Canot à glace

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Canot à glace
Image illustrative de l’article Canot à glace
La course du Carnaval de Québec de 2011
Généralités
Type Canoë-kayak
Lieux Québec
Caractéristiques courantes

Anciennement un moyen de transport essentiel en hiver, liant entre elles les deux rives et les îles du fleuve Saint-Laurent, au Québec, le canot à glace est aujourd'hui un loisir et une épreuve de compétition haute en couleur, approchant le sport extrême.

La pratique du canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent a été désignée comme élément du patrimoine immatériel[1].

Fréquence[modifier | modifier le code]

Le canot à glace trouve naissance et se pratique au Québec, dans le fleuve Saint-Laurent, et parfois aussi en Ontario dans les Grands-Lacs. Probablement du fait de l'Histoire, de la géographie et des conditions particulières au fleuve Saint-Laurent, il ne semble pas y avoir de pratique de ce sport ailleurs dans le monde, dans les pays scandinaves ou slaves par exemple. Le plus important événement de canot à glace est sans doute la course du Carnaval de Québec, confrontant une cinquantaine d'équipes (2007) réparties dans trois catégories : élite homme, élite femme et sport.

Canotiers[modifier | modifier le code]

Entre deux et trois cents canotiers pratiquent ce sport dans la région de Québec et des îles en aval (2007). Il y a aussi des équipes d'ailleurs au Québec (Rimouski, Sorel, etc.). On compte, en outre, des équipes provenant de l'extérieur du Québec, dont (2006) une équipe de Calgary, une de Chicago et une autre de France. Un organisme (l'Association des coureurs en canot à glace du Québec inc., ou ACCGQ) regroupe les canotiers, règlemente la pratique compétitive et promeut le sport.

Canots[modifier | modifier le code]

Matériaux[modifier | modifier le code]

Les canots, anciennement fait en bois, sont aujourd'hui fabriqués en résine d'époxy coulée sur une matrice de fibre de verre encadré par une armature interne métallique. La fibre de carbone et le kevlar sont parfois employés, bien que le prix de ces matériaux ainsi que des poids minimums règlementaires dissuadent leur utilisation étendue chez les équipes de course.

Dimensions[modifier | modifier le code]

Masse[modifier | modifier le code]

La masse à vide de l'embarcation varie typiquement entre 100 et 160 kg, avec des cas extrêmes de 84 et 168 kg. Les minimums règlementaires sont de 102,3 kg (équipes féminines) et 113,6 kg (équipes masculines ou mixtes).

Longueur[modifier | modifier le code]

La longueur hors tout (règlementaire, poignées exclues) varie de 6,0 à 8,6 m.

Largeur[modifier | modifier le code]

La largeur minimale (règlementaire) extérieure est de 87,63 cm mesurée à 15,5 cm du fond et une largeur minimale (règlementaire) au niveau des plats-bords de 122 cm.

Modèles[modifier | modifier le code]

On recense huit grandes familles de modèles, chacune basée sur une conception de moule.

Inventaire de la flotte des canots à glace actuellement recensés (ACCGQ, 2006)
Modèle Versions Nombre recensés Plage de masse à vide (kg) Plus vieux Plus récent
Boréal Design S 3 [136 ; 136] 2005 2006
Capelan S 47 [102 ; 152] 1999 2006
Épaulard S, M 23 [103 ; 143] 1987 1998
Gilbert S 1 [116 ; 116] 1990 1990
Lachance S 2 dnd 1997 1999
Narval S, M 2 [117 ; 128] 1991 1991
Rorqual S, I et II 4 [113 ; 168] 1998 2002
Sardine S, M, I à IV 15 [84 ; 134] 1987 1999

Légende :

  • S : modèle standard
  • M : modèle modifié
  • III : numéro de version
  • dnd : donnée non-disponible

Techniques[modifier | modifier le code]

Déplacement "à la trottinette" (Défi canot à glace Montréal, 2014)

Affrontant le froid, contre vents et marées, à travers les glaces et le frasil dans des conditions de courants capricieuses, les canotiers à glace mènent leur embarcation tantôt à la rame, tantôt à la « trottinette », ou encore en « danseuse »[pas clair], ou bien une combinaison de ces positions de base.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Genest, Bernard, Le canot à glace : un patrimoine immatériel unique et exceptionnel, in Rabaska : revue d'ethnologie de l'Amérique française, Vol. 8 (2010), p. 51-58.
  • Lavoie, Richard, Naviguer en canot à glace, un patrimoine immatériel, Québec, Les Éditions GID, 2012, 236 p.
  • Université Laval, Le canot à glace, Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel - irepi.ulaval.ca