François Marty

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François Marty
Image illustrative de l’article François Marty
Le cardinal Marty, photographié par le studio Harcourt.
Biographie
Nom de naissance Gabriel Auguste François Marty
Naissance
Vaureilles (France)
Ordination sacerdotale par Charles Challiol
Décès (à 89 ans)
Villefranche-de-Rouergue (France)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le pape Paul VI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de Saint-Louis-des-Français
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Marcel-Marie Dubois
Dernier titre ou fonction Archevêque émérite de Paris
Prélat de la Mission de France
Ordinaire des Orientaux de France
Archevêque de Paris
Prélat de la Mission de France
Archevêque de Reims
Archevêque titulaire d'Émèse (de)
Archevêque coadjuteur de Reims
Évêque de Saint-Flour
Autres fonctions
Fonction religieuse

Blason
« In Fide et Dilectione »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

François Marty, né le à Vaureilles (Aveyron) et mort le au lieu-dit Farrou[1], à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), est un ecclésiastique catholique français qui fut cardinal-archevêque de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Il naît au village de Pachins, près de Vaureilles (Aveyron), dans une famille pieuse d'agriculteurs, et il est baptisé Gabriel, Auguste, François[2] . En , il entre au petit séminaire de Villefranche-de-Rouergue. En , après un pèlerinage à Lourdes avec son père, il prend la décision d'entrer au grand séminaire.

Prélat[modifier | modifier le code]

Charles Challiol, évêque de Rodez, l'ordonne prêtre le en sa cathédrale. En , il est nommé vicaire à Villefranche-de-Rouergue, puis, en , à la paroisse Saint-Amans de Rodez. De à il est mobilisé. À son retour, il devient curé à Bournazel, puis, en , à Rieupeyroux. En , il devient archiprêtre de Millau, puis, en , vicaire général du diocèse de Rodez.

Le , il est nommé à l'évêché de Saint-Flour. C'est Marcel-Marie Dubois, évêque de Rodez, qui le consacre évêque le . Le , il est nommé coadjuteur de l'archevêque de Reims, Louis-Augustin Marmottin. Il reçoit la titulature d'archevêque d'Emesa. À la mort de Louis-Augustin Marmottin, le , il lui succède comme archevêque de Reims. C'est là, le , qu'il reçoit le général de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer lors d'une rencontre pour la paix entre les deux pays. En , il est nommé prélat de la Mission de France.

Le il devient archevêque de Paris, un mois après la mort du cardinal Veuillot. Son accent rocailleux (il roule les [r] comme un paysan aveyronnais) provoque la joie (et les moqueries) des Parisiens. Il est créé cardinal au consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de Saint-Louis-des-Français. Il affronte de plein fouet la période d'effondrement de la pratique catholique qui démarre après et se poursuit pendant toutes les années 1970-1980. En , il célèbre la messe à Notre-Dame de Paris en hommage au général de Gaulle, après sa mort, en présence du président de la République Georges Pompidou, du gouvernement et des chefs d'État étrangers. En , il se rend à Jérusalem. En , il accueille le pape Jean-Paul II en visite apostolique pour la première fois en France, en tant que pontife. Cela marque le début de la fin de la « théologie de l'enfouissement » chère au cardinal. Il fait ses adieux à Paris, le . Le cardinal Jean-Marie Lustiger lui succède[3].

Décès[modifier | modifier le code]

Dès le , il se retire dans l'Aveyron, à Monteils au couvent des Dominicaines. En , il meurt tragiquement, happé par un train, à un passage à niveau, dans la Citroën 2CV que les catholiques de Paris lui avaient offerte pour son départ[4] et à propos de laquelle il aurait alors déclaré : « Elle me conduira au paradis »[5],[6].

Parcours ecclésiastique[modifier | modifier le code]

Responsabilités exercées au sein de la Conférence des évêques de France[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le cardinal Marty est mort il y a 20 ans », La dépêche du Midi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Archives départementales de l'Aveyron, commune de Vaureilles, année 1904, acte de naissance no 22 (sans mention marginale de décès) », sur archives.aveyron.fr (consulté le ).
  3. « Lui aussi déjà, s’appelait François ! Voilà 20 ans, le cardinal Marty nous quittait. », sur actu.fr, 26 janviern 2014 (consulté le ).
  4. « MARTY Gabriel Auguste Francois », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  5. « François Marty, notre ami », sur lavie.fr (consulté le ).
  6. « La mort de l'ancien archevêque de Paris François Marty, paysan pragmatique et conciliant », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roch-Étienne Noto (préf. Georges Gilson), Priez 15 jours avec le cardinal Marty, Bruyères-le-Châtel, Nouvelle Cité, coll. « Prier 15 jours », (ISBN 978-2-85313-723-2).
  • Daniel Escoulen, François Marty : évêque en France, Rodez, Éd. du Rouergue, , 445 p. (ISBN 2-905209-52-6).
  • Olivier Landron, Le cardinal Marty : 1904-1994, Paris, Cerf, , 357 p. (ISBN 978-2-204-10384-8).

Liens externes[modifier | modifier le code]