Nantes Université

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Université de Nantes
Logotype de l'université.
Histoire
Fondation
Dates-clés
1460, Fondation de l'université ducale de Bretagne[N 1],
1735, Déménagement de la faculté de droit à Rennes
1793, Dissolution de l'université ducale de Bretagne
1961[3], Fondation de l'université de Nantes
2022, Intégration de l'École centrale de Nantes, de l'ENSA Nantes, de l'école des beaux-arts de Nantes et Saint-Nazaire, de l'IRT Jules Verne et du CHU de Nantes
Statut
Type
Forme juridique
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
Nantes Université
Régime linguistique
Fondateur
Président
Carine Bernault
Membre de
EUniWell,
Nantes Excellence Trajectory (NExT)
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
43 000 (2021-22)[2]
Enseignants
2 150 enseignants-chercheurs (2018-19)[2]
Budget
392 millions d’euros (en 2023)[1]
Classement
Rang national
20-22e/85 ARWU (2023)
22e/85 THE (2022)
Rang international
601-700e/1 000 ARWU (2022)
351-400e/1 600 THE (2022)
Localisation
Pays
Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne,
puis Drapeau du duché de Bretagne Province de Bretagne
(première fondation)
,
Drapeau de la France France
(seconde et troisième fondations)
Campus
Ville
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte de Nantes
voir sur la carte de Nantes

Nantes Université, anciennement université de Nantes jusqu’en 2022, est une université française implantée en Loire-Atlantique et en Vendée. Les principaux campus sont situés à Nantes Métropole tout en comptant des campus secondaires qui se localisent à La Roche-sur-Yon et à Saint-Nazaire. Créée sous sa forme actuelle en 1961, elle trouve son origine dans l'université ducale de Bretagne fondée en 1460 à Nantes par François II, duc de Bretagne.

Au , l'université de Nantes intègre l'École centrale de Nantes, l'ENSA Nantes et l'école des beaux-arts de Nantes et Saint-Nazaire comme établissements-composantes, conservant leur personnalité juridique[4], et associe à sa gouvernance l'IRT Jules Verne, le CHU de Nantes et l’INSERM. Le nouvel ensemble, qui dispose du statut d’établissement public expérimental, porte le nom de Nantes Université.

Historique[modifier | modifier le code]

L'université ducale de Bretagne (1460-1793)[modifier | modifier le code]

La création[modifier | modifier le code]

L’université ducale de Bretagne est fondée par Bertrand Milon le , à l’initiative du duc François II de Bretagne, et ce par une bulle pontificale du pape Pie II, donnée à Sienne[5],[6], que l'évêque de Nantes Guillaume de Malestroit promulgua le suivant en qualité de protecteur de la nouvelle institution avec le titre de « chancelier » et la dota 5 000 saluts d'or[7],[8].

Le duc expédia une charte solennelle le , et les statuts de l'université furent publiés le de la même année, après avoir été longuement discuté dans la bibliothèque du chapitre de cathédrale de Nantes[7].

Celle-ci incarne le vœu de François II d’affirmer son indépendance vis-à-vis du roi de France[9], alors qu’aux abords du duché à Angers en 1432, Poitiers en 1432 et Bordeaux en 1441 s’ouvrent des universités[10]. Les étudiants bretons représentent d'ailleurs à l'époque la deuxième population dans les universités françaises, après les étudiants normands, et sont structurés en nations dans celles-ci[11].

Déjà au début du XVe siècle, le besoin pour le duché de Bretagne de se doter d'une université se fit sentir, puisque le duc Jean V réclame et obtint du pape Jean XXIII la délivrance d'une première bulle de création en 1414, laquelle fut renouvelée par les papes Martin V en 1424 et Nicolas V le [8],[12].

En 1495, l'université quelque peu libérée de la tutelle épiscopale, obtint son propre sceau[8].

L'organisation[modifier | modifier le code]

Blason de l'université ducale de Bretagne (XVIIe-XVIIIe).

