Catholicisme en Afrique

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L'Église catholique en Afrique fait partie de l'Église catholique. À peu près un cinquième de la population africaine est aujourd'hui catholique. Les catholiques africains ne représentent qu'un dixième des catholiques dans le monde.

En 2005, 137,5 millions d'Africains (16,6 %) sont membres de l'Église catholique[1].

En 2009, lorsque le pape Benoît XVI a visité l'Afrique, l'effectif a été estimé à 158 millions[2]. Selon le Vatican, l'Afrique compte 222 millions de baptisés en 2015, soit 19,4 % de la population africaine. Ce chiffre a augmenté de 1,6 point de 2010 à 2015[3].

Proportion de catholiques en Afrique par pays (2014)

Histoire[modifier | modifier le code]

Heinrich Scherer, Mappa Geographica exhibens Religionem Catholicam alicubi per Africam sparsam, circa 1710

Selon la tradition, la christianisation de l'Afrique commence dès la Fuite en Égypte de la Sainte Famille fuyant le massacre des Innocents par Hérode Ier le Grand. Elle s'installe à Al-Matariyyah (anc. Mataréa) situé dans un quartier de Héliopolis (Égypte). Les Égyptiens convertis (les Coptes) préserveront l'arbre et le puits de Marie.

Selon la tradition, l'évangélisation de l'Afrique commence en 47, par la fondation du patriarcat d'Alexandrie en Égypte par Marc envoyé par Pierre. Il y meurt martyr en 67.

Ses reliques supposées sont conservées dans la cathédrale copte de Saint-Marc.

Cathédrale copte de Saint-Marc, Le Caire.

Dans les siècles suivants, de nombreux missionnaires évangélisent l'Afrique, certains deviendront pape:

À la suite de la conquête de l'Afrique par les musulmans, les missionnaires sont envoyés en Palestine (croisades) pour libérer Jérusalem avec chaque Ordre militaire, ainsi qu'en Espagne (Reconquista).

Puis en 1566, la Compagnie de Jésus évangélise l'Amérique et l'Asie, avec les Missions étrangères de Paris.

L’Église catholique.

Enfin les missions reprendront en Afrique après la prise d'Alger (1830) :

Structure et organisation[modifier | modifier le code]

Comme dans le reste du monde, l’Église catholique en Afrique est divisée en paroisses, doyennés, diocèses et provinces ecclésiastiques. Les limites des provinces ecclésiastiques ne coïncident pas toujours avec les frontières nationales. Dans les zones de mission où la hiérarchie de l’Église n’est pas encore complètement établie, on parle de vicariats apostoliques avec son Vicaire Apostolique.

Après le concile Vatican II (1962), le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM ou SECAM) a été créé. Ce colloque réunit toutes les conférences épiscopales catholiques d’Afrique[5]. Le continent africain est divisé en dix régions épiscopales:

Région centrafricaine[modifier | modifier le code]

Association des conférences épiscopales de la région de l'Afrique centrale (ACERAC) :

Afrique Centrale[modifier | modifier le code]

Association des conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC) :

Afrique occidentale anglophone[modifier | modifier le code]

Association des conférences épiscopales de l’Afrique de l’Ouest anglophone (en anglais : Association of Episcopal Conferences of Anglophone West Africa, AECAWA) :

Égypte[modifier | modifier le code]

Assemblée de la hiérarchie catholique d’Égypte.

Afrique orientale[modifier | modifier le code]

Deux moines visitant une famille en difficulté dans la région de Rukwa (Tanzanie)

Association des conférences épiscopales membres d’Afrique de l’Est (Association of Member Episcopal Conferences in Eastern Africa, AMECEA) :

Afrique de l’Ouest francophone[modifier | modifier le code]

Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest francophone (CERAO) :

Afrique du Nord[modifier | modifier le code]

Conférence des évêques de la région Nord de l’Afrique (CERNA).

Afrique du Sud[modifier | modifier le code]

Réunion inter-régionale des évêques du Sud de l'Afrique (en anglais : Inter-Regional Meeting of Bishops of Southern Africa, IMBISA) :

Madagascar[modifier | modifier le code]

Conférence épiscopale de Madagascar.

Océan Indien[modifier | modifier le code]

Conférence épiscopale de l’océan Indien (CEDOI), qui regroupe :

Abus sexuels[modifier | modifier le code]

La théologienne congolaise Josée Ngalula travaille notamment sur les abus sexuels au sein de l’Église catholique en Afrique[6]. Elle explique le silence autour de ces agressions pour des raisons culturelles : le sexe est toujours un tabou, l’honneur de la communauté reste prioritaire et un « chef a toujours raison ». De plus, la perte de la virginité peut conduire à l'exclusion du groupe. Ainsi cette « culture du silence permet aux auteurs de violences sexuelles de maintenir leurs victimes sous leur domination »[7].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Armand Alain Mbili, D’une église missionnaire à une église africaine nationale: l’observatoire, éditions L’Harmattan, .
  • Vincent-Sosthène Fouda, Églises chrétiennes et États-nations en Afrique: un couple tenté par l’adultère, éditions L’Harmattan, .
  • Jan van Butselaar, Africains, missionnaires et colonialistes, éditions Brill, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Ordres missionnaires[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. "Global catholic statistics 1905 and today", Albert J. Fritsch, SJ, PhD., 2005.
  2. Rachel Donadio, On Africa Trip, Pope Will Find place Where Church Is Surging Amid Travail, New York Times, 16 maart 2009,6.
  3. Christophe Le Bec, « Catholiques : Crise de foi », Jeune Afrique, no 2946,‎ .
  4. Jean-Paul II, Ecclesia in Africa : Exhortation apostolique post-synodale du Saint-Père Jean-Paul II aux évêques, aux prêtres et aux diacres, aux religieux et aux religieuses, et à tous les fidèles laïcs, sur l’Église en Afrique et sa mission évangélisatrice vers l’an 2000, (lire en ligne).
  5. parishofstluke.net, informatie over de Katholieke Kerk in Afrika, bekeken op 22 maart 2011].
  6. « 10 femmes qui ont marqué l’Église en Afrique en 2021 », sur Justice, Paix et Intégrité de la Création (JPIC), (consulté le ).
  7. « La culture du silence permet aux auteurs de violences sexuelles de maintenir leurs victimes sous leur domination », sur Africa La Croix, (consulté le ).