Canal de Savières

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Canal de Savières
Illustration
Le canal de Savières en direction de Chanaz.
Caractéristiques
Longueur 4,5 km [1]
Bassin 560 km2
Bassin collecteur Rhône
Cours
Source Lac du Bourget
· Localisation Marais de Chautagne (commune de Chindrieux)[2]
· Altitude 231 m
· Coordonnées 45° 48′ 18″ N, 5° 49′ 32″ E
Confluence le Rhône
· Localisation Commune de Chanaz[1]
· Altitude 230 m
· Coordonnées 45° 48′ 45″ N, 5° 47′ 11″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Aucun
· Rive droite Canal d'irrigation
Pays traversés Drapeau de la France France
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes
Principales localités Chanaz

Le canal de Savières est un petit cours d'eau de France constituant l'émissaire du lac du Bourget en Savoie[2],[3]. Canalisé au cours des XIXe et XXe siècles[2], il est un des rares cas de cours d'eau d'Europe dont le cours peut s'inverser naturellement et en intégralité lors des crues du Rhône[1],[3]. Le niveau du lac du Bourget peut alors monter de plusieurs mètres, les eaux qu'il reçoit du Rhône se rajoutant à ceux de ses affluents naturels[1].

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Vue du lac du Bourget depuis le Grand Colombier : le canal de Savières (non visible) prend son origine dans le lac du Bourget (dernier plan), contourne le mont Landard (à droite) avant de se jeter dans le Rhône (premier plan) juste après Chanaz (sur la droite hors de la photo).
Vue du lac du Bourget depuis le Grand Colombier : le canal de Savières (non visible) prend sa source dans le lac du Bourget (dernier plan), contourne le mont Landard (à droite) avant de se jeter dans le Rhône (premier plan) juste après Chanaz (sur la droite hors de la photo).

Le canal de Savières constitue l'émissaire canalisé du lac du Bourget[2],[3]. Cours d'eau sans source, il y prend son origine à son extrémité septentrionale dans les marais de Chautagne. Il s'écoule alors en contournant l'extrémité nord du mont Landard en prenant une direction nord-ouest puis en bifurquant vers le sud-ouest au niveau du hameau des Granges. Après une course de 4,5 kilomètres, le canal de Savières se jette dans le Rhône juste après avoir traversé le village de Chanaz[1]. Il ne possède aucun affluent naturel et ne reçoit les eaux que d'un canal d'irrigation sur sa rive droite et provenant de la commune de Vions. Il constitue les limites naturelles entre les communes de Chindrieux et Vions sur sa rive droite et Conjux et Chanaz sur sa rive gauche.

Canalisé afin de le rendre navigable, son régime hydrologique est partiellement dépendant des aménagements entrepris et notamment de l'écluse de Chanaz qui régule son débit à son embouchure. Ses gestionnaires sont l'État et la compagnie nationale du Rhône[2].

Le canal de Savières est un des rares cours d'eau d'Europe dont l'écoulement peut s'inverser à la fois sur toute sa longueur et de manière naturelle[1],[3]. Ce phénomène survient lorsque le Rhône est en crue et que son niveau dépasse celui du canal de Savières[1]. L'eau du fleuve reflue alors en direction du lac du Bourget qui, privé ainsi de tout émissaire et recevant les eaux du Rhône en plus de ses affluents naturels, peut voir son niveau s'élever de plusieurs mètres[1],[note 1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Vue du Canal de Savières à Chanaz.
Vue du canal de Savières aménagé à Chanaz.

Le canal de Savières est utilisé comme voie navigable dès l'époque du Néolithique et constitue pendant une longue période la principale voie de communication entre la France et la Savoie[3].

À partir du XIXe siècle, il est canalisé afin de rendre la navigation fluviale plus aisée[2]. Il acquiert sa configuration actuelle en 1985 lorsque la compagnie nationale du Rhône effectue les derniers aménagements, représentés par l'écluse de Chanaz[2] ainsi que le barrage de Savières qui rehausse le niveau du canal du Haut-Rhône de quatre mètres[1]. L'écluse de Savières a une longueur utile de 18 mètres, une largeur de 5,25 mètres, un mouillage minimal (profondeur) de 1 mètre et une hauteur libre de 5,05 mètres[2]. L'écluse fonctionne en libre service par commande électrique[réf. nécessaire]. Une passerelle installée en 1989 à Chanaz reliant les deux berges du canal a été entièrement conçue et fabriquée par les professeurs et les élèves du lycée Gaspard-Monge de Chambéry[réf. nécessaire].

Économie[modifier | modifier le code]

Le canal est utilisé pour la navigation essentiellement touristique pour des bateaux de plaisance et de compagnies privées[3].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Toute proportion gardée, ce régime hydrologique est comparable à celui du Tonlé Sap au Cambodge

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (fr) « Compagnie des Bateaux du Lac du Bourget et du Haut-Rhône - Présentation »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur gwel.com (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h (fr) « Histoire & Patrimoine des Rivières & Canaux - Canal de Savières », sur projetbabel.org (consulté le ).
  3. a b c d e et f (fr) « Site officiel de la ville de Chanaz - Le canal de Savière »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur chanaz.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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