Créée sous la forme d'un studium generale, cette université peut enseigner toutes les disciplines traditionnelles (Arts, Théologie, Droit et Médecine) réparties dans cinq facultés différentes[13]. Cependant les deux facultés de Droit, l'une enseignant le droit canonique et l'autre le droit civil, étaient jumelées et fonctionnaient comme si elles n'en formaient qu'une seule, à tel point que les cours étaient combinés. Ainsi, les étudiants en sortait gradués in utroque jure[14].

Chacune des facultés était dirigée par un « doyen » qui n'était pas élu puisqu'il s'agissait du plus ancien des « régents » (professeurs), contrairement au « procureur » qui avait pour charge de veiller aux intérêts collectifs de la faculté[14].

Au sommet de la hiérarchie, l'université était placée sur la direction d'un « recteur » qui, lors des processions suivait immédiatement l'évêque de Nantes, et avait le pas sur les autres évêques bretons. Il n'était pas nommé, mais élu pour quatre mois au moyen d'un suffrage à deux degrés : chaque faculté ayant élu l'un de ses « gradués », ceux-ci s'enfermaient dans une sorte de conclave dont la durée ne devait pas dépasser une demi-heure (temps mesuré par le brûlement d'une chandelle). Pour être éligible, le recteur devait être « gradué » mais pas « docteur ». Il ne devait être ni religieux ni homme marié. On veillait ainsi durant une année que chaque recteur soit issu de chacune des diverses facultés qui composaient l'université[15].

Étaient également élus, pour une année reconductible : le « procureur général », le « receveur général », le « scribe », le « grand bedeau », les clercs, les libraires, les relieurs, ainsi que le parcheminier[16].

Chaque vendredi, les procureurs des facultés se réunissaient en collège sous la présidence du recteur afin de gérer les affaires courantes. Ce collège devenait « solennel » lorsque deux notables députés par chaque facultés y étaient adjoints[16].

Une congrégation générale regroupait dans des circonstances importantes, l'ensemble des gradués de chaque faculté. Celle-ci votait séparément et les décisions étaient prises à la majorité des facultés. L'université n'ayant pas de siège attitrée, cette assemblée se réunissait au couvent des Cordeliers[16].

C'est justement dans les divers couvents de la ville qu'étaient dispensés les cours de théologie et de droit canon. Tandis que les autres matières étaient enseignées en plein air, dans les cloîtres ou les maisons privées[8].

L'année scolaire débutait chaque année par la fête en l'honneur du premier évêque de Nantes Saint Clair, célébrée le . Une messe du Saint-Esprit était célébrée le lendemain en la chapelle du couvent des Cordeliers. Cette année se terminait le jour de l'Assomption, le suivant. Néanmoins, les cours connaissaient trois interruptions durant cette période : de la veille de Noël au lendemain de l'Épiphanie, du samedi précédant le mercredi des Cendres au lendemain des Cendres, et du vendredi précédant les dimanche des Rameaux au lendemain de Quasimodo[16].

La population étudiante entre la fin du XVe siècle et durant les deux siècles suivants croît pour atteindre le millier voire 1 500 étudiants[9], selon les estimations les plus hautes. Ces derniers venant de Bretagne, du Maine ou de la Saintonge se répartissaient en « Nations » selon leurs origines, lesquelles se donnaient un chef baptisé « Prieur » ou « Comte »[17].

L'université au XVIe siècle[modifier | modifier le code]

Une première tentative de déplacement de l'université de Nantes à Rennes a lieu à la fin du XVIe siècle : le roi Henri IV cherchant ainsi à punir Nantes, ville ligueuse, pour son soutien au duc de Mercœur. L’université reçoit par lettre patente du l’ordre de transfert à Rennes, ville restée fidèle à la monarchie. L'institution n’est cependant pas déplacée, faute de financement[18]. Une nouvelle lettre patente du réitère cet ordre de transfert, mais là encore reste inappliquée. Une dernière lettre patente d’ fixe la situation en confirmant l’établissement de l’université à Nantes[19].

