Château d'Aubais

Cet article est une ébauche concernant un château et les monuments historiques français.

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Château d'Aubais

Présentation
Type	Château fort
Patrimonialité	Classé MH (2010) Inscrit MH (1998)

Localisation
Département	Gard
Commune	Aubais

Coordonnées	43° 45′ 14″ N, 4° 08′ 45″ E

Localisation sur la carte de France

Localisation sur la carte du Gard

Le château d'Aubais est un château situé à Aubais, dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon. Il est aujourd'hui une propriété privée.

Ce château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 18 mai 1998 ainsi que d'un classement depuis le 8 mars 2010 ^[1].

Il peut se visiter lors des Journées européennes du patrimoine.

Histoire[modifier | modifier le code]

Seigneurie dépendant de la vicomté de Nîmes, elle entre dans la famille Baschy par un mariage en 1591. Il s'agit alors d'un château médiéval.

Le château connut une grande reconstruction classique sous Louis de Baschi du Cayla^[2], et son fils Charles, dans les dernières années du XVII^e siècle. L'ingénieur Ponce Alexis de La Feuille, et l'architecte Gabriel Dardaillhon conçoit un grand corps de logis, occupant le fond de la cour d'honneur et ouvrant sur le paysage depuis la hauteur de la falaise. Il se signalait particulièrement par son pavillon central qui formait un ensemble monumental, contenant un grand escalier sous dôme. Cet ensemble est alors assez archaïque dans les années 1680, correspond plutôt aux grands châteaux du début du siècle, comme l'aile de Gaston d'Orléans à Blois ou le château de Thouars. Encore plus curieux sont les reprises d'éléments gothiques aux voûtes de l'escalier, avec clefs pendantes et nervures, formant un curieux hapax architectural, indépendant des règles académiques alors en vigueur.

Saccagé pendant la Révolution, loti, employé comme carrière de pierres, il ne reste du grand château que quelques portions très endommagées. L'escalier est encore en partie conservé.

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ « Château d'Aubais », notice n^o PA30000015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
↑ Louis de Baschi, de Bermond, seigneur et baron d'Aubais, Cayla, seigneur de Junas, Saussines et Saint-Philis de Sinistrargues, s'est marié le 23 octobre 1673 avec Anne Boisson, fille d'Isaac Boisson (Docteur Puech, « La vie de nos ancêtres, d'après leurs livres de raison ou les Nîmois dans la seconde moitié du XVII^e siècle d'après des documents inédits : Isaac Boisson », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. 7,‎ 1887, p. 448-451 (lire en ligne)), banquier nîmois, nièce de Jacques Boisson qui a construit le château de Caveirac, lui a apporté une dot de 100 000 livres. Louis de Baschi, protestant, a refusé d'abjurer après la révocation de l'édit de Nantes et s'est réfugié à Genève. Il est mort le 16 juin 1703. Après le départ de son mari, Anne Boisson s'est retirée au château de Beauvoisin, auprès de sa sœur Olympe Boisson mariée avec Louis de Génas, seigneur du lieu.
La famille Baschi
La famille Baschi était originaire d'Ombrie et s'était établie en Provence. Le premier membre de la famille à se convertir au protestantisme est Thaddée de Baschi, seigneur d'Estoublon. Après sa conversion, il a dû s'enfuir en Dauphiné en 1574 où il a combattu au côté de Montbrun. Il a été aidé par ses deux frères, Louis de Baschi, seigneur d'Auzet, et Mathieu de Baschi, chevalier de Saint-Estève. Il s'est emparé de Riez en 1574, mais ses deux frères sont tués peu après. Il est tué au siège de Trans, le 30 mai 1579. De son mariage avec Sara du Mas d'Allemagne, il a eu un fils, Alexandre de Baschi qui a fondé la branche des seigneurs d'Auzet, éteinte en 1757. Le frère de Thaddée de Baschi, Louis de Baschi a eu de son mariage avec Louise de Varas un fils, Balthasar de Baschi, et une fille, Cassandre de Baschi mariée à Paul de Jarente, baron de Monclar. Balthasar de Baschi s'est marié en 1591 avec Marguerite Du Faur dont il a eu deux fils protestants, Charles et Louis. L'aîné, Charles de Baschi, seigneur de Saint-Estève (parfois appelé Saint-Étienne), Thoard, Baras, ..., marié avec Marthe de Renard, en 1611, fille de Florent de Renard, premier président à la Cour des comptes de Grenoble. Le duc de Rohan l'avait nommé gouverneur de Foix. Il a eu deux fils, Balthasar de Baschi, seigneur de Saint-Estève, Thoard et Vaunavès, marié en 1650 avec Suzanne Montcalm Saint-Véran, et Pierre, ecclésiastique. De ce Balthasar de Baschi est né Louis de Baschi, mais dont la vie est inconnue, et Daniel de Baschi, baptisé le 1^er mars 1658, marié avec Jeanne de Juge, il est fait comte de Baschi Saint-Estève en novembre 1715. Son fils, François de Baschi a été ambassadeur au Portugal en 1753. Le second fils de Baltasar de Baschi et Marguerite Du Faur, Louis de Baschi, a hérité de sa mère la seigneurie d'Aubais. Il était né le 12 octobre 1595. Il est député par la noblesse du Bas-Languedoc à l'assemblée de Nîmes, en 1616. En 1620, il participe à l'assemblée provinciale pour mettre en défense les places protestantes. Il est nommé gouverneur d'Aimargues en 1621. Il a participé aux guerres sous la direction du duc de Rohan. Après la perte d'Aimargues, en 1629, le duc de Rohan et les officiers protestants ont offert leur service à Louis XIII. Il est nommé capitaine d'une compagnie de chevau-légers le 14 octobre 1629 et participe à de nombreux combats. Il est nommé maréchal de camp en 1643. Il meurt le 13 novembre 1646. Il s'est marié avec Anne de Rochemore en 1614 dont il eut deux enfants, Charles de Baschi et Louise de Baschy, mariée en 1637 avec Charles de Vignolles. Charles de Baschi a eu quatre fils, dont Louis de Baschi, seigneur d'Aubais, mort en 1703 après s'être réfugié à Genève. Les autres frères, Henri, Charles et François, ont dû se convertir au catholicisme (Eugène et Émile Haag, « Baschi », dans La France protestante, t. 1 Abbadie-Baschi, Paris, Joël Cherbuliez libraire-éditeur, 1846 (lire en ligne), p. 274-278).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Château d'Aubais, sur Wikimedia Commons

