Cartouche (route)

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Dans le domaine de la signalisation routière, un cartouche est un signal de localisation qui permet d’identifier le type et le numéro de la voie sur laquelle se trouve l’usager.

Cartouche de type E42 sur une route nationale (N20)

En France[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premiers cartouches[modifier | modifier le code]

Les cartouches apparaissent en France dès la première normalisation de la signalisation en 1946. Ils font alors partie intégrante du panneau de direction et ne sont pas un signal en tant que tel.

Il existe alors cinq cartouches, avec des fonds de couleurs différentes et un préfixe spécifique selon la classification de la route :

  • rouge, préfixe N, pour les routes nationales;
  • jaune, préfixe D, pour les routes départementales;
  • blanc, préfixe C, pour les routes communales;
  • blanc, préfixe R, pour les chemins ruraux;
  • et vert, préfixe F, pour les chemins forestiers.

Le cartouche européen[modifier | modifier le code]

Le 15 novembre 1975 est adopté à Genève l'accord européen sur les grandes routes de trafic international, dit accord « AGR ». Cet accord dépassait par ailleurs largement la signalisation, puisqu'il s'agissait avant tout de mettre en place un plan coordonné de construction et d'aménagement de ce qui allait devenir plus tard le RRTE (Réseau routier transeuropéen encore réseau TERN, Trans-European Road Network). La France n'a ratifié cet accord qu'en 1984. Cela impliquait de donner un début de consistance au réseau européen et, pour cela, la France s'était engagée à introduire les cartouches à fond vert, marquant la spécificité des routes du réseau européen.

La décision française était d'introduire ces numéros européens soit par des cartouches, soit par des encarts (circulaire du 20 août 1987)[1]. Toutefois deux écueils ne furent pas résolus correctement par cette circulaire : d’une part l’intégration esthétique, d’autre part le problème des troncs communs qui aboutit à un empilage de cartouches.

Types de cartouches en France[modifier | modifier le code]

Composition d'un cartouche routier en fonction de la hauteur de composition Hc
Cas le plus courant pour Hc=100 mm

Cartouches réglementaires[modifier | modifier le code]

Les différents types de cartouches réglementaires en France sont définis dans l'instruction interministérielle sur la signalisation routière du 22 octobre 1963 (5e partie - Signalisation d’indication, des services et de repérage)[2]. Ils sont au nombre de 7 :

À propos des cartouches des routes métropolitaines[modifier | modifier le code]

La métropole Nice Côte d'Azur a mis en place en 2012 un nouveau type de cartouche pour identifier les routes relevant de sa compétence[4],[5], celui-ci : . Ce cartouche a été généralisé à toute la France par un arrêté ministériel du [3]. Depuis, plusieurs autres métropoles l'utilisent :

  • Dans La métropole de Lyon en 2019, les anciennes autoroutes et traversant Lyon deviennent des routes métropolitaines et .

Cartouche de route non réglementaire[modifier | modifier le code]

En 2014, la collectivité territoriale de Corse a également mis en place un nouveau type de cartouche pour identifier les routes territoriales dont elle a la gestion depuis 1993[7].

Ces nouveaux cartouches ne sont pas réglementaires.

Hauteur de composition[modifier | modifier le code]

La hauteur de composition Hc d’un cartouche est égale à la hauteur de base : Hc = Hb, qui dépend elle-même de la vitesse d'approche des véhicules. Dans le cas où le cartouche surmonte un panneau de petites dimensions, il est admis d’adopter Hc = Hb – 1 afin de rééquilibrer visuellement les surfaces.

Les indices d’ordre éventuels ont une hauteur de composition de Hc – 2 gammes.

Pour rappel, les différentes gammes de hauteur de caractères (en mm) sont les suivantes :

400 - 320 - 250 - 200 - 160 - 125 - 100 - 80 - 62,5 - 50 - 40 - 30 et 20 mm.

Composition graphique[modifier | modifier le code]

Exemple graphique

L’identification de la voie portée sur le cartouche est inscrite en caractères L1 ou L2 selon que le fond est clair ou foncé y compris les indices d'ordre.

Le cartouche ne comporte pas de listel et un espace de largeur égale à 0,25 Hc doit exister entre le rectangle circonscrit à l'identification de la voie et le bord du cartouche.

Autres pays[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La signalisation routière en France de 1946 à nos jours – Marina Duhamel-Hertz – Jacques Nouvier – AMC Éditions - 1998
  2. « Instruction interministérielle sur la signalisation routière du 22 octobre 1963 - 5ème partie - Signalisation d’indication, des services et de repérage - Approuvée par l’arrêté du 6 décembre 2011 modifiant l’arrêté du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des routes et autoroutes », sur equipementsdelaroute.equipement.gouv.fr, (consulté le ), voir annexe 24 page 88
  3. a et b « Arrêté du 12 décembre 2018 relatif à la modification de la signalisation routière », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ), voir article 8
  4. « La Métropole Nice Côte d'Azur s'invite sur les bornes kilométriques », sur nicematin.com, (consulté le ).
  5. « Des bornes bleu cyan au bord des routes « métropolitaines » », sur lagazettedescommunes.com, (consulté le ).
  6. Gaël Autier, « Mobilité : Les routes départementales disparaissent progressivement au profit de routes métropolitaines autour de la capitale des Flandres »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur flandrepresse.fr, (consulté le ).
  7. « Changement de dénomination des routes nationales en routes territoriales à l'automne 2014 », sur corse.fr, .

Sources[modifier | modifier le code]

  • Instruction interministérielle du 22 mars 1982 relative à la signalisation de direction.
  • Cartouches européens :
    • Identification : Décret n°84-164 du 2 mars 1984
    • Positionnement : Circulaire du 20 août 1987

Voir aussi[modifier | modifier le code]