Le déclin (transfert de Nantes à Rennes)[modifier | modifier le code]

Au début du XVIIIe siècle, l’université rentre dans une phase de déclin[9]. Nantes est tout entière tournée vers le commerce et ses élites s’intéressent peu à cette institution. En 1728, le maire de la ville, Gérard Mellier, écrit que l’université bretonne serait mieux placée « à Rennes, pays de lettres, qu’à Nantes où l’on ne respire que le commerce »[9]. De plus, la ville serait ainsi dédommagée des pertes causé par l'incendie de 1720 qui, grâce à la réédification des édifices détruits offrirait des locaux plus fonctionnels à l'université bretonne[20]. Par conséquent, la faculté de Droit est effectivement transférée à Rennes en 1735 où siège le Parlement de Bretagne. L'ouverture officielle est faite le [21]. À partir de ce moment, l'université cesse alors d'être exclusivement nantaise, Rennes devenant le centre névralgique d'une institution qui devient bipolaire. Les facultés de lettres, de théologie et de médecine sont conservées à Nantes, néanmoins celle de médecine était déclinante, tandis que celle de théologie minée par l’influence du jansénisme[9]. cette situation fit de la « Cité des Ducs » une ville universitaire de second plan par rapport à sa rivale rennaise.

Les enseignements de droit se tiennent dans un premier temps dans l'hôtel de ville de Rennes avant d'être transférés en 1753 dans le couvent des cordeliers, puis à partir de 1762 et jusqu'à la dissolution des facultés en 1793 dans la chapelle des jésuites après l'expulsion de ceux-ci[22].

Il est par la suite plusieurs fois question de transférer le reste des facultés de Nantes à Rennes, notamment en 1778. Cependant, les trois facultés nantaises s’opposent avec vigueur à ce projet, en mettant en avant le mauvais traitement de la faculté de droit après son transfert dans l'actuelle capitale bretonne[23].

La suppression[modifier | modifier le code]

En 1793, la Convention nationale ordonne la suppression de toutes les universités et facultés. Lors de la création de l’université impériale par Napoléon en 1806, Nantes est oubliée. Certaines écoles la remplacent cependant et la médecine, notamment, continuera d’être enseignée à Nantes et plus tard le droit et les lettres[24].

La renaissance d'une université à Nantes au XXe siècle[modifier | modifier le code]

Logotype de l'université de Nantes.

L'université actuelle a été créée par le décret 61-1519 du qui ré-institue une université à Nantes[3], avec date d'effet au . En , Michel Debré, Premier ministre vient poser la première pierre de la Faculté des sciences en présence du maire de la ville Henry Orrion. En 1962, trois facultés nouvelles (sciences, lettres, droit) s’installent sur le campus des bords de l’Erdre sur les domaines du Tertre et de la Lombarderie récemment acquis par la ville de Nantes.

Le campus voit la construction de la Résidence universitaire Launay-Violette, plus ancienne résidence universitaire de la région nantaise, qui a joué un rôle important lors de la contestation des règlements administratifs pendant les événements de Mai 68[25].

Dans les cités universitaires nantaises, à la fin des années 1960, l'administration n'autorise le libre accès qu'aux locaux communs comme les foyers et les bibliothèques ; l'administration universitaire se considère comme responsable des étudiants mineurs, c'est-à-dire tous ceux qui ont moins de 21 ans.

Durant mai 68 à Nantes, des actions pour la mixité des résidences sont menées.

La Loi Faure qui fait suite aux événements de supprime les facultés et institue des « unités d’enseignement et de recherche » au sein des nouveaux établissements publics universitaires désormais autonomes. En 1970, les statuts de l’université de Nantes sont adoptés : ils font mention de six unités de formation et de recherche (UER) littéraires, cinq UER scientifiques, l’UER de droit, de sciences économiques, de gestion des entreprises, de médecine, de pharmacie et d’odontologie.

