Centaur (étage de fusée)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 7 janvier 2015 à 21:24 et modifiée en dernier par CH-Bot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
L'étage Centaur est transporté pressurisé pour éviter qu'il ne s'effondre sur lui-même (ici un étage utilisé pour le lancement d'une sonde Surveyor).
Étage Centaur-2A d'une fusée Atlas IIA (2000).
Schéma de l'étage Centaur.
Le moteur RL-10, en cours de tests dans les locaux de la NASA (1962).
Les moteurs sont attachés directement au fond du réservoir pour raccourcir la longueur de l'étage (1964).
Explosion au lancement du vol d'essai AC-5 (1965).
Lancement de Surveyor I par une fusée Atlas Centaur (1966).
Lancement d'un satellite météo GOES par une Atlas II (2000).
Lancement d'une fusée Atlas V, emportant la sonde Mars Reconnaissance Orbiter (2005).
Une fusée Titan 3E Centaur emporte la sonde Voyager II.

Centaur est un étage supérieur de fusée, développé à la fin des années 1950 pour les besoins de l'agence spatiale américaine (NASA), et utilisé jusqu'à aujourd'hui sur plusieurs types de lanceurs. Ce fut le premier étage de fusée à mettre en œuvre le couple d'ergols hydrogène liquide (LH2) / oxygène liquide (LOX), très performant mais également très difficile à maîtriser. Par ailleurs, l'étage Centaur reprenait la technique de construction de la fusée Atlas, avec une structure très allégée qui contribue à ses performances.

Le développement de l'étage Centaur fut particulièrement long, en raison de son caractère innovant, mais également du fait d'une gestion de projet chaotique : démarré en 1956 comme une simple étude chez le constructeur de la fusée Atlas, l'étage Centaur prit une importance cruciale lorsque la course à l'espace fut lancée. Le projet fut marqué par plusieurs échecs au lancement et des dépassements budgétaires et calendaires très importants, qui faillirent entraîner son arrêt. Le premier lancement réussi eut lieu en 1965.

De nombreuses versions de l'étage Centaur furent développées par la suite : elles partageaient presque toutes certaines caractéristiques : le diamètre de 3,05 m, la longueur d'environ 10 m, le moteur-fusée utilisé (un ou deux RL-10), monté sur cardans et dont la puissance est passée progressivement de 6,67 tonnes à 11 tonnes de poussée, la structure très allégée, constituée de deux réservoirs-ballon en acier sans étain dotés d'une paroi commune, et enfin une stabilisation sur trois axes.

L'étage Centaur est utilisé sur plusieurs générations de lanceurs Atlas et Titan depuis 1965. Ses performances sont mises à contribution pour le lancement de nombreuses sondes spatiales (Surveyor, New Horizons,...) et satellites géostationnaires. 171 vols (au mois de septembre 2014) ont eu recours à un étage Centaur, en n'incluant pas les lancements d'Atlas V, dont le deuxième étage n'utilise plus la dénomination de Centaur, bien que s'inscrivant dans sa descendance.

Genèse de l'étage Centaur

L'étage Centaur fut le premier étage de fusée conçu pour utiliser comme carburant l'hydrogène liquide. Le choix de cet ergol, performant mais d'emploi difficile, ainsi qu'une gestion de projet souvent déficiente, est à l'origine d'une phase de développement particulièrement longue, s'étalant de 1956 à 1965.

L'hydrogène : un grand potentiel et un défi technique

L'utilisation de l'hydrogène liquide, combiné avec de l'oxygène liquide, constitue le carburant le plus efficace pour une fusée, puisqu'il fournit entre 35 à 40 % de puissance supplémentaire que toute autre combinaison d'ergols[1]. Mais son utilisation représente un grand défi technique : pour le conserver liquéfié, il est nécessaire de le maintenir à une température inférieure à −253 °C (soit 70 °C de moins que l'oxygène liquide). À cette température, le métal des réservoirs devient cassant. De plus, la petite taille de la molécule d'hydrogène lui permet de s'infiltrer dans les micro-fissures des réservoirs et facilite les fuites. Malgré son potentiel reconnu, aucun constructeur astronautique ne s'était lancé, en 1956, dans la construction d'une fusée utilisant l'hydrogène.

Premières études

Krafft Ehricke, un des ingénieurs venus d'Allemagne avec Wernher von Braun, est le premier à concevoir un étage de fusée utilisant l'hydrogène, en 1956. À l'époque, Ehricke est employé chez Convair, filiale de General Dynamics, constructeur de l'Atlas qui est le missile balistique intercontinental en cours de développement le plus ambitieux côté américain. L'ingénieur imagine d'ajouter à la fusée un deuxième étage de même diamètre, utilisant de l'hydrogène et de l'oxygène liquide, pour en faire un lanceur à usage civil. La structure de ce second étage reprend l'architecture mise au point par l'ingénieur d'origine belge Charlie Bossart pour la fusée Atlas : les réservoirs sont structuraux (c'est-à-dire qu'ils jouent à la fois le rôle de coque externe et de réservoir) et sont dépourvus de longerons : s'ils ne sont pas maintenus sous pression, ils s'effondrent sous leur propre poids. Cette technique de construction, délicate à maîtriser et relativement coûteuse, permet d'alléger au maximum le poids de la fusée. Les études sur le nouvel étage, baptisé Centaur[Note 1], sont initialement financées sur fonds propres par Convair[2].

Le moteur-fusée RL-10

La course à l'espace entre les américains et les soviétiques, déclenchée par la mise en orbite de Spoutnik 1, souligne la faiblesse des lanceurs américains, incapables de placer des charges lourdes en orbite. Elle attire l'attention de l'Armée de l'Air américaine sur l'étude d'Ehricke qui, en exploitant le potentiel de l'hydrogène, pourrait permettre de combler cet écart. Dans un tout autre domaine, l'US Air Force tente déjà d'exploiter le surcroît de puissance fourni par l'hydrogène pour la propulsion d'un avion espion prototype (projet Suntan), utilisant un turboréacteur consommant ce gaz. Les ingénieurs du constructeur américain de moteurs d'avions Pratt & Whitney, chargés de la propulsion, ont mis au point, en exploitant les caractéristiques de l'hydrogène liquide, une solution élégante, simple et efficace permettant de faire tourner la turbine amenant l'hydrogène dans la chambre de combustion tout en refroidissant les parois de celle-ci. Ehricke réalise que ce concept, appliqué à un moteur-fusée, simplifie énormément sa conception, tout en permettant de le rallumer en toute fiabilité dans le vide, même après un arrêt total prolongé. L'US Air Force passe un contrat de développement en avec Ehricke et Convair, dont le montant est fixé initialement à 36 millions de dollars (42 millions avec le système de guidage et les installations de lancement). Le contrat stipule que six prototypes de fusées Atlas-Centaur doivent être développés en utilisant des moteurs développés par Pratt and Whitney. Le premier vol est fixé à [3].

