Chambérat

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Chambérat
Chambérat
Mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Montluçon
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Huriel
Maire
Mandat
Brigitte Dousset
2020-2026
Code postal 03370
Code commune 03051
Démographie
Gentilé Chambératois, Chambératoises [1]
Population
municipale
286 hab. (2021 en diminution de 8,33 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 25′ 11″ nord, 2° 24′ 50″ est
Altitude Min. 258 m
Max. 426 m
Superficie 28,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montluçon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Huriel
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Chambérat

Chambérat (Prononciation) est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Chambérat se situe tout à l'ouest du département de l'Allier, à 10 km à l'est du tripoint entre les trois départements de l'Allier, du Cher et de la Creuse et à 17 km, à vol d'oiseau, au nord-ouest de Montluçon.

Les communes limitrophes sont : La Chapelaude (à l'est), Huriel (au sud-est), Archignat (au sud), Saint-Sauvier (au sud-ouest), Mesples (à l'ouest), Viplaix (au nord-ouest) et Courçais (au nord).

La commune se trouve à une altitude de 423 m.

Le sud de la commune est traversé par la Meuzelle. La Queugne, affluent du Cher, prend sa source à Chambérat.

La commune est traversée par le sentier de grande randonnée de pays nommé Sur les pas des maîtres sonneurs.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 882 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Preveranges », sur la commune de Préveranges à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 911,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chambérat est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montluçon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (72,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), terres arables (9,7 %), forêts (7,3 %)[13].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Origine de Chambérat : Cambeyracus 1327, nom d'homme gallo-romain (Cambarius). En 1569, Cambarius, ancien prieuré devient Chambérat [14].
  • Origine de Nocq : Noth, Noct, Noc avant de devenir Nocq, nom tiré de l'eau. Nocq (Noco; IXe siècle, de l'ancien occitan Nóc et du latin nauca, « conduite d'eau »), sur la Meuzelle.
  • Pa(s)lières : ancienne paroisse disparue, rattachée à Nocq en 1791.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune semble avoir été occupé au Néolithique. Un petit oppidum du nom de Nocq dominant la Meuzelle est attesté dès 637[15]. Au Moyen Âge, l'habitat se déplace à Pardeux[15]. En 1852, la commune compte 880 habitants. Elle est alors connue localement pour sa fabrication de fromage et une foire aux chevaux hebdomadaire[15].

Le 15 juin 1849, l’« affaire de la Brande des Mottes » se réfère au soulèvement civil qui suivit la décision du président de la deuxième République, le prince Louis-Napoléon Bonaparte, d’intervenir militairement en vue de rétablir les pouvoirs du pape à Rome[16]. Philippe Fargin-Fayolle, frère du député Sébastien Fargin-Fayolle, rassemble environ 500 paysans de la région à la Brande des Mottes, en vue de marcher sur Montluçon, mais l’opération tourne court. 43 personnes sont arrêtées puis acquittées[17].

En 1888, Nocq perd sa prééminence au profit de Chambérat qui devient commune sous le nom de Nocq-Chambérat, puis devient Chambérat en 1894.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 1989 Julien Marcheix PS  
Jean-Marc Dété PCF  
Pierre Martin[18]   Agriculteur
En cours
(au )
Brigitte Dousset[19]   Auxiliaire puéricultrice

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 286 habitants[Note 3], en diminution de 8,33 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
441533431608708716880909839
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7116857167418769529849491 001
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
928900885787736708677595574
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
509474403350332308312310307
2021 - - - - - - - -
286--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Joseph du XIXe siècle. Il n'y avait pas d'église à Chambérat avant la construction de celle-ci, à l'initiative du desservant, Joseph Durin. Le culte avait lieu dans l'église de Nocq, qui fut désaffectée vers 1860 parce qu'elle menaçait ruine.
  • Château de Paslières. Il se trouve à environ 3,7 km à l’est du bourg. Paslières ou Palières vient du latin Pascelliarus, villa romaine construite sur ce lieu[24]. Du château fort, il ne reste plus qu’un corps de logis en mauvais état et une tour tronquée. Des douves en eau l'entourent encore. Pascellarius est cité dès l'époque mérovingienne[25] comme villa dépendant de l'abbaye de Saint-Denis. Charles Bertrand de Villebussière fait bâtir un château primitif vers 1200[26]. Son descendant, Hector Bertrand, tient la motte du même nom en 1354, qui deviendra ensuite un château fort vassal de la châtellenie d'Hérisson.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • George Sand y fait dérouler une partie de son roman historique Les Maîtres sonneurs (1853). En mémoire, une rue est nommée Georges Sand dans la commune et un sentier de grande randonnée de pays parcourant le territoire concerné par le roman[28] nommé « Sur les pas des maîtres sonneurs » passe par Chambérat.
  • Charles Bertrand[29], seigneur du Boueix, la Martha, du Chassin, de Sere et de Vichy, ambassadeur du roi à Rome, sénéchal d'Aquitaine, mort en 1452. Il fit bâtir le château de Paslieres, sur le portail duquel se lit l'inscription suivante: « Charles Bertrand avec sa Bannière, Prit Charenton et fit bâtir Palliere ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/allier-03
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Chambérat et Préveranges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Preveranges », sur la commune de Préveranges - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Preveranges », sur la commune de Préveranges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Toponymie générale de la France: Tome 3, Formations dialectales (suite) Par Ernest Nègre
  15. a b et c (https://www.allier-auvergne-tourisme.com/la-team-ambassadeurs-03/nos-ambassadeurs/thierry/direction-chamberat-9488-1.html "Direction Chambérat"] sur le site de tourisme de l'Allier
  16. Pierre PIZON, La Brande des Mottes, 15 juin 1848, Moulins, Imprimeries réunies, , 191 p., p. 10
  17. Maurice PIBOULE, Mémoire des communes bourbonnaises, Moulins, Fédération départementale des foyers ruraux de l'Allier et des associations de développement et d'animation en milieu rural, , 373 p.
  18. Liste des maires de l'Allier [PDF], sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de l'Allier, 8 avril 2014 (consulté le 27 septembre 2014).
  19. « Liste nominative des communes de l'Allier »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Lucien Febvre, « Le Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements (1929) », Annales d’histoire économique et sociale, vol. 1, no 3,‎ , p. 411–414 (ISSN 0003-441X, DOI 10.3406/ahess.1929.1100, lire en ligne, consulté le )
  25. Max Fazy, Les origines du Bourbonnais, Moulins, Imprimerie du Progrès de l'Allier, , 74 p., p. 34
  26. Association « Sur les pas des Maîtres Sonneurs », Les villages du sentier des Maîtres Sonneurs, Châteauroux, La Bouinotte, , 330 p. (ISBN 978-2-915729-93-1), p. 121
  27. George Sand, Les maîtres sonneurs, (lire en ligne), p. 131 :

    « On apporta de la viande grillée, des champignons jaunes très-beaux, dont je ne pus me décider à goûter, encore que je visse tout ce monde en manger sans crainte ; des œufs fricassés avec diverses sortes d'herbes fortes, des galetons de blé noir, et des fromages de Chambérat, renommés en tout le pays. »

  28. Page "Découverte du parcours" sur le site de l'association "Sur les pas des maîtres sonneurs". Page consultée le 17 avril 2017.
  29. « Familles BONNEVAL (de) (Berry) et autres », sur www.lemarois.com (consulté le )