En 2009, l’université est membre fondateur du pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) Université Nantes Angers Le Mans[26]. Elle accède aux « compétences élargies » au [27]. En 2016, dans le cadre de la mise en œuvre des COMUE (Communautés d'universités et établissements), l'université de Nantes rejoint l'université Bretagne Loire (UBL) en tant que membre fondateur[28]. Cette dernière, face aux difficultés du terrain, n'existe plus aujourd'hui.

La création de Nantes Université[modifier | modifier le code]

Logotype de Nantes Université.

Depuis 2017, l'université de Nantes songe à édifier un établissement unique en son genre[réf. nécessaire] en France situé à Nantes. Ainsi émerge le projet nantais, Nantes Université — un anglicisme. Celui-ci a pour finalité de rapprocher des écoles, centres de recherches ou instituts experts en leur domaine pour bâtir un label reconnu en France et à l'international.

Après des sollicitations à l'École Centrale de Nantes, à l'ENSA Nantes, à l'École des beaux-arts de Nantes et Saint-Nazaire, à l'IRT Jules Verne et au CHU de Nantes, les futurs membres ont des difficultés à s'entendre sur leur statut respectif et sur le principe d'absorption par l'Université de Nantes de ces futures composantes. Ainsi, des votes ont lieu ne débouchant pas plus loin que des pourparlers.

Pourtant, convaincu pour Nantes et son territoire, l'idée d'un grand établissement engagé, ouvert ainsi que reconnu plutôt que vu s'impose et devient vite une évidence. Ainsi, courant 2021, des accords avec les futurs membres sont discutés et les statuts actés. Un décret est alors rédigé et prend acte au .

Finalement, Nantes Université se veut être un établissement supérieur public respectueux de tous et de son territoire. Contrairement aux idées de sa genèse, les membres ne sont pas absorbés mais gardent leur indépendance morale et gestionnaire. En somme, tous relèvent d'un seul et unique label, Nantes Université (ou NU).

Symboles et identité visuelle[modifier | modifier le code]

Plusieurs sceaux anciens de l'université de Nantes sont répertoriés[29].

Les initiales N et U ainsi tronquées révèlent le chiffre IV en romain représentant les 4 pôles de l’établissement suspendu au-dessus d’un amphithéâtre.

Direction[modifier | modifier le code]

Recteurs[modifier | modifier le code]

Université ducale de Bretagne[modifier | modifier le code]

Lise des recteurs de l'ancienne université de Nantes[30] :