Les caractéristiques de l'étage Centaur

L'étage Centaur est constitué de deux réservoirs ballons : le réservoir d'hydrogène, le plus volumineux, est situé au-dessus du réservoir d'oxygène. Entre les deux, une paroi double permet d'isoler sur le plan thermique les deux ergols, dont la différence de température atteint 70 °C. Le bâti, qui répercute la poussée des moteurs sur l'étage, est situé à l'intérieur du réservoir d'oxygène pour réduire la longueur de l'étage, ce qui contribue en retour à diminuer son poids. Pour limiter la montée en température de l'hydrogène, provoquée par l'échauffement aérodynamique durant la première partie du vol, quatre protections thermiques en fibre de verre sont apposées à l'extérieur du réservoir d'hydrogène et larguées par des charges pyrotechniques dès que la pression aérodynamique a suffisamment diminué. Deux moteurs RL-10, mis au point par Pratt & Whitney, propulsent l'étage[4]. Ils peuvent être rallumés lorsque Centaur et sa charge utile sont placés en orbite, ce qui doit permettre d'élargir la fenêtre de lancement des sondes spatiales et d'envisager la prise en charge complète des satellites géostationnaires[Note 2]. L'étage dispose de petits moteurs-fusées, prenant en charge le contrôle son orientation sur les trois axes, et d'un système de guidage qui lui permet d'assumer des missions complexes. Dans la première version, l'étage avait un diamètre de 3,05 m - une caractéristique qu'il conservera par la suite -pour une longueur de 9,10 m et pesait 15,8 tonnes au départ, pour une masse à vide de 1,6 tonnes, dont 320 kg d'isolation thermique larguée en altitude[5].

Un projet en difficulté

En , la NASA reprend la responsabilité du projet Centaur, qui relevait jusque là de l'Armée de l'Air américaine. L'agence spatiale américaine, qui vient d'être créée à partir des structures existantes de la NACA, a en effet vocation à gérer tous les projets spatiaux qui poursuivent des objectifs civils. L'US Air Force assure toujours le pilotage opérationnel du projet, tout en faisant ses rapports à la structure de la NASA chargée du développement des lanceurs, le centre de vol spatial Marshall, dirigé par Wernher Von Braun. L'étage Centaur et son moteur se retrouvent bientôt sur le chemin critique de plusieurs projets prioritaires.

  • L'Armée de l'Air veut utiliser l'étage Centaur pour lancer ses satellites de télécommunications, car elle prévoit que leur masse croissante va prochainement dépasser les capacités de l'étage Agena utilisé jusqu'à présent.
  • Von Braun, responsable du développement des fusées Saturn, s'est laissé convaincre, malgré ses fortes réticences initiales, de développer un étage propulsé par de l'hydrogène et a retenu à cet effet le moteur RL-10 en cours de mise au point pour l'étage Centaur.
  • La NASA décide de confier aux futurs Atlas-Centaur le lancement des sondes spatiales, Mariner en 1959 et Surveyor en 1961, malgré le scepticisme affiché du Jet Propulsion Laboratory, chargé du développement de ces 2 programmes.

Les problèmes, soulevés à la fois par l'utilisation de l'hydrogène et une gestion du projet chaotique, se multiplient en 1960 et 1961 chez les constructeurs (le motoriste et Convair) : cela se traduit par un dérapage marqué du planning du projet, ainsi qu'une diminution des performances de l'étage par rapport à ce qui avait été annoncé. Le Centre Marshall, hostile au projet[Note 3] et accaparé par le développement de la fusée Saturn, n'assume pas son rôle de pilote. Fin 1961, la fusée Atlas-Centaur est installée sur sa rampe de lancement sur l'aire 36 de Cap Canaveral, mais les problèmes de conception qui affectent la structure[Note 4], les moteurs et le système de guidage, ainsi que la mise au point de l'intégration de l'étage Centaur avec le premier étage Atlas[Note 5], repoussent régulièrement le lancement[6].

L'échec du vol AC-1

Le lanceur à deux étages AC-1 (Atlas-Centaur 1) décolle finalement le de Cap Canaveral. La fusée est détruite 52 secondes après le décollage par une explosion : les protections thermiques se sont détachées et l'hydrogène du réservoir est entré en ébullition, libérant par les évents existants une grande quantité de gaz qui a été enflammée par les flammes des moteurs du premier étage, déclenchant l'explosion du lanceur. L'affaire est jugée suffisamment grave pour déclencher une enquête du Congrès américain. Von Braun tente de faire annuler le projet, mais celui-ci est soutenu par la hiérarchie de la NASA. Pour assurer une gestion plus efficace du projet, la supervision du développement est confiée fin 1962 au Centre de Recherche de Lewis de la NASA (Cleveland, Ohio), qui a jusque là joué un rôle pionnier dans le développement de la propulsion utilisant l'hydrogène. Celui-ci prend également en charge les évolutions de l'étage Agena, d'une conception plus classique et donc moins puissant[Note 6]. Cette réorganisation s'accompagne d'une injection de moyens humains et financiers importants chez le constructeur et dans l'agence spatiale, ainsi qu'une implication beaucoup plus forte de la NASA à toutes les étapes, en particulier en phase de test. Un équipement qui n'a aujourd'hui encore aujourd'hui aucun équivalent dans le monde, le Spacecraft Propulsion Research Facility (B-2), est construit à une centaine de kilomètres du centre de Lewis, pour permettre de tester le fonctionnement de l'étage Centaur dans des conditions simulant le vide.

Désormais situé sur le chemin critique du programme Apollo, pour son rôle dans le lancement des sondes Surveyor chargées d'évaluer la tenue du sol lunaire à la pression (incidence sur l'architecture du module lunaire), le projet passe en priorité nationale en , ce qui lui garantit une meilleure qualité de service de la part des sous-traitants. Abe Silverstein, responsable du centre Lewis, décide, pour limiter les risques, de supprimer dans une première version de l'étage la possibilité de rallumer le moteur, qui devient un vrai casse-tête technique avec l'emploi de l'hydrogène. L'équipe chargée du développement de la sonde Surveyor, au JPL, s'oppose fortement mais en vain à cette décision : cette restriction implique que les lancements effectués durant une grande partie de l'année, ne pouvant être recalés en orbite, sont susceptibles d'aboutir à un atterrissage durant la longue nuit lunaire, un traitement auquel la sonde risque de ne pas survivre. Les tests extensifs et l'implication des acteurs permirent de résoudre un grand nombre de problèmes techniques qui n'avaient parfois pas été détectés jusque là[7].

Une mise au point difficile

Le , l'Atlas-Centaur AC-2, aboutissement de travaux intensifs de dix-huit mois, est lancée de Cap Canaveral. L'importance de l'événement est soulignée par le fait que le président Kennedy se rend en personne sur le site de lancement quelques jours avant le lancement (il sera assassiné quelques jours plus tard). Le vol est un succès même si, pour sécuriser l'essai, les protections thermiques, normalement largables, ont été pour ce vol arrimées de manière définitive à l'étage Centaur. Il était temps, car, quelques mois plus tard, l'équipe de Von Braun faisait décoller avec succès une fusée Saturn I comportant un second étage propulsé par six RL-10 consommant de l'hydrogène, dont le développement avait démarré pourtant bien plus tard. Les télémesures indiquaient que le système de fixation de la protection thermique n'aurait pas tenu si le dispositif largable n'avait pas été supprimé : il fallait donc en revoir la conception. En , le coût du projet était réévalué et fixé contractuellement avec Convair à 354 millions de dollars.

