Caserne Barbot

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Caserne Barbot
Bayern Kaserne
Image illustrative de l’article Caserne Barbot
Vue de l'avenue de Lattre : caserne Barbot à droite, Lattre-de-Tassigny à gauche et le magasin aux vivres au centre en arrière-plan

Lieu Metz
Type d’ouvrage Caserne
Construction 1890-1893
Coordonnées 49° 06′ 40″ nord, 6° 10′ 06″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Caserne Barbot Bayern Kaserne
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Caserne Barbot Bayern Kaserne
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(Voir situation sur carte : Moselle)
Caserne Barbot Bayern Kaserne
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(Voir situation sur carte : Metz)
Caserne Barbot Bayern Kaserne

La caserne Barbot, Bayern Kaserne à l’origine, est une ancienne caserne d’infanterie construite pendant l’annexion allemande à Metz. Elle fait alors partie d’un vaste ensemble de casernes, appelé Prinz-Friedrich-Karl Kaserne.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Le Kaiser Guillaume II.

Déjà au XVIIe siècle, Vauban avait déclaré que si chaque forteresse défendait une province, Metz défendait l'État. Deux siècles plus tard, alors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire français.

De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2].

Dans cette pépinière de généraux[note 1], se côtoient des Bavarois aux casques à chenille, des Prussiens et des Saxons aux casques à pointe et aux uniformes vert sombre, ou encore des Hessois aux uniformes vert clair[3].

L'empereur Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz, n’hésite pas à déclarer :

« Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[4]. »

Construction et aménagements[modifier | modifier le code]

Les bâtiments sont construits de 1890 à 1893 pour y loger la garnison allemande qui s’est étoffée depuis la création du XVI. Armeekorps à Metz. Comme la caserne de Lattre-de-Tassigny, la caserne Barbot fait alors partie d’un vaste ensemble de casernes, appelé Prinz-Friedrich-Karl Kaserne, et situé entre l’avenue de Lattre-de-Tassigny, l’avenue Joffre, la place du Roi-George et la rue Wilson. Cet ensemble se caractérise par une architecture néoclassique utilisant des briques rouges rappelant l'architecture anglo-saxonne telle que sous les ères georgiennes et victoriennes.

Affectations successives[modifier | modifier le code]

Le 4e régiment d'infanterie royal bavarois (de)[note 2] est le premier à prendre ses quartiers dans la caserne, qui restera allemande jusqu’en 1919. En 1919, la Bayern Kaserne est investie par l’armée française. Elle est aussitôt rebaptisée Barbot, en l’honneur du général Ernest Jacques Barbot, mort pour la France.

Le 146e régiment d'infanterie de ligne y prend ses quartiers en 1933.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la caserne Barbot fait office de Lazarett, un hôpital militaire allemand.

En , l’Éducation nationale prend possession des lieux et y installe une annexe du lycée Fabert. Aujourd’hui, le collège Barbot et la cité scolaire Georges-de-La-Tour se partagent les lieux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
  2. Le 4e régiment d’infanterie royal bavarois (de) était une formation de l'armée bavaroise, armée qui, bien qu'intégrée à la Deutsches Heer depuis 1871, conserva des unités propres jusqu’en 1919.

Références[modifier | modifier le code]

  1. René Bour, Histoire de Metz, 1950, p. 227.
  2. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
  3. François Roth, Metz annexée à l’Empire allemand : 1871-1918, (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p. 362).
  4. Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]