  • (1448) : chanoine Pierre Chauvin (ès lois)
  • 1460 : Thomas de Metz
  • 1461 : Nicolas Lestre (ès arts)
  • 1462 : Jocelyn de La Valée (ès lois)
  • 1468 : Robert Richard
  • 1469 : Jean Eveillard
  • 1472 : Raoul Tual
  • 1491 : Yves Busnel
  • 1492 : Mathieu de Montauban (grammaire)
  • 1502 : Guillaume Couyer
  • 1503 : dom Jehan Desnos (droit civil)
  • 1554 : Laurent Maistreau
  • 1558 : Bigotius
  • 1564 : Pierre Bintin
  • 1587 : Pierre Biré (droit canon)
  • 1587 : Louis Mesnier
  • 1589 : Luette
  • 1590 : Pierre Biré (droit canon)
  • 1597 : Pierre Bedeau (médecine ?)
  • 1604 : Guillaume Legal
  • 1607 : Longueil
  • 1608 : Pierre Biré (droit canon)
  • 1609 : Lohon
  • 1627 : Jehan Couperie des Jonchères (droit)
  • 1636 : Buhraray (médecine)
  • 1640 : Pierre Arthaud (théologie)
  • 1647 : de La Ramée Callo
  • 1649-1650 : Louis Chancelier (droit)
  • 1652 : de Lestang Biré
  • 1654 : Étienne de Bourgues (médecine)
  • 1655 : Bossé (de l’Oratoire, rhétorique)
  • 1656 : Georges Arnauld (théologie)
  • 1660-1661 : Jean Boucher (théologie)
  • 1662 : Jean Fournier de La Pinsonnière (droit canon)
  • 1662-1663 : Pierre Bocan de La Hegronnière (droit civil)
  • 1669 : Henri de Navière (médecine)
  • 1671 : Jean Leblanc
  • 1672 : Bernardin Perrin
  • 1675 : David (de l’Oratoire)
  • 1676 : Bruneau
  • 1679 : Yves Leblanc
  • 1680 : Lambert
  • 1682 : Joseph Richard
  • 1682-1683 : Pierre Bocan
  • 1687 : Jean Douteau de La Boussaire (droit)
  • 1688 : Jean de Faye
  • 1697 : Louis Lefebvre des Ferronnières (médecine)
  • 1704 : Maurice Lehoreau (médecine)
  • 1714 : Jean-Baptiste Cassard
  • 1716-1717 : Charles Poulain de Bouju (droit canon)
  • 1718 : Letort (droit civil)
  • 1719 : Jacques Lemerle (médecine)
  • 1718 : Hubert (de l’Oratoire)
  • 1721 : Gautron de La Baste (théologie)
  • 1722 : Bouyer
  • 1723 : Richard de La Piverdière
  • 1726 : Alphonse Michel Bizeul (droit)
  • 1727-1728 : Richard du Plessis
  • 1729 : Frémon (de l’Oratoire)
  • 1730 : Le Tullier (théologie)
  • 1731 : de Plumaugat
  • 1732 : Charles Richard de La Bourdelière (droit)
  • 1734 : Dufrou
  • 1735 : René Berthelot (théologie)
  • 1737 : La Dagrye de Farcy (de l’Oratoire)
  • 1738 : Birot
  • 1741 : Lehoreau
  • 1742 : François Bonamy (médecine)
  • 1743 : de Caux (rhétorique)
  • 1745 : Reguyer (médecine)
  • 1746 : Delignac
  • 1747 : des Landes Rameceul (théologie)
  • 1748 : Le Roux (médecine)
  • 1749 : Le Roux (de l’Oratoire)
  • 1750 : Pascher (théologie)
  • 1751 : Reliquet (médecine)
  • 1752 : Sarrebourse de Beaumont (de l’Oratoire)
  • 1753 : Kirisan / Kirwan (médecine)
  • 1754 : Leroux de Monceaux (de l’Oratoire)
  • 1755 : Merlet (théologie)
  • 1756 : Bonaventure Joseph Richard du Plessis (médecine)
  • 1757 : de Laborde (de l’Oratoire)
  • 1758 : Vincent Dupas (théologie)
  • 1759 : Mailhos (médecine)
  • 1760 : Lebreton de la Barbonnière (de l’Oratoire)
  • 1761 : Forget
  • 1762 : Julien Bureau (médecine)
  • 1763 : Ollivier (de l’Oratoire)
  • 1764 : Lebreton de Gaubert
  • 1765 : Julien Bodin des Plantes
  • 1766 : chanoine Petit des Rochettes
  • 1767 : Geffray (médecine)
  • 1768 : Begulle de La Roche (de l’Oratoire)
  • 1769 : chanoine Ignace Lesourd de L'Isle
  • 1770 : Solliès (médecine)
  • 1771 : Durif (de l’Oratoire)
  • 1772 : chanoine Paris
  • 1773 : Louis Alexandre (médecine)
  • 1774 : Bronnais
  • 1775 : chanoine de Mellient de Laujouère
  • 1776 : Joseph François Arnoult (médecine)
  • 1777 : Servant du Vivier (de l’Oratoire)
  • 1778 : Crenier (de l’Oratoire)
  • 1779 : François Bonamy (médecine)
  • 1780 : Isnard (de l’Oratoire)
  • 1781 : du Val de La Fleuriais (théologie)
  • 1782 : Le Merle (médecine)
  • 1783 : Le Meunier (ès arts)
  • 1784 : Lefebvre
  • 1786 : Gaffaud (de l’Oratoire)
  • 1787 : Le Roux (théologie)
  • 1788 : Guillaume Laennec (médecine)
  • 1789 : Latil (de l’Oratoire)
  • 1790 : Pradal (théologie)
  • 1791 : Lefebvre de La Chauvière (médecine)
  • 1792 : Choimet (ès arts)