Le test suivant, AC-3, en , est un échec à cause d'une défaillance du système hydraulique du premier étage du lanceur, mais on put vérifier que le nouveau système de largage de la protection thermique fonctionnait. Le vol AC-4, lancé le , met en évidence un problème de stabilisation de l'étage Centaur : une fois le moteur arrêté, l'étage se met à basculer sur lui-même. Les ingénieurs de la NASA découvrent, en effectuant des tests au sol, qu'en impesanteur l'hydrogène liquide se plaque le long des parois et que les évents, réagissant mal, larguent à la fois les gaz résultant de l'évaporation progressive de l'hydrogène, mais également de l'hydrogène liquide, créant un couple de forces à l'origine des mouvements incontrôlés de la fusée. Le fonctionnement de l'évent est modifié et subordonné aux données fournies par un capteur détectant la présence de gaz ou de liquide. Le vol AC-5 s'annonçait prometteur, car toutes les difficultés semblaient avoir été aplanies. Le , le lanceur, après s'être élevé d'un mètre cinquante, victime d'une défaillance d'un capteur, coupe l'alimentation des moteurs, retombe sur le sol, et explose en détruisant une grande partie des installations de lancement sans faire de victimes : ce fut alors le pire accident au lancement de Cap Canaveral depuis sa création. Une deuxième aire de lancement, jouxtant celle détruite, fut rapidement mise en état pour le vol suivant (AC-6), fixé au . Le vol, qui emporte une maquette de la sonde Surveyor, se déroule sans incident, mais la dernière défaillance, même si elle n'est pas imputable à l'étage Centaur, attire les foudres de représentants du Congrès et de la presse américaine. Le programme Surveyor étant en retard, la NASA effectue un deuxième test du comportement de l'étage cryogénique lorsque celui-ci est placé en orbite et au repos. Malheureusement, le vol AC-8, lancé le , est victime d'une défaillance d'un des deux moteurs de l'étage Centaur[8].

L'étage Centaur opérationnel

Le , l'Atlas-Centaur AC-10 s'envola de l'aire de lancement 36B de Cap Canaveral en emportant la première sonde Surveyor 1 opérationnelle, qui pesait 939 kg. La NASA doutait de la réussite de la mission, car de nombreuses modifications de dernière minute avaient été effectuées sur la sonde. Mais le vol du lanceur, comme celui de Surveyor, se déroulèrent sans aucune anomalie[Note 7]. Le l'Atlas-Centaur AC-7, qui emportait la sonde Surveyor 2, effectua un vol parfait, mais ce fut la sonde qui connut une défaillance. Un dernier vol de test, AC-9, le , emporta un satellite fictif pour valider la capacité des moteurs de l'étage Centaur à être rallumés après un séjour prolongé en orbite. La réussite du test mit un point final à la longue phase de développement de l'étage Centaur, qui entra désormais dans une phase de production. Cette phase est toujours d'actualité[9].

Les différentes versions de l'étage Centaur

L'étage Centaur est aujourd'hui toujours en production, tout en ayant évolué au fur et à mesure des avancées de l'électronique et des améliorations de son moteur. Très performant et doté d'un système de pilotage autonome, il a été adopté comme étage supérieur sur la plupart des lanceurs de moyenne puissance américains existants (Atlas, Delta, Titan), et une version a même été développée pour la navette spatiale américaine. Aujourd'hui, il reste le seul étage supérieur cryogénique américain, ce qui explique sa présence sur les deux principaux lanceurs américains lourds en activité : Atlas V et Delta IV.

Les versions Centaur des fusées Atlas

Centaur C

La première version développée, qui a été utilisée pour la mise au point de l'étage, porte la dénomination de Centaur C, en référence à la version du lanceur sur laquelle l'étage est monté : l'Atlas LV-3C. Cette version a été utilisée douze fois entre 1963 et 1966 (quatre échecs), dont sept pour sa mise au point (détaillée dans le paragraphe précédent) et quatre pour lancer les premières sondes Surveyor.

Centaur D et D1

Les versions D et D1, qui diffèrent seulement par quelques détails dans l'électronique, ont été utilisées entre 1967 et 1983. Elles se caractérisaient, par rapport à la version précédente, par une impulsion spécifique légèrement améliorée et un nouveau calculateur. Les deux versions ont été produites à quarante-deux exemplaires. Elles ont permis de mettre sur orbite des satellites scientifiques lourds (HEAO, OAO), des sondes spatiales (Mariner 6-10, Pioneer 10 et 11, Pioneer Venus), et des satellites de télécommunications lourds des séries Intelsat IV et V.

Centaur 1

La création de la version Atlas I du lanceur (les chiffres romains remplacent les lettres), s'accompagna d'une modernisation de l'étage Centaur. La nouvelle version, dite Centaur I, avait une masse à vide diminuée et son isolation thermique n'était désormais plus largable, tout en étant d'un prix de revient beaucoup plus faible. La poussée des moteurs augmenta d'environ 10 %, tandis que l'avionique fut modernisée, avec en particulier le remplacement des gyroscopes par des gyrolasers. Onze vols ont eu lieu entre 1991 et 1997, avec trois échecs dont deux imputables à l'étage Centaur.

Centaur 2 et 3

L'étage Centaur 2 était associé à la version suivante de la fusée Atlas II. La poussée du moteur fut portée à 9 tonnes, tandis que l'étage fut allongé de 90 cm. La version 2A disposait d'une poussée encore légèrement améliorée. Ces deux versions furent produites à soixante-trois exemplaires, entre 1991 et 2004.

La version Centaur 3 permit de choisir le nombre de moteurs (1 ou 2) et fut rallongée de 2 m. Cette version de transition, qui préfigurait la refonte mise en œuvre sur l'Atlas V, vola à six exemplaires, entre 2002 et 2004.

Common Centaur

L'Atlas V est une refonte complète du lanceur. Le premier étage est désormais propulsé par un moteur russe particulièrement performant, tandis qu'un jeu de propulseurs d'appoint permet d'obtenir des configurations permettant de placer de 12,5 à 20 tonnes de charge utile en orbite basse. Le deuxième étage est confié à une version baptisée Common de l'étage Centaur. Celui-ci reprend les modifications du Centaur 3. Quarante-sept exemplaires de l'étage ont volé depuis 2002 (au mois de septembre 2014)[10].

Centaur T sur la fusée Titan

Dans les années 1970, la NASA avait besoin d'une fusée plus puissante que l'Atlas Centaur pour lancer les sondes spatiales Viking, particulièrement lourdes, et des sondes Voyager et Helios qui, elles, nécessitent une grande vitesse de départ. Pour répondre à ce besoin, le puissant lanceur Titan 3D fut associé à un étage Centaur D1. Il fut envisagé que l'étage Centaur allait effectuer un séjour de plusieurs heures en orbite avant d'être rallumé : pour cette raison, la protection thermique sur cet exemplaire n'était pas larguée. Le premier vol de la Titan 3E Centaur futt un échec mais ne remit pas en cause l'assemblage, dont on put vérifier en vol en grande partie le fonctionnement. Les vols suivants, qui eûrent lieu entre 1974 et 1977, lancèrent les six sondes spatiales de manière nominale. Les deux sondes allemandes Helios, très légères, laissairent une grande quantité de carburant non utilisé dans l'étage Centaur. La NASA en profita alors pour faire des tests après largage de la charge utile : l'étage Centaur fut rallumé à cinq reprises sans aucune défaillance, et on mit au point une technique de rotation de l'étage, qui permettait de réduire l'évaporation de l'hydrogène durant la phase de parking en orbite.

