Château de Quirieu

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Château de Quirieu
Image illustrative de l’article Château de Quirieu
Maison forte de Quirieu
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIIe siècle
Fin construction XVe siècle
Destination actuelle Ruiné
Coordonnées 45° 47′ 17″ nord, 5° 26′ 23″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Dauphiné
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Commune Bouvesse-Quirieu
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Quirieu
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Château de Quirieu

Le château de Quirieu est un ancien château fort du XIIe siècle remanié aux XIIIe et XVe siècles dont les vestiges se dressent sur la commune de Bouvesse-Quirieu dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Situation[modifier | modifier le code]

Le château ainsi que le bourg médiéval fortifié et une maison forte du XVe siècle sont situés dans le département français de l'Isère sur la commune de Bouvesse-Quirieu, sur une butte calcaire, dominant le Rhône, à 300 mètres d'altitude. Le site occupe la totalité de l'espace du plateau, d'une surface de 4 hectares.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XIIIe siècle, il est fait mention du « castrum et burgum de Quiriaco ».

Quirieu fut le chef-lieu du mandement homonyme et place forte frontalière du Dauphiné face à la Savoie et une place commerciale importante avec son port sur le Rhône, en contrebas, objet d'un péage. Le village a eu le privilège de posséder un atelier de frappe monétaire.

Le château du XIIe siècle a été reconstruit au XIIIe siècle puis totalement rasé.

En 1289, le dauphin, lors du troisième conflit delphino-savoyard, assiège et s'empare de la forteresse. Le 5 décembre 1289, le dauphin Humbert Ier de Viennois cède les terres et le château de Quirieu à son fils Jean. Il est pris par les Savoyards en 1291. Amédée V de Savoie le donne en 1293 à Humbert Ier de La Tour du Pin contre échange.

Le 22 avril 1326 dans un acte le dauphin afin d’entretenir les fortifications et les remparts de Quirieu, instaure la levé d'un impôts, le « vingtain ». En 1393, la châtellenie de Quirieu est entre les mains de noble Guichard. Le bourg compte alors 376 feux. En 1429, on ne compte plus que 80 feux, le châtelain en est noble Pierre Noir.

Le 3 avril 1454 la terre de Quirieu est donné par le dauphin Louis à Robert de Malortie.

Charles-Emmanuel Ier de Savoie l'achète 50 000 écus au seigneur de Saint-Jullin[2].

La forteresse sera démantelée en 1626, sur ordre de Richelieu.

Description[modifier | modifier le code]

Le château fort[modifier | modifier le code]

Du château totalement rasé, il n’en reste plus qu’une vaste esplanade.

Le bourg médiéval fortifié[modifier | modifier le code]

La rue principale, la « grande charrière » pavée de galets, rectiligne, était bordée par les maisons dont il subsiste quelques murets de pierre. Le seul édifice encore pratiquement debout, est la chapelle Sainte Catherine, qui en 1562 devient l'église paroissiale. L'église du bourg neuf ayant été détruite lors des guerres de religion.

La maison forte[modifier | modifier le code]

Du village de Quirieu, la maison forte est le bâtiment le mieux sauvegardé du fait que la plus grande partie de ses murs est conservée.

Anecdote[modifier | modifier le code]

Des quenelles au Port-de-Quirieu[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, l'auberge du Port-de-Quirieu est toujours en activité (au Moyen Âge, les bateaux s'arrêtaient devant le débarcadère pour livrer leurs marchandises). La famille Moyne, issue de Courtenay, a racheté les lieux en 1816. Ceux-ci sont aubergistes, boulangers, vendeurs de vin, magnaniers et passeurs sur le bac à traille pour traverser le Rhône. Ils peuvent donc loger et nourrir les nombreux mariniers allant de Lyon à Seyssel. Alors, ils sont aussi pêcheurs sur le Rhône et les brochets sont nombreux. Pour varier les menus, J-F Moyne invente une quenelle faite de chair de brochet émietté, mélangée avec des œufs, de la farine, moulée à la cuillère, et cuite au bouillon, servie avec une sauce. (Les Romains fabriquaient déjà un plat apparenté à cette quenelle mais la recette s'est perdue). À Lyon, un autre Moyne tient une charcuterie fine où il fit connaître les quenelles de Quirieu. C'est un succès et les plus célèbres traiteurs de Lyon la font entrer dans la gastronomie lyonnaise. La quenelle lyonnaise est née!

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 192.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Duguy Carole, Poisson J.-M., « Approche archéologique de l'habitat noble par les textes : la "maison du Roi" de Quirieu (Isère) Pages d'archéologie médiévale en Rhône-Alpes ». Actes des 5e et 6e Rencontres Rhône-Alpes d'Archéologie Médiévale, Lyon, 10 janvier 1998 et 16 janvier 1999, 2003 p. 63-70.
  • [Élisabeth Sirot 2007] Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Éditions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1, LCCN 2007475228).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]