Présidences[modifier | modifier le code]

Université de Nantes[modifier | modifier le code]

L’université de Nantes est présidée par la juriste Carine Bernault depuis . C'est la première femme à accéder à cette fonction.

Depuis la création de l'université, ses présidents sont[31] :

Le château du Tertre, sur le campus du même nom, accueille des cours et des colloques. Il fut construit de 1858 à 1889 par Gabriel Lauriol, armateur et négociant, qui fut conseiller général, vice-président, puis président de la Chambre de commerce de Nantes. Ce dernier, en qualité d'adjoint au maire de Nantes chargé des travaux publics, fut aussi chargé d'aménager l'hippodrome du Petit Port et le secteur environnant[32].
Président période UFR
Jean-Pierre Kernéis 1971 - 1975 médecine
• Loïc Sparfel 1975 - 1979 pharmacie
• Jacques Vilaine 1979 - 1984 sciences
Paul Malvy
(administrateur provisoire)
1985 - 1988 médecine
Serge Renaudin 1988 - 1993 sciences
• Jacques-Henri Jayez 1993 - 1997 technologie
• Yann Tanguy 1997 - 2002 droit
• François Resche 2002 - 2007 médecine
• Yves Lecointe 2007 - 2012 sciences
• Olivier Laboux 2012 - 2020 odontologie
• Carine Bernault 2020 (en cours) droit

Nantes Université[modifier | modifier le code]

Nantes Université est présidée par la juriste Carine Bernault depuis sa création en après une élection le . En , un courriel de Carine Bernault envoyé aux étudiants et enseignants nantais les appelant à voter contre Marine Le Pen suscite des réactions de personnalités politiques qui l'accusent de « violer la neutralité du service public »[33].

Tableau récapitulant l'ensemble des présidences de Nantes Université :
Président - Présidente Période du mandat
Carine Bernault 2022-2027

Organisation[modifier | modifier le code]

Nantes Université est un établissement pluridisciplinaire composé d'écoles, d'instituts, d'unité de recherche et de formation. Son organisation structurée lui permet de faire émerger des connivences entre chacune des composantes et de pouvoir ainsi enrichir tout une communauté d'étudiants et de chercheurs.

Pôles de composantes[modifier | modifier le code]

Pôle humanité[modifier | modifier le code]

  • Institut de Géographie et d’Aménagement Régional de l’université de Nantes (IGARUN),
  • UFR d’histoire, histoire de l’art et archéologie,
  • UFR de langues et cultures étrangères,
  • Institut de français langue étrangère (i-FLE),
  • UFR lettres et langages,
  • UFR de psychologie,

Pôle santé[modifier | modifier le code]

Pôle sciences et technologie[modifier | modifier le code]

Pôle sociétés[modifier | modifier le code]

Composantes hors pôles[modifier | modifier le code]

Membres[modifier | modifier le code]

Établissements composantes[modifier | modifier le code]

Établissements associés[modifier | modifier le code]

Établissements par convention de mixité renforcée[modifier | modifier le code]

Partenariats avec des établissements privilégiés ou associés non-membres[modifier | modifier le code]

Partenariat privilégié :

Établissements associés non-membres :

Enseignement et recherche[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

L'université de Nantes est une université pluridisciplinaire. Son offre de formation couvre tous les domaines de la connaissance : lettres, langues, arts, sciences humaines et sociales, sciences et techniques, technologie, santé, économie et gestion, droit, droit public et administration publique locale. Elle propose des parcours d'études courts (Bac+2) ou longs (Bac+5 ; Bac+8).

