Squid (arme)

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Un Squid.

Le Squid (« Calmar ») est une arme anti-sous-marine britannique de la Seconde Guerre mondiale. C'est un mortier triple projetant des grenades anti sous-marines. Cette arme remplacera le « Hérisson » (Hedgehog) et sera à son tour remplacée par le « Limbo ».

Origine[modifier | modifier le code]

Mise en chantier en 1942, sous les auspices du Directorate of Miscellaneous Weapons Development (en), cette arme est testée pour la première fois en , sur le HMS Ambuscade.

Le HMS Hadleigh Castle sera le premier escorteur à en être pourvu. Pendant le second conflit mondial, 70 escorteurs en seront équipés.

Description[modifier | modifier le code]

Chargement d'un mortier Squid (1952).

Il s'agit de 3 tubes de mortier de 305 mm sur un même affût. Ils sont légèrement divergents pour que les charges lancées forment un triangle autour de la cible visée.

Mortiers Squid sur HMS Loch Fada, en 1944. Noter les dispositifs d'aide au rechargement.

Les tubes peuvent être orientés de 90° pour faciliter le chargement des projectiles de 177 kg, portant 94 kg d'explosif (Minol[1]). Les projectiles ont une vitesse de descente dans l'eau de 13,5 m/s. Leur profondeur maximum efficace est de 294 m. Les charges sont réglées pour exploser à la même profondeur.

L'installation habituelle est de deux affûts par navire, tirant en même temps sur l'avant.

La mise en place du Squid imposait de retirer une pièce d'artillerie, ce que certains commandants ont refusé[2].

Mise en œuvre[modifier | modifier le code]

Le Squid est couplé avec l'ASDIC. Le retard à l'explosion est réglé en fonction de la position de la cible repérée. Les charges sont ainsi réglées pour exploser 7,6 m au-dessus ou au-dessous de la coque du sous-marin, qui est écrasée par la pression due aux explosions.

Des essais menés après guerre ont estimé que le Squid avait un pouvoir létal 9 fois supérieur à celui des grenades anti sous-marines[3].

Efficacité[modifier | modifier le code]

Le premier succès est daté du , lorsque le HMS Loch Killin détruisit le U-333.

Au cours du conflit, le Squid est crédité de la destruction de 17 sous-marins, en 50 attaques.

Évolution[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 1959, 195 Squid seront installés.

Le dernier tir de Squid pour la Royal Navy aura lieu en 1977, avec le HMS Salisbury (F32).

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Due to shortages of TNT and RDX (cyclonite) in World War II, the British used a 50/50 mixture of ammonium nitrate and TNT (amatol) in naval mines and depth charges. This low grade explosive was later improved by the addition of about 20% aluminium powder, producing minol.
  2. Zimmerman, p. 128-9.
  3. Zimmerman, David. Great Naval Battle of Ottawa (Toronto: University of Toronto Press, 1989), p. 127.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) John Campbell, Naval weapons of WW2, 1985, Conway Maritime Press, réédité 2007, Naval Institute Press, (ISBN 978-0-87021-459-2).
  • (en) David Owen, Anti-submarine warfare, an illustrated history, 2007, Seaforth Publishing & Naval Institute Presse, Annapolis, (ISBN 978-1-59114-014-6)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]