur normal.

La force de dépression produite était supérieure au poids de la voiture: La revue Sport Auto rapporta à l'époque que, à supposer que les moteurs aient pu fonctionner en position inversée, la voiture aurait pu rouler.... au plafond de son atelier.

Pour permettre ce tour de force, l'espace entre les flancs de la carrosserie (très cubique à l'arrière) et la piste devait être minimal: la voiture était donc équipée de "jupes" rasant le sol, réalisées dans un matériau "miracle" le Lexan (marque déposée) un polycarbonate que venait de développer la division "plastiques" de la puissante firme General Electric.

On aperçoit ces jupes (bandes grises) sur les petites vidéos de la Chapparal 2J[7]. Par la suite le système des jupes sera réutilisé sur les Formule 1 européennes dans les années 70-80, la dépression étant produite non par des ventilateurs auxiliaires mais par des écopes d'extraction aérodynamiques judicieusement étudiées. Le système des jupes sera ensuite interdit en Formule 1 à la suite d'accidents (une avarie sur les jupes provoquait une perte d'adhérence catastrophique)[8]

Autre inconvénient des puissants ventilateurs auxiliaires : ils avalaient goûlument poussière, sable et gravillons avant de les recracher vers l'arrière en une véritable mitraillade, au grand dam des autres concurrents tentant de suivre la "voiture aspirateur".

Profitant des failles du règlement, la Chaparral 2J fut surnommée « l'aspirateur » et ne laissa personne de marbre. Outre son apparence radicale, elle offrait des performances dynamiques de premier ordre mais rencontrait de nombreux problèmes mécaniques. Elle surclassa la McLaren M8D d'usine jouissant pourtant d'une réputation d'invincibilité cette année-là en s'emparant de la pole position lors des septième et dixième épreuves du championnat.

Cependant, la SCCA donna raison aux réclamations des concurrents qui craignaient une avancée aussi radicale et bannit l'emploi de moteurs auxiliaires pour la saison 1971, ce qui condamna la Chaparral 2J à demeurer à jamais au garage.

Chaparral disparut avec cette voiture de la compétition, avant de revenir avec la 2K, une monoplace, dix ans plus tard.

Données techniques :

  • Puissance: 689 ch à 7 200 tr/min
  • Couple : 653 N m
  • Transmission : Propulsion
  • Poids : 821 kg
  • Cylindrée : 7 600 cm3

Chaparral 2K[modifier | modifier le code]

Une Chaparral 2K exposée au Hall of Fame Museum de l'Indianapolis Motor Speedway

La 2K est une monoplace construite pour la série américaine IndyCar. Conçue par l'ingénieur britannique John Barnard, elle est inspirée par la Formule 1 où l'effet de sol a commencé à être mis au point (notamment par Lotus et sa Lotus 78).

La voiture fait ses débuts en 1979 avec le pilote Al Unser Sr. et gagnera six courses sur vingt-sept participations en trois saisons. Elle rencontre son plus grand succès avec la victoire de Johnny Rutherford aux 500 miles d'Indianapolis 1980, lequel remporte avec la 2K le championnat Champ Car de la même année.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Présentation de la 1958 Scarab Sports Racer
  2. Les fabuleuses Chaparrals sur autodrome.fr
  3. L'essentiel de Chaparral sur thechaparralfiles.com
  4. Chaparral, l'innovation comme seul moteur sur pitlane-vision.com
  5. Résultats détailles des Chaparrals en course sur sandcastlevi.com
  6. (Champion des États-Unis de voitures de sport (en) SCCA en 1962 et 1963 avec la Chaparral version 1 à moteur Chevrolet de l'écurie Meister Brauser)
  7. « Il y a 84 ans : la naissance de Jim Hall, créateur des folles Chaparral », sur autohebdo.fr, (consulté le )
  8. « Rétro - Historique de l’effet de sol en Formule 1 », sur fr.motorsport.com (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]