Recherche[modifier | modifier le code]

En 2011, 74 % des laboratoires de l'université de Nantes, tout domaine confondu (Sciences humaines et sociales, Sciences de la vie - santé, Sciences et techniques), ont été classés A ou A+ par l'Agence d'Évaluation de la Recherche et de l'Enseignement supérieur (AERES). À Nantes, la recherche s'étend sur un spectre très large. En effet, celle-ci s'étend de la recherche la plus fondamentale jusqu'à la recherche la plus appliquée avant le milieu industriel.

Campus[modifier | modifier le code]

Campus Lombarderie - faculté des sciences - entrée Michelet.
Campus Tertre - faculté de lettres et de sciences humaines - bâtiment Censive.

L'université de Nantes est constituée de plusieurs campus répartis sur l'agglomération nantaise :

  • l'Hôtel-Dieu, dans le centre-ville, regroupe les facultés de médecine, pharmacie et chirurgie dentaire. La présidence de l'université se trouve à proximité, quai de Tourville ;
  • la Lombarderie au nord de Nantes, sur le boulevard Michelet qui se compose de l'UFR des sciences et techniques ;
  • le Tertre, qui regroupe les bâtiments de droit, lettres, langues, sciences humaines et de l'IEMN-IAE, mais aussi le théâtre universitaire, le pôle étudiant et les bâtiments administratifs du CROUS ;
  • la Chantrerie, au nord de Nantes, sur les bords de l'Erdre, qui comprend notamment l'École polytechnique de l'université de Nantes ;
  • le site de Joffre, dans la rue Maréchal-Joffre en centre-ville, où se situe le reste de l'IUT de Nantes ;
  • la Fleuriaye, sur la commune de Carquefou, où se situe une partie de l'IUT de Nantes ;
  • Saint-Nazaire, Campus de Gavy Océanis, dans le quartier du Gavy, au sud du centre-ville, tout comme le quartier de Heinlex qui comprend notamment l'institut universitaire de technologie de Saint-Nazaire ;
  • La Roche-sur-Yon, comprend notamment l'institut universitaire de technologie de La Roche-sur-Yon, situé à l'est du centre-ville. La ville abrite aussi une antenne de la faculté de Droit et de la faculté de Langues.

Vie étudiante[modifier | modifier le code]

Associations étudiantes[modifier | modifier le code]

L'université compte de nombreuses associations dont les champs d'activité couvrent un large spectre[34].

Sport[modifier | modifier le code]

SUAPS.

Le « Service universitaire des activités physiques et sportives » (SUAPS) accueille les étudiants et le personnel dans ses 48 activités physiques et sportives : sports nautiques, de combats, de balles et de raquettes, sports collectifs, danse, etc.

Lui est également attaché un club d'aviron, l'université Nantes aviron (UNA).

Théâtre[modifier | modifier le code]

Théâtre universitaire.

Le Théâtre universitaire (TU), est subventionné par la ville de Nantes pour 50 %, par l'université pour 24 %, par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) pour 15 %, tandis que le reste est assuré par le département de Loire-Atlantique et la Région des Pays de la Loire[35].

Les étudiants constituent 40 % du public[35].

Le TU s'est donné pour mission de soutenir la jeune création, puisque la programmation laisse une place majeure aux compagnies émergentes et à la découverte. De nombreuses compagnies et artistes y ont fait leurs premiers pas. Tout au long de l'année, le TU propose plusieurs stages aux étudiants et aux personnels de l'université dans le cadre d'ateliers de pratiques artistiques[35].