Centaur G et la navette spatiale

Au début des années 1980, les lanceurs traditionnels américains furent cloués au sol : désormais les satellites devaient être lancés par la navette spatiale. Mais celle-ci, pénalisée par sa masse, ne répondait pas aux besoins des satellites qui devaient atteindre des orbites hautes et des sondes, qui devaient être lancées à des vitesses élevées. Un étage de fusée dût donc être hissé en orbite par la navette avec le satellite, pour permettre à celui-ci de se placer sur l'orbite souhaitée. Un nouveau type d'étage Centaur, la version G, fut développée pour répondre aux besoins des satellites les plus lourds. Cette version avait un diamètre porté à 4,33 m au niveau du réservoir d'hydrogène, pour optimiser l'occupation de l'espace dans la soute, tandis que des modifications importantes furent réalisées pour rendre l'étage plus sûr, en particulier pour permettre la purge des ergols en cas d'interruption de la mission de la navette, avant son retour au sol. Deux versions, dotées de moteurs d'une puissance augmentée de 10 %, mais emportant une quantité d'ergols différente (13 tonnes et 20 tonnes) furent créées, pour répondre aux besoins divergents des deux donneurs d'ordres qui se sont partagés les coûts de développement, qui se montent à 286 millions de dollars : l'US Air Force (satellites de reconnaissance et de télécommunications) et la NASA (sondes spatiales, satellites scientifiques en orbite haute). Deux étages étaient prêts, pour le lancement des sondes spatiales Galileo et Ulysses, lorsque se produisit l'explosion de la navette spatiale Challenger, le . L'accident amèna la NASA à réviser ses règles de sécurité, rendant caduc le développement du Centaur G : l'emport d'un étage à propulsion cryogénique dans la soute de la navette fut désormais jugé trop risqué[5],[Note 8].

Ce développement n'était pas complètement perdu, puisqu'une version allongée du Centaur G, baptisée Centaur T, comme son homologue des années 1970, fut lancée à quatorze reprises par une fusée Titan, entre 1994 et 2004, pour placer en orbite des satellites de l'US Air Force[5].

L'étage Centaur sur la fusée Delta

Pour faire face au poids croissant des satellites géostationnaires, Boeing décida de développer deux lanceurs plus puissants que la Delta II, utilisant comme étage supérieur une version largement adaptée de l'étage Centaur. Deux versions, d'un diamètre de 4 et 5 m, reprenant la configuration du Centaur G, furent proposées. La poussée de la nouvelle version du moteur RL-10, qui était présent à un seul exemplaire sur l'étage, passa à 11 tonnes, en partie grâce à une tuyère extensible. Les réservoirs-ballons furent abandonnés au profit d'une structure rigide. Le premier lanceur, la Delta III, fut lancé à trois reprises (trois échecs) et sa fabrication fut abandonnée. La version suivante, la Delta IV, qui proposait une grande gamme de puissance en jouant sur différentes combinaisons de propulseurs d'appoint, a effectué dix vols (actualisé en aout 2009) avec un seul échec[11].

