Chabottes

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Chabottes
Chabottes
La chapelle de la Plaine.
Blason de Chabottes
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes du Champsaur
Maire
Mandat
Christiane Mioletti
2014-2020
Code postal 05260
Code commune 05029
Démographie
Gentilé Chabottins
Population
municipale
818 hab. (2014)
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 38′ 38″ nord, 6° 10′ 18″ est
Altitude Min. 1 028 m
Max. 1 347 m
Superficie 9,96 km2
Élections
Départementales Saint-Bonnet-en-Champsaur
Localisation
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Chabottes
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Chabottes

Chabottes est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Chabottins.

Géographie

Situation

La commune de Chabottes est située dans la haute vallée du Drac, au cœur du Champsaur, au sud-ouest du massif des Écrins. Abritée au nord par le massif du Vieux Chaillol, elle jouit d’un climat intermédiaire entre le climat méditerranéen de montagne des Alpes du Sud et celui plus froid et humide des Alpes du Nord. La commune est traversée d'est en ouest par le Drac, qui sépare le coteau de la rive droite, où se situe le chef-lieu, et la large plaine agricole de la rive gauche, traversée par la route départementale 944, principal accès au haut Champsaur (Pont-du-Fossé, Champoléon, Orcières). Il est à noter qu'en aval de Chabottes, jusqu'à Grenoble, plus aucune commune ne s'étend de part et d'autre du Drac.

La commune de Chabottes est incluse dans la zone périphérique du parc national des Écrins.

Chabottes est situé à 18 kilomètres au nord de Gap, préfecture des Hautes-Alpes, et à 9 kilomètres à l'est du chef-lieu de canton Saint-Bonnet-en-Champsaur.

Communes limitrophes

Communications

Le principal axe de communication de la commune est la route départementale 944 reliant Gap à Orcières. Cet axe important se situe sur la rive gauche du Drac et passe par les hameaux de Basse-Paine et Haute-Plaine. Le chef-lieu, situé sur les pentes de la rive droite, est relié à cette route par la section terminale de la départementale 945 en provenance de Saint-Bonnet-en-Champsaur. Il est aussi traversé par la départementale 43 qui le relie à Saint-Michel-de-Chaillol au nord et à Chabottones et Pont-du-Fossé à l'est.

Histoire

Le nom de Chabottes est la francisation directe du nom occitan vivaro-alpin chabota, qui désigne une cabane en pierres sèches recouverte de chaume.

Chabottes est situé sur un ancien chemin préhistorique[réf. nécessaire].

Chabottes fut très tôt évangélisé par les moines de l'abbaye de la Novalaise. Au Xe siècle, ce sont ceux de Cluny qui prirent le relais, laissant néanmoins la fondation de la paroisse à l'abbaye auvergnate de Saint-Chaffre.

La seigneurie de Chabottes dépendait au Moyen Âge à la fois du Dauphin et du seigneur de Montorcier. En 1339, le dauphin Humbert II donna à son écuyer Étienne de Roux les moulins de Chabottes, une infrastructure au revenu important pour l'époque. Ce dernier les unit à un fief créé pour lui sous le nom de Prégentil, dont le manoir se trouve sur la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas.

Durant son histoire, la commune de Chabottes fut souvent secouée par les conflits, d'abord en 1369 avec son pillage par une troupe de « routiers » provençaux, puis durant les guerres de religion et enfin en 1692 avec les armées du duc de Savoie, qui mirent à sac toute la région.

Comme nombre de communes haut-alpines, Chabottes a été le refuge de huguenots fuyant la répression instiguée par Louis XIV.

En 1789, la population de cette commune était de 550 âmes réparties sur 996 hectares de terres, puis monta à 714 habitants à la fin du XIXe siècle. La population locale déclina lentement par la suite, à cause de l'exode rural puis de la Première Guerre mondiale.

Économie

Chabottes

Son activité s’équilibre entre l’agriculture, le tourisme, le commerce et l'artisanat.

Cette commune de 996 hectares, située à une altitude comprise entre 1050 et 1 350 mètres. se divie en deux parties bien distinctes : la plaine, agricole, secteur de cultures bocagères, et le coteau, de moyenne montagne, où se trouvent les alpages.

Depuis 1962, on peut constater une remontée de la population, due en grande partie à l’essor du tourisme hivernal, lié au développement des stations de sports d'hiver du haut Champsaur (Saint-Léger-les-Mélèzes, Chaillol, Orcières 1850,...), mais aussi au tourisme estival (le « plan d’eau du Champsaur » sur la commune voisine de Saint-Julien-en-Champsaur, les nombreux itinéraires de randonnée pédestre ou en VTT, les sites d'escalade).

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1979 mars 2008 Jean-Yves Dusserre UMP Conseiller général (1992-2014)

Président du Conseil Général (2008-2014)

Sénateur (octobre-décembre 2014)

mars 2008 mars 2014 Christiane Mioletti UMP  
mars 2008 En cours Christiane Mioletti UMP  

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[1]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[2],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 818 habitants, en augmentation de 8,63 % par rapport à 2009 (Hautes-Alpes : 2,89 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
542529623617707705714771741
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
733733732750714684727670674
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
626590587596573551534489431
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
469430461453518610709757818
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[3] puis Insee à partir de 2006[4].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

  • L'église paroissiale, ancienne, montre quelques éléments architecturaux originaux (portail, fenêtres à vitraux).
  • L'église « succursale »[5] de la Plaine, du XIXe siècle.
  • Le calvaire monumental, de 1934, dominant le village.
  • L'« aqueduc des gorges », au-dessus de Pont-de-Frappe, récemment rénové.

Sports

La commune de Chabottes compte plusieurs infrastructures sportives dont un stade, un mur d'escalade et un terrain de moto-cross.

Personnalités liées à la commune

  • La commune de Chabottes a vu naître le 15 janvier 1724, au hameau du Fangeas (appelé château de Phanjas par certaines biographies[réf. nécessaire]), François Para du Phanjas[6], jésuite et philosophe, auteur entre autres ouvrages des Principes de la saine philosophie conciliés avec ceux de la religion (1774). L'abbé Para est mort à Paris en 1797.
  • Jean Faure, dit Faure du Serre, né au hameau des Michauds le 24 mars 1776, et retiré à Saint-Michel-de-Chaillol après une carrière préfectorale contrariée par ses convictions ultra-royalistes, s'est fait connaître par ses pièces en vers, épiques ou héroï-comiques, inspirées par les événements dont il était le témoin[7].
  • Jean-Yves Dusserre, (1953-2014), homme politique, conseiller général du canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur, président du Conseil général des Hautes-Alpes puis sénateur des Hautes-Alpes y est né mais malheureusement il y est aussi mort le 27 décembre 2014.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Jean Ranguis, Histoire du Mandement de Montorcier, 1905, réimpression Vollaire, Gap 1978, pages 101 à 111 et 224 à 231.

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  2. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  4. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  5. le terme est de J. Ranguis
  6. Para du Fanzas pour Jean Ranguis
  7. Ses principales pièces ont été publiées en 1892 sous le titre « Œuvres choisies », et rééditées en 1986 par le Groupe folklorique du Pays gavot