Camp de Fossoli

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Camp de Fossoli

Le camp de Fossoli fut un camp de prisonniers de guerre situé à Fossoli (commune de Carpi) en Émilie-Romagne aménagé par les Italiens en 1942 et utilisé par la suite par les SS comme camp de regroupement et de transit (en allemand: Polizei- und Durchgangslager) de prisonniers politiques et raciaux, lesquels avaient pour destination les camps de concentration d'Auschwitz, de Dachau, de Flossenbürg et de Buchenwald.

Histoire

Pendant la guerre

Créé par les Italiens en mai 1942 comme camp de prisonniers de guerre pour les Anglais, le camp est construit en toile. Il est occupé par les nazis à partir du 8 septembre 1943 (Armistice de Cassibile), intéressé par la structure désormais en dur et par sa position géographique. En effet Fossoli est un point stratégique sur la ligne ferroviaire en direction du nord vers les camps d'extermination. Fin 1943, le camp est cédé à la République sociale qui l'utilise comme centre de rassemblement des Juifs. À partir de juin 1944, la gestion du camp passe de nouveau entre les mains des SS. Entre juin et août 1944, le processus de déportation atteint son maximum avec un transit de 5 000 personnes, pour la moitié de Juifs. Le 12 juillet 1944, 67 officiers et insoumis appelés aux armées par la république sociale sont fusillés au polygone de tir de Cibeno, dans la périphérie de Carpi. De la gare de Carpi partent huit convois ferroviaires dont cinq pour Auschwitz. Dans le premier train le (22 février), se trouve Primo Levi qui dans son livre "Se questo è un uomo" et dans la poésie "Tramonto a Fossoli" rappelle sa présence dans le camp.

Le 2 août 1944, par sécurité, le camp est abandonné et transféré à Bolzano - Gries-Quirein.

Après-guerre

Après la guerre, le camp a été utilisé comme habitation. Il fut occupé de 1947 à 1952 par la communauté catholique Nomadelfia et de 1953 à la fin des années 1960 par les exilés d'Istrie. L'utilisation civile du camp lui conféra un aspect neuf et très différent, les structures existantes ayant été grandement modifiées effaçant ainsi quasiment les traces du passé.

Il ne reste actuellement que les murs des baraquements. La commune de Carpi, actuel propriétaire, a réalisé un musée de la déportation et a confié l'ensemble à la "Fondation Fossoli".

Bibliographie

  • (it) Danilo Sacchi. Fossoli: transito per Auschwitz. Quella casa davanti al campo di concentramento. Firenze: La Giuntina, 2002. ISBN 8880571389
  • (it) Paolo Paoletti. La strage di Fossoli. Milano: Mursia, 2004. ISBN 8842532851

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Sources