International[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

Enseignants[modifier | modifier le code]

Étudiants[modifier | modifier le code]

Docteur honoris causa[modifier | modifier le code]

L'université dans les œuvres de fiction[modifier | modifier le code]

Un roman historique de l'écrivaine rennaise Évelyne Brisou-Pellen, Le Fantôme de Maître Guillemin, se déroule dans l'université de Nantes en 1481.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La date varie entre 1460 et 1461, selon que la date de la bulle ou la date de la première rentrée est considérée.

Sources[modifier | modifier le code]

  1. (fr) « Le budget 2023 ».
  2. a b et c (fr) « infographie-les-effectifs-etudiants-a-luniversite-de-nantes-2020-2021 »
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  12. Pocquet du Haut-Jussé 1948, p. 158 à 160
  13. Rouzeau, « Les Recteurs de l'ancienne Université de Nantes, essai de reconstitution d'une liste d'après les travaux du Docteur A. Rouxeau », sur Annales de Bretagne, , p. 156-182
  14. a et b Pocquet du Haut-Jussé 1948, p. 164
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  16. a b c et d Pocquet du Haut-Jussé 1948, p. 163
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  18. Gérard Emptoz 2002, p. 76
  19. Gérard Emptoz 2002, p. 90
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  22. Université de Rennes 1961, p. 3, supplément
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  24. « Nantes sans université : un puzzle d'initiatives (1789-1914) », sur www.univ-nantes.fr
  25. "Jour de rentrée dans une Cité Université de Nantes, la cité Launay Violette", par France 3 Pays de la Loire, le [1]
  26. Décret n°2008-1561 du 31 décembre 2008 portant création de l’établissement public de coopération scientifique « Université Nantes Angers Le Mans »
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  29. « Universités », sur Sigilla (consulté le ).
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  32. Biographie de Gabriel Lauriol - Archives municipales de Nantes
  33. Aude Bariéty, « Polémique après l'appel de la présidente de l'université de Nantes à voter contre Marine Le Pen », lefigaro.fr,
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Fournier 1892] Marcel Fournier, « Université de Nantes : XVe siècle », dans Statuts et privilèges des universités françaises : Depuis leur fondation jusqu'en 1789, t. 3, Première partie :Moyen Âge, Paris, L. Larose et Forcel éditeurs, (lire en ligne), p. 33-96
  • Gérard Emptoz, Histoire de l'Université de Nantes , 1460-1993, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 352 p. (ISBN 2-86847-725-9)
  • Pocquet du Haut-Jussé, Histoire ancienne de notre université, Annales de Bretagne, 55, , 156,182 (lire en ligne).
  • Albert Chatel, De l'enseignement du droit de la Faculté de droit de Rennes avant 1789 : Étude historique et critique, Rennes, impr. de Oberthür, , 30 p. (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Paul Bois, Histoire de Nantes, Privat (Toulouse), , 477 p. (ISBN 2-7089-4717-6).
  • Université de Rennes, Célébration du Ve centenaire de la fondation de l'Université : 1461-1961, Rennes, Imprimerie Simon, , 146 p.Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Frédérique Pitou, L'enseignement à Nantes au XVIIIe siècle, maîtrise d'Histoire, univ. Nantes, dir. Y. Durand, 1975.
  • Anne-Claire Dère, Gérard Emptoz, [quatre contributions] in Programme Villes et institutions scientifiques. Rapport final, Programme Interdisciplinaire de Recherche Sur les Villes (PIR-VILLES-CNRS), 1996, p. 47-57, 138-144, 172-178, 256-264
  • Jean-Luc Legrand, Histoire de l'enseignement supérieur à Nantes de 1920 à 1961, maîtrise Nantes, dir. M. Nouailhat, 1990, 230 p. + annexes.
  • Alain Le Bloas, L'université de Nantes et les événements de , maîtrise Nantes, dir M. Nouailhat, 1987, 134 p.
  • Hubert de Yrigoyen, L'université de Nantes de 1969 à nos jours, maîtrise Nantes, dir. M. Nouailhat, 1998, 124 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]