Lancements comportant un étage Centaur

Liste des lancements (mise à jour le 19/09/2014)[10].
Date Lanceur Base de lancement Charge utile Type de charge utile Orbite Remarques
9 mai 1962 Atlas-LV3C / Centaur-A Cap Canaveral Centaur AC-1 Vol de tests Orbite basse Échec
27 novembre 1963 Atlas-LV3C / Centaur-B Cap Canaveral Centaur AC-2 Deuxième vol de tests Orbite basse Succès
30 juin 1964 Atlas-LV3C / Centaur-C Cap Canaveral Centaur AC-3 Troisième vol de tests Orbite basse Échec
11 décembre 1964 Atlas-LV3C / Centaur-C Cap Canaveral Maquette de la sonde Surveyor Vol de tests avec une maquette simulant le poids de la sonde Surveyor Orbite basse Succès partiel
2 mars 1965 Atlas-LV3C / Centaur-C Cap Canaveral Surveyor-SD1 Vol de tests et simulation dynamique, avec une maquette fonctionnelle de la sonde Surveyor Orbite basse Échec
11 août 1965 Atlas-LV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor-SD2 Vol de tests et simulation dynamique, avec une maquette fonctionnelle de la sonde Surveyor Orbite basse Succès
8 avril 1966 Atlas-LV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor-SD3 Vol de tests et simulation dynamique, avec une maquette fonctionnelle de la sonde Surveyor Orbite basse Succès
30 mai 1966 Atlas-LV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor 1 Exploration de la Lune, en préparation des missions Apollo Alunissage Succès
20 septembre 1966 Atlas-LV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor 2 Exploration de la Lune, en préparation des missions Apollo Alunissage Succès
26 octobre 1966 Atlas-LV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor-SD4 Vol de tests et simulation dynamique, avec une maquette fonctionnelle de la sonde Surveyor Orbite basse Succès
17 avril 1967 Atlas-LV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor 3 Exploration de la Lune, en préparation des missions Apollo Alunissage Succès
14 juillet 1967 Atlas-LV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor 4 Exploration de la Lune, en préparation des missions Apollo Alunissage Succès
8 septembre 1967 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor 5 Exploration de la Lune, en préparation des missions Apollo Alunissage Succès
7 novembre 1967 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor 6 Exploration de la Lune, en préparation des missions Apollo Alunissage Succès
7 janvier 1968 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Surveyor 7 Exploration de la Lune, en préparation des missions Apollo Alunissage Succès
10 août 1968 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral ATS-4 Satellite scientifique : Test de nouvelles technologies spatiales, prises de photos de la couverture nuageuse en haute qualité, mesures sur l'espace et test de systèmes de communications Orbite moyenne Échec
7 décembre 1968 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral OAO-2 Observatoire astronomique automatisé Orbite basse Succès
25 février 1969 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Mariner 6 Sonde martienne Orbite martienne Succès
27 mars 1969 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Mariner 7 Sonde martienne Orbite martienne Succès
12 août 1969 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral ATS-5 Satellite scientifique : Test de nouvelles technologies spatiales, prises de photos de la couverture nuageuse en haute qualité, mesures sur l'espace et test de systèmes de communications Orbite moyenne Succès
30 novembre 1970 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral OAO-B Observatoire astronomique automatisé Orbite basse Échec
26 janvier 1971 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Intelsat-4 2 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
9 mai 1971 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Mariner 8 Sonde martienne Orbite martienne Échec
30 mai 1971 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Mariner 9 Sonde martienne Orbite martienne Succès
20 décembre 1971 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Intelsat-4 3 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
23 janvier 1972 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Intelsat-4 4 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
3 mars 1972 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Pioneer 10 Sonde interplanétaire, à destination des planètes extérieures du système solaire Hors système solaire Succès
13 juin 1972 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral Intelsat-4 5 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
21 août 1972 Atlas-SLV3C / Centaur-D Cap Canaveral OAO-3 Observatoire astronomique automatisé Orbite basse Succès
6 avril 1973 Atlas-SLV3D / Centaur-D1A Cap Canaveral Pioneer 11 Sonde interplanétaire, à destination des planètes extérieures du système solaire Hors système solaire Succès
23 août 1973 Atlas-SLV3D / Centaur-D1A Cap Canaveral Intelsat-4 7 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
3 novembre 1973 Atlas-SLV3D / Centaur-D1A Cap Canaveral Mariner 10 Sonde spatiale d'exploration de Mercure et de Vénus Succès
12 février 1974 Titan-3E / Centaur-D1T Cap Canaveral SPHINX et Viking-DS Satellite d'expérimentations (SPHINX) et maquette dynamique de la future sonde martienne Viking (Viking-DS : Dynamic Simulator) Orbite géostationnaire Échec
21 novembre 1974 Atlas-SLV3D / Centaur-D1A Cap Canaveral Intelsat-4 8 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
10 décembre 1974 Titan-3E / Centaur-D1T Cap Canaveral Helios 1 1re des deux sondes spatiales d'exploration du Soleil Orbite héliocentrique Succès
20 février 1975 Atlas-SLV3D / Centaur-D1A Cap Canaveral Intelsat-4 6 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Échec
22 mai 1975 Atlas-SLV3D / Centaur-D1A Cap Canaveral Intelsat-4 1 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
20 août 1975 Titan-3E / Centaur-D1T Cap Canaveral Viking 1 Sonde martienne Orbite martienne (pour l'orbiteur) Succès
9 septembre 1975 Titan-3E / Centaur-D1T Cap Canaveral Viking 2 Sonde martienne Orbite martienne (pour l'orbiteur) Succès
26 septembre 1975 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-4A 1 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
15 janvier 1976 Titan-3E / Centaur-D1T Cap Canaveral Helios 2 1re des deux sondes spatiales d'exploration du Soleil Orbite héliocentrique Succès
29 janvier 1976 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-4A 2 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
29 janvier 1976 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Comstar 1A Satellite de télécommunications dédié à la téléphonie par satellite Orbite géostationnaire Succès
22 juillet 1976 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Comstar 1B Satellite de télécommunications dédié à la téléphonie par satellite Orbite géostationnaire Succès
26 mai 1977 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-4A 4 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
12 août 1977 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral HEAO-1 Observatoire astronomique étudiant les rayons X Orbite basse Succès
20 août 1977 Titan-3E / Centaur-D1T Cap Canaveral Voyager 2 Sonde interplanétaire, à destination des planètes extérieures du système solaire Hors système solaire Succès
5 septembre 1977 Titan-3E / Centaur-D1T Cap Canaveral Voyager 1 Sonde interplanétaire, à destination des planètes extérieures du système solaire Hors système solaire Succès
30 septembre 1977 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-4A 5 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Échec
7 janvier 1978 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-4A 3 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
9 février 1978 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral FLTSATCOM 1 Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
31 mars 1978 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-4A 6 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
20 mai 1978 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Pioneer Venus Orbiter (Pionner 12) Sonde spatiale d'exploration de Vénus Orbite vénusienne fortement elliptique Succès
29 juin 1978 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Comstar 1C Satellite de télécommunications dédié à la téléphonie par satellite Orbite géostationnaire Succès
8 août 1978 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Pioneer Venus Multiprobe (Pionner 13) Sonde spatiale d'exploration de Vénus, dotée de 4 petites sondes pour l'étude de son atmosphère. écrasée à la surface de Vénus Succès
13 novembre 1978 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral HEAO-2 (Einstein) Observatoire astronomique étudiant les rayons X Orbite basse Succès
4 mai 1979 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral FLTSATCOM 2 Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
20 septembre 1979 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral HEAO-3 Observatoire astronomique étudiant les rayons X Orbite basse Succès
17 janvier 1980 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral FLTSATCOM 3 Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
31 octobre 1980 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral FLTSATCOM 4 Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
6 décembre 1980 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 2 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
21 février 1981 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Comstar 1D Satellite de télécommunications dédié à la téléphonie par satellite Orbite géostationnaire Succès
23 mai 1981 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 1 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
6 août 1981 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral FLTSATCOM 5 Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès partiel
15 décembre 1981 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 3 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
5 mars 1982 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 4 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
28 septembre 1982 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 5 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
19 mai 1983 Atlas-SLV3D / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 6 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
9 juin 1984 Atlas-G / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 9 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès partiel
22 mars 1985 Atlas-G / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 10 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
29 juin 1985 Atlas-G / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 11 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
28 septembre 1985 Atlas-G / Centaur-D1AR Cap Canaveral Intelsat-5 12 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
5 décembre 1986 Atlas-G / Centaur-D1AR Cap Canaveral FLTSATCOM 7 (USA 20) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
26 mars 1987 Atlas-G / Centaur-D1AR Cap Canaveral FLTSATCOM 6 Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Échec
25 septembre 1989 Atlas-G / Centaur-D1AR Cap Canaveral FLTSATCOM 8 (USA 46) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
25 juillet 1990 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral CRRES (P86-1) Satellite scientifique d'étude de la magnétosphère terrestre Orbite de transfert géostationnaire Succès
18 avril 1991 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral BS 3h Satellite de retransmission de programmes télévisés pour les régions mal desservies Orbite géostationnaire Échec
7 décembre 1991 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral Eutelsat-2 F3 Satellite de télécommunications européen, diffusant essentiellement des chaînes de télévision et de radio par satellite Orbite géostationnaire Succès
11 février 1992 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral DSCS-3 B14 (USA 78) + IABS Satellite de télécommunications militaire, accompagné du propulseur d'apogée IABS (Integrated Apogee Boost System) Orbite géostationnaire Succès
14 mars 1992 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral Galaxy 5 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
10 juin 1992 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral Intelsat K Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
