Château de Montjoie-le-Château

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Château de Montjoie-le-Château
Image illustrative de l’article Château de Montjoie-le-Château
Le donjon.
Type Château fort
Début construction XIIIe siècle
Destination initiale Château
Propriétaire actuel Propriété de la commune
Protection Logo des sites naturels français Site classé (1934)
Logo monument historique Inscrit MH (1985)
Coordonnées 47° 21′ 04″ nord, 6° 54′ 03″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Commune Montjoie-le-Château
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Montjoie-le-Château
Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Franche-Comté)
Château de Montjoie-le-Château

Le château de Montjoie-le-Château est un château en ruine, protégé des monuments historiques, situé sur la commune française de Montjoie-le-Château dans le département du Doubs.

Toponyme[modifier | modifier le code]

Le château et le bourg de Montjoie tirent leur nom de la montagne de la joie, Mons Gaudii en latin ou Frosberg en allemand car le château était un lieu de d'amusements et de réjouissances[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

Les ruines sont situées sur un éperon dominant le bourg de Montjoie-le-Château, dans la vallée du Doubs, en amont de Saint-Hippolyte, afin de contrôler le passage étroit que forme la rivière dans une vallée encaissée[1],[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Ce château semble avoir été bâti au début du XIIIe siècle lors des guerres de Méranie par la famille de Glère, probablement par Richard Ier de Glère, sur un éperon rocheux[1], à l'emplacement d'un camp datant du néolithique[2]. Le château était le centre de la seigneurie, puis de la baronnie de Montjoie.

Assiégé sans résultat en 1428 par Jean de Thierstein, bailli de Ferrette, les troupes impériales le prennent en 1444. Il sera de pris de nouveau en 1475 pendant les guerres de Bourgogne par les confédérés suisses[3].

Lors de la guerre de Dix Ans, poursuivi par le maréchal de La Force, un capitaine lorrain, nommé Saint-Balmont, vint s'y réfugier en , avec pas moins de 500 de ses soldats. Après semble-t-il un siège de trois semaines, tout en ayant essuyé plus de 200 volées de canon, Montjoie ouvrit ses portes le , et fut définitivement ruiné par les troupes françaises du maréchal.

Le , le site contenant les ruines du château est classé[2] et le , les ruines du château, les substructures, la chapelle ainsi que les vestiges archéologiques sont inscrits au titre des monuments historiques[4].

Description[modifier | modifier le code]

Le site s'étale sur 85 ares sur une forme trapézoïdale fermée par un front semi-circulaire de 11 mètres[5]. Le site comprenait les logis seigneuriaux, des logis pour la garnison, une chapelle, des tours, le tout entourés de deux[6] épaisses murailles[5].

Au plus haut de l'éperon se dresse le massif donjon pentagonal probablement construit au début du XIIIe siècle[3] dont une grande partie est encore debout. Le premier et second étage comprennent une cheminée. À droite de la cheminée du premier niveau on trouve un lave-mains ainsi qu'un accès à des latrines[7]. Des vestiges de murailles sont encore visibles, ainsi que la chapelle.

La chapelle[modifier | modifier le code]

La chapelle, bâtiment indépendant[8], est construite vraisemblablement en même temps que le château et date donc du XIIe siècle[6]. Elle fut épargnée lors de la destruction du site par les troupes françaises. Sous le vocable de Saint-Georges, la chapelle est de style flamboyant et abrite la dépouille de Claudine de Montjoie, morte en 1612.

Le style architectural de la chapelle évoque la transition entre le style roman et le style gothique[6] : l'édifice présente trois travées, les chapiteaux et bases des colonnes sont sans sculptures, une des fenêtres est de style roman, alors que deux autres sont de style gothique.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean François Nicolas Richard, Essai sur l'histoire de la maison et la baronnie de Montjoie, (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Richard, 1860, p. 7.
  2. a b et c Le château de Montjoie sur le site de la DREAL Franche-Comté.
  3. a et b Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 156.
  4. « Château (ruines) », notice no PA00101688, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. a et b Richard, 1860, p. 8.
  6. a b et c Notice explicative de la chapelle de Montjoie-Le-Château (Voir sur commons)
  7. Mengus 2021, p. 240.
  8. Mengus 2021, p. 251.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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