Changzhug

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Tradruk Gönpa
Terme tibétain
Écriture tibétaine ཁྲ་འབྲུག་དགོན་པ།
Wylie khra ’brug dgon pa
API [ʈʂʰaŋʈʂuk kø̃pa]
Pinyin tibétain Changzhug
THL Tradruk
Autres transcriptions Trandruk, Trangdruk,
Tradrug, Trandrug, Trangdrug
Terme chinois
Sinogrammes traditionnels 昌珠寺
Sinogrammes simplifiés 昌珠寺
Pinyin Chāngzhū Sì

Le Tradruk Gönpa, appelé en chinois Changzhug Gönba, est un monastère plus historique du bouddhisme tibétain situé dans le comté de Nêdong dans la préfecture de Shannan au Tibet, à environ sept kilomètres au sud de Tsetang[1].

Il est protégé depuis la , dans la 1re liste des sites historiques et culturels majeurs protégés au niveau national sous le numéro de catalogue, 1-82[2].[citation nécessaire]

Légendes sur sa fondation[modifier | modifier le code]

Tradruk Gonpa est un des plus anciens monastères bouddhistes du Tibet. Il aurait été fondé au VIIe siècle sous le règne du 33e roi du Tibet Songtsen Gampo. Selon l'histoire, Tradruk Gonpa était un des douze monastères geomantique[3]. Selon une autre histoire, au site du monastère il y avait au début un lac habité par un dragon à 5 têtes. Songtsen Gampo put appeler un énorme faucon par méditation, qui a battu le dragon et a bu toute l'eau du lac, permettant la construction du temple[4]. Cette légende expliquerait le nom du temple.

Histoire[modifier | modifier le code]

Sous la règle du 38e roi Trisong Detsen (740–797), et Muné Tsenpo, Tradruk Gonpa fut un des treize monastères royaux[5].

Pendant la persécution de bouddhisme sous le règne de Lang darma (r.841–842)[6] et pendant l'invasion Mongol de Dzoungarie (le nord du Turkestan oriental) au XVIe siècle, le monastère a été lourdement endommagé.

En 1351, Tradruk Gonpa a été restauré et agrandi ; sous le règne du 5e Dalai Lama Lobsang Gyatso (1642–1682), le monastère a obtenu un toit doré, et sous le 7e Dalai Lama Kelzang Gyatso (1751–1757), il a été agrandi. À la fin du XVIIIe siècle, Tradruk Gonpa est comprenait 21 sanctuaires.

Après l'invasion illégale du Tibet par la Chine en 1949-1950, plusieurs bâtiments ont également été détruits pendant la révolution culturelle de Chine. Pendant les années 1980, le monastère a été restauré, et en 1988, il a été consacré encore[7]. Aujourd'hui, le complexe a un secteur de 4667 mètres carrés et est sous protection national[8].

Architecture et artisanat[modifier | modifier le code]

Le centre du temple est la chapelle intérieur qui est dit de remonter au temple original construit par Songtsen Gampo ; selon la légende, il comprenait des statues de pierre du Bouddha et de Tara. Aujourd'hui, la chapelle loge des figures d'argile qui sont dites contenir des fragments des statues originales.

Le trésor le plus important de Changzhug est un tangka embelli avec les milliers de perles, qui est dit avoir été fait par la princesse Wencheng. Il représente Wencheng sous la forme de Tara blanche. Le Tangka est gardé dans la chapelle centrale à l'étage supérieur. C'est un des trois seuls tangkas faits par Wencheng. Des deux autres, l'un est dans le stupa reliquaire du 5e Dalai Lama dans le palais du Potala à Lhassa et à Xigazê. Il y a une statue célèbre de « conversation » de Padmasambhava à l'âge de huit ans dans la même pièce à Changzhug.

Changzhug possédait une cloche célèbre[9], qui n'est plus dans le monastère.

Le bâtiment principal est entouré de plusieurs plus petit sanctuaires.

Rituels[modifier | modifier le code]

Chaque année, au mois de juin, des danses rituelles sont réalisées à Changzhug, connu comme Mêdog Qoiba (me tog mchod pa « offrande de fleurs »).

Galerie[modifier | modifier le code]


Références[modifier | modifier le code]

  • Guntram Hazod, Per K. Sørensen, Gyalbo Tsering: Thundering Falcon. An Inquiry into the History and Cult of Khra-’brug, Tibets First Buddhist Temple (Österreichische Akademie der Wissenschaften / Austrian Academy of Sciences 2005), (ISBN 3-7001-3495-9).
  • ngag dbang blo bzang rgya mtsho ངག་དབང་བློ་བཟང་རྒྱ་མཚོ།: bod kyi deb ther dpyid kyi rgyal mo’i glu dbyangs བོད་ཀྱི་དེབ་ཐེར་དཔྱིད་ཀྱི་རྒྱལ་མོའི་གླུ་དབྱངས།, chapter 6.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guójiā cèhuìjú dìmíng yánjiūsuǒ 国家测绘局地名研究所: Xīzàng dìmíng 西藏地名 / bod ljongs sa ming བོད་ལྗོངས་ས་མིང།, Beijing, Zhōngguó Zàngxué chūbǎnshè 中国藏学出版社 1995, (ISBN 7-80057-284-6), pp. 70f.
  2. (zh-Hans) « 国务院关于公布第一批全国重点文物保护单位名单的通知 (1st Batch) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Conseil d'État de Chine,‎ (consulté le )
  3. Alex McKay: The History of Tibet (RoutledgeCourzon 2003), (ISBN 0-7007-1508-8), pp. 340 f.
    Guntram Hazod: The Royal Residence Pho brang byams pa mi ’gyur gling and the Story of Srong btsan sgam po’s Birth in Rgya ma. In: Henk Blezer (Hg.): Tibet, Past and Present (Brill 2002), (ISBN 90-04-12775-5); pp. 41f.
    vgl. Michael Aris : Bhutan. The Early History of a Himalayan Kingdom (Warminister, Aris and Phillips 1979), (ISBN 0-85668-199-7), pp. 3ff.
  4. Jeremy Atiyah, David Leffmann, Simon Lewis: China (Dumont 2004), (ISBN 3-7701-6150-5), p. 1039.
  5. Khenchen Palden Sherab Rinpoche, 1992, Le Huit Manifestations de Guru Padmasambhava. Transcrit par Pema Shugchang; Edité par Elizabeth Pema Jamchen, 2021. p.52.
  6. Arthur Mandelbaum, 2007."Lhalung Pelgyi Dorje". Treasury of Lives, Biographies of Tibetan Masters.
  7. Gyurme Dorje: Tibet Handbook (Footprint ²1999), (ISBN 1-900949-33-4), p. 192.
  8. Chinas Tibet: Zahlen und Fakten 2005 – « Denkmalschutz » (Beijing Rundschau / Beijing Review; in German)
  9. Hugh E. Richardson : A Corpus of Early Tibetan Inscriptions (Royal Asiatic Society 1985), (ISBN 978-0-947593-00-1), p. 82f.

Liens internes[modifier | modifier le code]