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Bernard Sournia et Jean-Louis Vayssettes, « Le château des Baschy à Aubais », dans Congrès archéologique de France. 157^e session. Gard. 1999, Paris, Société française d'archéologie, 2000, 547 p. (lire en ligne), p. 125-134

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ressource relative à l'architecture :
- Mérimée

[PA30000015-1] « Château d'Aubais », notice n^o PA30000015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

[2] Louis de Baschi, de Bermond, seigneur et baron d'Aubais, Cayla, seigneur de Junas, Saussines et Saint-Philis de Sinistrargues, s'est marié le 23 octobre 1673 avec Anne Boisson, fille d'Isaac Boisson (Docteur Puech, « La vie de nos ancêtres, d'après leurs livres de raison ou les Nîmois dans la seconde moitié du XVII^e siècle d'après des documents inédits : Isaac Boisson », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. 7,‎ 1887, p. 448-451 (lire en ligne)), banquier nîmois, nièce de Jacques Boisson qui a construit le château de Caveirac, lui a apporté une dot de 100 000 livres. Louis de Baschi, protestant, a refusé d'abjurer après la révocation de l'édit de Nantes et s'est réfugié à Genève. Il est mort le 16 juin 1703. Après le départ de son mari, Anne Boisson s'est retirée au château de Beauvoisin, auprès de sa sœur Olympe Boisson mariée avec Louis de Génas, seigneur du lieu.
La famille Baschi
La famille Baschi était originaire d'Ombrie et s'était établie en Provence. Le premier membre de la famille à se convertir au protestantisme est Thaddée de Baschi, seigneur d'Estoublon. Après sa conversion, il a dû s'enfuir en Dauphiné en 1574 où il a combattu au côté de Montbrun. Il a été aidé par ses deux frères, Louis de Baschi, seigneur d'Auzet, et Mathieu de Baschi, chevalier de Saint-Estève. Il s'est emparé de Riez en 1574, mais ses deux frères sont tués peu après. Il est tué au siège de Trans, le 30 mai 1579. De son mariage avec Sara du Mas d'Allemagne, il a eu un fils, Alexandre de Baschi qui a fondé la branche des seigneurs d'Auzet, éteinte en 1757. Le frère de Thaddée de Baschi, Louis de Baschi a eu de son mariage avec Louise de Varas un fils, Balthasar de Baschi, et une fille, Cassandre de Baschi mariée à Paul de Jarente, baron de Monclar. Balthasar de Baschi s'est marié en 1591 avec Marguerite Du Faur dont il a eu deux fils protestants, Charles et Louis. L'aîné, Charles de Baschi, seigneur de Saint-Estève (parfois appelé Saint-Étienne), Thoard, Baras, ..., marié avec Marthe de Renard, en 1611, fille de Florent de Renard, premier président à la Cour des comptes de Grenoble. Le duc de Rohan l'avait nommé gouverneur de Foix. Il a eu deux fils, Balthasar de Baschi, seigneur de Saint-Estève, Thoard et Vaunavès, marié en 1650 avec Suzanne Montcalm Saint-Véran, et Pierre, ecclésiastique. De ce Balthasar de Baschi est né Louis de Baschi, mais dont la vie est inconnue, et Daniel de Baschi, baptisé le 1^er mars 1658, marié avec Jeanne de Juge, il est fait comte de Baschi Saint-Estève en novembre 1715. Son fils, François de Baschi a été ambassadeur au Portugal en 1753. Le second fils de Baltasar de Baschi et Marguerite Du Faur, Louis de Baschi, a hérité de sa mère la seigneurie d'Aubais. Il était né le 12 octobre 1595. Il est député par la noblesse du Bas-Languedoc à l'assemblée de Nîmes, en 1616. En 1620, il participe à l'assemblée provinciale pour mettre en défense les places protestantes. Il est nommé gouverneur d'Aimargues en 1621. Il a participé aux guerres sous la direction du duc de Rohan. Après la perte d'Aimargues, en 1629, le duc de Rohan et les officiers protestants ont offert leur service à Louis XIII. Il est nommé capitaine d'une compagnie de chevau-légers le 14 octobre 1629 et participe à de nombreux combats. Il est nommé maréchal de camp en 1643. Il meurt le 13 novembre 1646. Il s'est marié avec Anne de Rochemore en 1614 dont il eut deux enfants, Charles de Baschi et Louise de Baschy, mariée en 1637 avec Charles de Vignolles. Charles de Baschi a eu quatre fils, dont Louis de Baschi, seigneur d'Aubais, mort en 1703 après s'être réfugié à Genève. Les autres frères, Henri, Charles et François, ont dû se convertir au catholicisme (Eugène et Émile Haag, « Baschi », dans La France protestante, t. 1 Abbadie-Baschi, Paris, Joël Cherbuliez libraire-éditeur, 1846 (lire en ligne), p. 274-278).

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