2 juillet 1992 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral DSCS-3 B12 (USA 82) + IABS Satellite de télécommunications militaire, accompagné du propulseur d'apogée IABS (Integrated Apogee Boost System) Orbite géostationnaire Succès
22 août 1992 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral Galaxy 1R Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Échec
25 mars 1993 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral UFO 1 Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès partiel
19 juillet 1993 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral DSCS-3 B9 (USA 93) + IABS Satellite de télécommunications militaire, accompagné du propulseur d'apogée IABS (Integrated Apogee Boost System) Orbite géostationnaire Succès
3 septembre 1993 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral UFO 2 (USA 95) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
28 novembre 1993 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral DSCS-3 B10 (USA 97) + IABS Satellite de télécommunications militaire, accompagné du propulseur d'apogée IABS (Integrated Apogee Boost System) Orbite géostationnaire Succès
16 décembre 1993 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Telstar 401 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
7 février 1994 Titan-4(01)A / Centaur-T Cap Canaveral Milstar-1 1 (USA 99) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
3 septembre 1993 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral GOES 8 (I) Satellite météorologique et de surveillance de l'environnement Orbite géostationnaire Succès
3 mai 1994 Titan-4(01)A / Centaur-T Cap Canaveral Trumpet 1 (USA 103) Satellite espion surveillant principalement les communications de l'URSS Orbite de Molnia Succès
24 juin 1994 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral UFO 3 (USA 104) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
3 août 1994 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral DirecTV 2 (DBS 2) Satellite de télécommunications, dédié à la diffusion de la télévision par satellite Orbite géostationnaire Succès
27 août 1994 Titan-4(01)A / Centaur-T Cap Canaveral Mercury 14 (USA 105) Satellite espion surveillant les télécommunications Orbite géostationnaire Succès
6 octobre 1994 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Intelsat 703 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
22 novembre 1994 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral Orion 1 (Telstar 11) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
10 janvier 1995 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Intelsat 704 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
29 janvier 1995 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral UFO 4 (USA 108) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
22 mars 1995 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Intelsat 705 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
7 avril 1995 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral AMSC 1 (M-Sat 2) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
14 mai 1995 Titan-4(01)A / Centaur-T Cap Canaveral Orion 3 (USA 110) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
23 mai 1995 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral GOES 9 (J) Satellite météorologique et de surveillance de l'environnement Orbite géostationnaire Succès
31 mai 1995 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral UFO 5 (USA 111) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
10 juillet 1995 Titan-4(01)A / Centaur-T Cap Canaveral Trumpet 2 (USA 112) Satellite espion surveillant principalement les communications de l'URSS Orbite de Molnia Succès
31 juillet 1995 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral DSCS-3 B7 (USA 113) + IABS Satellite de télécommunications militaire, accompagné du propulseur d'apogée IABS (Integrated Apogee Boost System) Orbite géostationnaire Succès
29 août 1995 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral JCSAT-3 Satellite de télécommunications pour l'opérateur japonais SKY Perfect JSAT Corporation Orbite géostationnaire Succès
31 mai 1995 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral UFO 6 (USA 114) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
6 novembre 1995 Titan-4(01)A / Centaur-T Cap Canaveral Milstar-1 2 (USA 115) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
2 décembre 1995 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral SoHO Observatoire solaire spatial Point de Lagrange L1 Succès
15 décembre 1995 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral Galaxy 3R Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
1er février 1996 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Palapa C1 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
3 avril 1996 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral Inmarsat-3 F1 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
24 avril 1996 Titan-4(01)A / Centaur-T Cap Canaveral Mercury 15 (USA 118) Satellite espion surveillant les télécommunications Orbite géostationnaire Succès
30 avril 1996 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral SAX (Beppo-SAX) téléscope spatial étudiant les rayons X Orbite basse Succès
25 juillet 1996 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral UFO 7 (USA 127) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
8 septembre 1996 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral GE 1 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
21 novembre 1996 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral Hot Bird 2 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
18 décembre 1996 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral Inmarsat-3 F3 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
17 février 1997 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral JCSAT-4 Satellite de télécommunications pour l'opérateur japonais SKY Perfect JSAT Corporation Orbite géostationnaire Succès
8 mars 1997 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral Tempo 2 (DirecTV 6) Satellite de télécommunications dédié à la diffusion de la télévision par satellite Orbite géostationnaire Succès
25 avril 1997 Atlas I / Centaur-1 Cap Canaveral GOES 10 (K) Satellite météorologique et de surveillance de l'environnement Orbite géostationnaire Succès
28 juillet 1997 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Superbird C Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
4 septembre 1997 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral GE 3 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
5 octobre 1997 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral EchoStar 3 Satellite de télécommunications de retransmission de programmes télévisés en direct, pour l'opérateur EchoStar Communications Orbite géostationnaire Succès
15 octobre 1997 Titan-4(01)B / Centaur-T Cap Canaveral Cassini-Huygens Sonde spatiale d'exploration de Saturne et de ses lunes. L'atterrisseur Huygens se pose sur Titan. Orbite autour de Saturne Succès
25 octobre 1997 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral DSCS-3 B13 (USA 134) + IABS / Falcon Gold Satellite de télécommunications militaire, accompagné du propulseur d'apogée IABS (Integrated Apogee Boost System) et satellite d'expérimentations (Falcon Gold) Orbite géostationnaire Succès
7 novembre 1997 Titan-4(01)A / Centaur-T Cap Canaveral Trumpet 3 (USA 136) Satellite espion surveillant principalement les communications de l'URSS Orbite de Molnia Succès
8 décembre 1997 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Galaxy 8i Satellite de télécommunications de l'opérateur satellite PanAmSat Corporation Orbite géostationnaire Succès
29 janvier 1998 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral Quasar 12 (USA 137) Relais de communications pour les satellites espions placés en orbite polaire Orbite de Molnia Succès
28 février 1998 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Intelsat 806 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
16 mars 1998 Atlas II / Centaur-2 Cap Canaveral UFO 8 (USA 138) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
14 mai 1995 Titan-4(01)B / Centaur-T Cap Canaveral Orion 4 (USA 139) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
18 juin 1998 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Intelsat 805 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
12 août 1998 Titan-4(01)A / Centaur-T Cap Canaveral Mercury 16 Satellite espion surveillant les télécommunications Orbite géostationnaire Échec
9 octobre 1998 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral Hot Bird 5 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
20 octobre 1998 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral UFO 9 (USA 141) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
16 février 1999 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral JCSAT-6 Satellite de télécommunications pour l'opérateur japonais SKY Perfect JSAT Corporation Orbite géostationnaire Succès
12 avril 1999 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Eutelsat W3 Satellite de télécommunications pour l'opérateur français Eutelsat Orbite géostationnaire Succès
30 avril 1999 Titan-4(01)B / Centaur-T Cap Canaveral Milstar-2 1 (USA 143) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Échec
23 septembre 1999 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral EchoStar 5 Satellite de télécommunications de retransmission de programmes télévisés en direct, pour l'opérateur EchoStar Communications Orbite géostationnaire Succès
23 novembre 1999 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral UFO 10 (USA 146) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
18 décembre 1999 Atlas II AS / Centaur-2A Vandenberg AFB EOS-AM 1 (Terra) Satellite scientifique d'observation de l'environnement et du climat terrestres Orbite héliosynchrone Succès
21 janvier 2000 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral DSCS-3 B8 (USA 148) + IABS Satellite de télécommunications militaire, accompagné du propulseur d'apogée IABS (Integrated Apogee Boost System) Orbite géostationnaire Succès
3 février 2000 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Hispasat 1C Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
3 mai 2000 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral GOES 11 (L) Satellite météorologique et de surveillance de l'environnement Orbite géostationnaire Succès
24 mai 2000 Atlas III A / Centaur-3A Cap Canaveral Eutelsat W4 Satellite de télécommunications pour l'opérateur français Eutelsat Orbite géostationnaire Succès
30 juin 2000 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral TDRS 8 (H) Satellite de télécommunications servant de relais entre le sol et les véhicules spatiaux (navette, ISS, satellites scientifiques) Orbite géostationnaire Succès
14 juillet 2000 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral EchoStar 6 Satellite de télécommunications de retransmission de programmes télévisés en direct, pour l'opérateur EchoStar Communications Orbite géostationnaire Succès
20 octobre 2000 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral DSCS-3 B11 (USA 153) + IABS Satellite de télécommunications militaire, accompagné du propulseur d'apogée IABS (Integrated Apogee Boost System) Orbite géostationnaire Succès
6 décembre 2000 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Quasar 13 (USA 155) Relais de communications pour les satellites espions placés en orbite polaire Orbite géostationnaire Succès
27 février 2001 Titan-4(01)B / Centaur-T Cap Canaveral Milstar-2 2 (USA 157) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
19 juin 2001 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral ICO F2 Satellite de télécommunications Orbite moyenne Succès
23 juillet 2001 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral GOES 12 (M) Satellite météorologique et de surveillance de l'environnement Orbite géostationnaire Succès
23 juillet 2001 Atlas II A / Centaur-2A Vandenberg AFB Intruder 5A (USA 160) et Intruder 5B (USA 160-2) Satellites de surveillance des communications maritimes et aériennes Orbite basse Succès
11 octobre 2001 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Quasar 14 (USA 162) Relais de communications pour les satellites espions placés en orbite polaire Orbite géostationnaire Succès
