Casier judiciaire

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Le casier judiciaire est un fichier recensant les condamnations pénales d'un individu, et mis à disposition de l'autorité publique. Tant dans le mode d'administration que dans son contenu, les caractéristiques du casier judiciaire peuvent varier très significativement d'un pays à l'autre[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le premier casier judiciaire est apparu au XIXe siècle en France, sous l'inspiration d'Arnould Bonneville de Marsangy[1].

Par pays[modifier | modifier le code]

Belgique[modifier | modifier le code]

Toute personne peut demander un extrait de son propre casier judiciaire au guichet « Population » de la maison communale de son domicile sur présentation de sa carte d'identité. Une taxe est perçue. En Belgique, ce document s'appelle, ou s'est appelé dans le passé, « Certificat de bonnes vie et mœurs ».

Canada[modifier | modifier le code]

En droit canadien, le casier judiciaire est le dossier conservé par la Gendarmerie royale du Canada sur les personnes ayant été accusées d'une infraction criminelle. Il comprend la liste des accusations et des condamnations de l'infractionnaire[2]. Un condamné qui s'est réadapté peut demander la suspension du casier judiciaire en vertu de la Loi sur le casier judiciaire, L.R.C. 1985, c. C-47.

Sauf exception, le casier judiciaire dure toute la vie d'une personne et il subsiste jusqu'à l'âge de 125 ans[3].

France[modifier | modifier le code]

Le casier judiciaire en France remonte à la Deuxième République. Aujourd’hui, le casier judiciaire — dont le nom officiel est casier judiciaire national automatisé — est un fichier informatisé tenu par un centre de traitement situé à Nantes depuis 1966 et placé sous l'autorité du ministre de la Justice ; le casier judiciaire est régi par le Code de procédure pénale.

Suisse[modifier | modifier le code]

Le principe du casier judiciaire est institué par le titre 6 du Code pénal suisse[4]. Il a pour but, entre autres, d'assurer la conduite des procédures pénales, l'exécution des peines et des mesures, de vérifier la bonne intégration de la personne lors du processus de naturalisation, de collecter des statistiques en matière pénale ou d'exclure une personne du service civil ou de l'armée[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean Pradel, Droit pénal comparé, Paris, Dalloz, , 3e éd., 892 p. (ISBN 978-2-247-07151-7), p. 555 .
  2. Educaloi
  3. Casierjudiciaire.ca Durée - Les impacts du casier judiciaire. En ligne. Page consultée le 2022-02-19
  4. Titre 6 : Casier judiciaire, Code pénal suisse
  5. Art. 365, Code pénal suisse

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Auguste Doat, Étude historique, juridique et critique du casier judiciaire, Privat, 1899.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • ECRIS, programme d'échange et d'interconnexion des casiers judiciaires entre les États-membres de l’Union européenne
  • Ordonnance pénale Ce lien renvoie vers une page d'homonymie