15 janvier 2002 Titan-4(01)B / Centaur-T Cap Canaveral Milstar-2 3 (USA 164) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
21 février 2002 Atlas III B-DEC / Centaur-3-DEC Cap Canaveral EchoStar 7 Satellite de télécommunications de retransmission de programmes télévisés en direct, pour l'opérateur EchoStar Communications Orbite géostationnaire Succès
8 mars 2002 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral TDRS 9 (I) Satellite de télécommunications servant de relais entre le sol et les véhicules spatiaux (navette, ISS, satellites scientifiques) Orbite géostationnaire Succès
21 août 2002 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Hot Bird 6 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
18 septembre 2002 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Hispasat 1D Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
5 décembre 2002 Atlas II A / Centaur-2A Cap Canaveral TDRS 10 (J) Satellite de télécommunications servant de relais entre le sol et les véhicules spatiaux (navette, ISS, satellites scientifiques) Orbite géostationnaire Succès
8 avril 2003 Titan-4(01)B / Centaur-T Cap Canaveral Milstar-2 4 (USA 169) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
12 avril 2003 Atlas III B-SEC / Centaur-3-SEC Cap Canaveral AsiaSat 4 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
13 mai 2003 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Hellas-Sat 2 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
17 juillet 2003 Atlas V (521) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Rainbow 1 (EchoStar 12) Satellite de télécommunications de retransmission de programmes télévisés en direct, pour l'opérateur EchoStar Communications Orbite géostationnaire Succès
9 septembre 2003 Titan-4(01)B / Centaur-T Cap Canaveral Orion 5 (USA 171) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
2 décembre 2003 Atlas II AS / Centaur-2A Vandenberg AFB Intruder 6A (USA 173) et Intruder 6B (USA 173-2) Satellites de surveillance des communications maritimes et aériennes Orbite basse Succès
18 décembre 2003 Atlas III B-SEC / Centaur-3-SEC Cap Canaveral UFO 11 (USA 174) Satellite de télécommunications militaire, destiné à usage de l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
5 février 2004 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral AMC 10 (ex-GE 10) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
13 mars 2004 Atlas III A / Centaur-3A Cap Canaveral MBSat 1 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
16 avril 2004 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Superbird 6 (Superbird A2) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
19 mai 2004 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral AMC 11 (ex-GE 11) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
31 août 2004 Atlas II AS / Centaur-2A Cap Canaveral Quasar 15 (USA 179, NROL 1) Relais de communications pour les satellites espions placés en orbite polaire Orbite de Molnia Succès
17 décembre 2004 Atlas V (521) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral AMC 16 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
3 février 2005 Atlas III B-SEC / Centaur-3-SEC Cap Canaveral Intruder 7A (USA 181) et Intruder 7B (USA 181-2) Satellites de surveillance des communications maritimes et aériennes Orbite basse Succès
11 mars 2005 Atlas V (431) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Inmarsat-4 F1 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
12 août 2005 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Mars Reconnaissance Orbiter Sonde martienne Orbite martienne Succès
19 janvier 2006 Atlas V (551) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral New Horizons et Star-48B Sonde spatiale à destination de Pluton et son satellite naturel Charon, accompagnée d'un étage supérieur à propergol solide Star-48B Survol unique des planètes visées Succès
20 avril 2006 Atlas V (411) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral ASTRA 1KR Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
9 mars 2007 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral ASTRO, NEXTSat/CSC, STPSat 1, CFESat, MidSTAR 1, FalconSat 3 Démonstrateurs technologiques (ASTRO, NEXTSat/CSC, CFESat) et satellites expérimentaux (STPSat 1, MidSTAR 1, FalconSat 3) Orbite basse Succès
15 juin 2007 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Intruder 8A (USA 194) et Intruder 8B (USA 194-2) (NROL 30) Satellites de surveillance des communications maritimes et aériennes Orbite basse Succès partiel
11 octobre 2007 Atlas V (421) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral WGS 1 (USA 195) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
10 décembre 2007 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Quasar 16 (USA 198, NROL 24) Relais de communications pour les satellites espions placés en orbite polaire Orbite de Molnia Succès
13 mars 2008 Atlas V (411) / Centaur-5-SEC Vandenberg AFB Trumpet-F/O 2 (USA 200, NROL 28) Relais de communications pour les satellites espions placés en orbite polaire, et également support pour le système d'alerte avancée SBIRS-HEO-2 et l'installation scientifique TWINS B. Orbite de Molnia Succès
14 avril 2008 Atlas V (421) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral ICO G1 (EchoStar G1) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
4 avril 2009 Atlas V (421) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral WGS 2 (USA 204) Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
18 juin 2009 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Lunar Reconnaissance Orbiter et LCROSS Sondes spatiales d'étude de la Lune Orbite lunaire (LRO), impact lunaire (LCROSS) Succès
8 septembre 2009 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral PAN (P360, USA 207) Satellite secret américain, supposé être un système d'espionnage Orbite géostationnaire Succès
18 octobre 2009 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Vandenberg AFB DMSP-5D3 F18 (USA 210) Satellite météorologique militaire Orbite basse Succès
23 novembre 2009 Atlas V (431) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Intelsat 14 Satellite de télécommunications Orbite géostationnaire Succès
11 février 2010 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Solar Dynamics Observatory (SDO) Observatoire solaire spatial Orbite géostationnaire inclinée Succès
22 avril 2010 Atlas V (501) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral X-37B OTV-1 Prototype de navette spatiale sans pilote Orbite basse Succès
14 août 2010 Atlas V (531) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral AEHF 1 (USA-214) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
20 septembre 2010 Atlas V (501) / Centaur-5-SEC Vandenberg AFB Topaz 1 (USA-215, NROL 41) Satellite espion de reconnaissance radar Orbite basse Succès
5 mars 2011 Atlas V (501) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral X-37B OTV-2 (USA 226) Prototype de navette spatiale sans pilote Orbite basse Succès
15 avril 2011 Atlas V (411) / Centaur-5-SEC Vandenberg AFB Intruder 9A (USA 229) et Intruder 9B (USA 229-2) (NROL 34) Satellites de surveillance des communications maritimes et aériennes Orbite basse Succès partiel
7 mai 2011 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral SBIRS-GEO 1 (USA 230) Satellite militaire d'alerte avancée, détectant les infrarouges (principalement utilisé pour détecter les départs de missiles balistiques) Orbite géostationnaire Succès
5 août 2011 Atlas V (551) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Juno Sonde spatiale pour l'étude de Jupiter Orbite héliocentrique, puis autour de Jupiter Succès
26 novembre 2011 Atlas V (541) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Mars Science Laboratory (+ Curiosity) Sonde spatiale martienne + robot d'exploration en surface (Curiosity) Orbite martienne (atterrissage pour le robot) Succès
24 février 2012 Atlas V (551) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral MUOS 1 Satellite de télécommunications militaire pour l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
4 mai 2012 Atlas V (531) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral AEHF 1 (USA-235) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
20 juin 2012 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Quasar 18 (USA 236, NROL 38) Relais de communications pour les satellites espions placés en orbite polaire Orbite géostationnaire Succès
30 août 2012 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral RBSP A et RBSP B (Van Allen Probes) Deux satellite scientifiques chargés d'étudier la magnétosphère terrestre et les ceintures de Van Allen Orbite fortement elliptique Succès
13 septembre 2012 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Vandenberg AFB Intruder 10A (USA 238) et Intruder 10B (USA 238-2) (NROL 36), Aeneas, SMDC-ONE 2.1, SMDC-ONE 2.2, STARE A, CINEMA 1, CSSWE, CXBN, AeroCube 4A, AeroCube 4B, AeroCube 4C, CP5 et OUTSat Satellites de surveillance des communications maritimes et aériennes (Intruder 10A et 10B), d'expérimentations scientifiques (Aeneas, CINEMA 1, CSSWE, CXBN, CP5), d'expérimentations militaires (SMDC-ONE 2.1 et 2.2), de surveillance photographique des débris spatiaux (STARE A) et démonstrateurs technologiques (AeroCube 4A, 4B et 4C, OUTSat) Orbite basse Succès
11 décembre 2012 Atlas V (501) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral X-37B OTV-3 (USA 240) Prototype de navette spatiale sans pilote Orbite basse Succès
31 janvier 2013 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral TDRS 11 (K) Satellite de télécommunications servant de relais entre le sol et les véhicules spatiaux (navette, ISS, satellites scientifiques) Orbite géostationnaire Succès
11 février 2013 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Vandenberg AFB Landsat-8 (LDCM) Satellite d'observation de la terre Orbite basse Succès
19 mars 2013 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral SBIRS-GEO 2 (USA 241) Satellite militaire d'alerte avancée, détectant les infrarouges (principalement utilisé pour détecter les départs de missiles balistiques) Orbite géostationnaire Succès
15 mai 2013 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral GPS-2F 4 (Navstar 66, USA 242, Vega) Satellite de navigation (GPS) Orbite moyenne/haute Succès
19 juillet 2013 Atlas V (551) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral MUOS 2 Satellite de télécommunications militaire pour l'US Navy Orbite géostationnaire Succès
18 septembre 2013 Atlas V (531) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral AEHF 3 (USA-246) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
18 novembre 2013 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral MAVEN Sonde spatiale martienne Orbite martienne basse et elliptique Succès
6 décembre 2013 Atlas V (501) / Centaur-5-SEC Vandenberg AFB Topaz 3 (USA-247, NROL 39), ALICE, SMDC-ONE 2.3, SMDC-ONE 2.4, AeroCube 5A, AeroCube 5B, SNaP, TacSat 6, FIREBIRD A, FIREBIRD B, CUNYSAT 1, IPEX (CP 8), M-Cubed/COVE 2 Satellite espion de reconnaissance radar (Topaz 3), démonstrateurs technologiques (ALICE, AeroCube 5A et 5B, IPEX (CP 8)), d'expérimentations militaires (SMDC-ONE 2.3 et 2.4, SNaP, TacSat 6) et de recherches scientifiques (FIREBIRD A et B, CUNYSAT 1, M-Cubed/COVE 2) Orbite basse Succès
24 janvier 2014 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral TDRS 12 (L) Satellite de télécommunications servant de relais entre le sol et les véhicules spatiaux (navette, ISS, satellites scientifiques) Orbite géostationnaire Succès
3 avril 2014 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Vandenberg AFB DMSP-5D3 F20 (USA 249) Satellite météorologique militaire Orbite basse Succès
10 avril 2014 Atlas V (541) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Mercury F/0 1 (USA 250, NROL 67) Satellite secret, probablement un satellite espion surveillant les télécommunications Orbite géostationnaire Succès
22 mai 2014 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Cap Canaveral Quasar 19 (USA 252, NROL 33) Relais de communications pour les satellites espions placés en orbite polaire Orbite géostationnaire Succès
13 août 2014 Atlas V (401) / Centaur-5-SEC Vandenberg AFB WorldView 3 Satellite d'observation de la Terre, prenant des photographies à haute résolution pour le compte de l'opérateur DigitalGlobe Orbite basse Succès

Notes et références

Notes

  1. Du nom de l'étoile la plus proche de la Terre (Alpha du Centaure), que Ehricke souhaitait pouvoir approcher grâce aux résultats de ses travaux.
  2. L'étage est mis à contribution une première fois pour placer le satellite sur une orbite elliptique, dont l'apogée se situe à 36 000 km. Une fois le satellite en ce point, le moteur est rallumé pour circulariser l'orbite.
  3. Les ingénieurs allemands de l'équipe de von Braun, dont l'approche technique était conservatrice, avaient l'habitude de construire des fusées « solides » et rejetaient le concept de réservoir-ballon. À la suite d'une discussion très vive entre Willie Mrazek, l'ingénieur spécialiste des structures de l'équipe de Von Braun, et Charlie Bossart, père du concept de réservoir-ballon, celui-ci le mit au défi de défoncer la mince paroi d'un étage Centaur, mis en légère pression, à coups de masse. L'ingénieur du centre Marshall ne réussit même pas à marquer le métal.
  4. Lorsque le réservoir d'hydrogène est rempli, celui-ci se met à fuir en remplissant l'espace ménagé dans la double paroi qui le sépare du réservoir d'oxygène, ce qui détruit l'isolation thermique qui permet la coexistence des deux ergols.
  5. Von Braun, très sarcastique, commentait : « il est préférable de construire une fusée en usine que sur l'aire de lancement ».
  6. Une fusée Atlas-Agena pouvait lancer une sonde interplanétaire de 350 kg, contre une tonne pour une Atlas-Centaur.
  7. Le guidage assuré par l'étage Centaur était si précis qu'il créa un problème : la sonde Surveyor disposait d'une certaine quantité de carburant pour corriger sa route sur la trajectoire Terre-Lune, mais ce carburant se révéla superflu du fait de la qualité de la prestation de l'étage Centaur. Les ingénieurs du JPL durent trouver une solution pour se débarrasser de cet excès de poids avant l'atterrissage sur la Lune.
  8. La sonde Galiléo sera finalement lancée en depuis la navette spatiale, mais propulsée par un étage à poudre, plus sûr mais beaucoup moins performant. L'équipe projet a dû mettre au point une trajectoire indirecte plus longue, utilisant l'assistance gravitationnelle de la Terre (à 2 reprises) et de Vénus pour que la sonde parvienne à atteindre Jupiter.

Références

  1. (en) Virginia P. Dawson et Mark D. Bowles, Taming liquid hydrogen : The Centaur upper stage rocket (1958 - 2002), NASA, , 289 p. (lire en ligne [PDF]), p. 4
  2. (en) Virginia P. Dawson et Mark D. Bowles, Taming liquid hydrogen : The Centaur upper stage rocket (1958 - 2002), NASA, , 289 p. (lire en ligne [PDF]), p. 1 à 13
  3. (en) Virginia P. Dawson et Mark D. Bowles, Taming liquid hydrogen : The Centaur upper stage rocket (1958 - 2002), NASA, , 289 p. (lire en ligne [PDF]), p. 17 à 21
  4. (en) Virginia P. Dawson et Mark D. Bowles, Taming liquid hydrogen : The Centaur upper stage rocket (1958 - 2002), NASA, , 289 p. (lire en ligne [PDF]), p. 20
  5. a b et c (de) Bernd Leitenberger, « Die Centaur Oberstufe » (consulté le )
  6. (en) Virginia P. Dawson et Mark D. Bowles, Taming liquid hydrogen : The Centaur upper stage rocket (1958 - 2002), NASA, , 289 p. (lire en ligne [PDF]), p. 22 à 46
  7. (en) Virginia P. Dawson et Mark D. Bowles, Taming liquid hydrogen : The Centaur upper stage rocket (1958 - 2002), NASA, , 289 p. (lire en ligne [PDF]), p. 46 à 79
  8. (en) Virginia P. Dawson et Mark D. Bowles, Taming liquid hydrogen : The Centaur upper stage rocket (1958 - 2002), NASA, , 289 p. (lire en ligne [PDF]), p. 80 à 89
  9. (en) Virginia P. Dawson et Mark D. Bowles, Taming liquid hydrogen : The Centaur upper stage rocket (1958 - 2002), NASA, , 289 p. (lire en ligne [PDF]), p. 90 à 94
  10. a et b (en) « Centaur », Gunter's space page (consulté le )
  11. (en) « Delta IV », Gunter's space page (consulté le )

Articles connexes

Sur les autres projets Wikimedia :