Caius Iulius Iullus (consul en -447)

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Caius Julius Iullus
Fonctions
Consul
avec Lucius Verginius Tricostus
Consul
avec Lucius Verginius Tricostus
Consul
avec Marcus Geganius Macerinus
Sénateur romain
Biographie
Naissance
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
C. Iulius [Iullus]Voir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine archaïque (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Julii Iuli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Statut

Caius Iulius Iullus ou Mento[1] est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C., consul en 447, 435 et peut-être 434 av. J.-C.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est membre de la gens patricienne des Iulii. Il est peut-être le fils de Caius Iulius Iullus, consul en 482 av. J.-C. et décemvir en 451 av. J.-C.[2] Pour l'année 447 av. J.-C., Diodore de Sicile lui donne le praenomen de Lucius mais utilise celui de Caius pour l'année 435 av. J.-C.[2],[a 1]

Biographie[modifier | modifier le code]

Premier consulat (447)[modifier | modifier le code]

Il est élu consul en 447 av. J.-C. avec Marcus Geganius Macerinus[3], alors que les tensions entre les plébéiens et les patriciens restent vives après la destitution du second collège de décemvirs. Avec son collègue, ils poursuivent la politique d’apaisement initiée par leurs prédécesseurs et renoncent à mobiliser le peuple pour mener des guerres contre les Volsques et les Èques, ne souhaitant pas prendre le risque de déclencher une révolte populaire[a 2].

Deuxième consulat (435)[modifier | modifier le code]

Il est de nouveau consul en 435 av. J.-C. avec Lucius Verginius Tricostus[4]. L'épidémie de peste qui sévit à Rome redouble d'intensité, entrainant une forte hausse de la mortalité. Les Fidénates, profitant du fait que Rome soit ainsi paralysée, lancent des raids et ravagent le territoire de la ville puis, s'unissant aux Véiens, traversent l'Anio et établissent un camp près de Rome. Caius Iulius mène une armée qu'il installe près des armées ennemies, tandis que son collègue Lucius Verginius convoque le Sénat dans le temple de Quirinus.

Avec l'accord de Caius Iulius, Lucius Verginius nomme Quintus Servilius Structus Priscus dictateur et Postumius Aebutius Helva Cornicen devient son maître de cavalerie[a 3],[4]. Le dictateur défait les troupes étrusques qu'il repousse dans Fidènes puis s'empare de la citadelle de la ville réputée imprenable[a 4] et reçoit le cognomen de Fidenas.

C'est durant ce consulat que les censeurs Caius Furius et Marcus Geganius procèdent pour la première fois à un cens dans la Villa Publica, sur le Champ de Mars[5].

Troisième consulat (434)[modifier | modifier le code]

L'année suivante, en 434 av. J.-C., Tite-Live signale qu'on ne sait pas si ce sont des consuls ou des tribuns consulaires qui sont élus. Selon Macer Licinius, Caius Iulius et Lucius Verginius Tricostus sont réélus comme consuls mais il semble peu probable que les deux consuls de l'année passée aient pu poursuivre leur mandat l'année suivante[6]. Une autre hypothèse donne pour consuls Marcus Manlius Capitolinus et Quintus Sulpicius Camerinus Praetextatus. Enfin, selon une troisième hypothèse, des tribuns consulaires auraient été élus[5].

Les Étrusques réagissent à la prise de Fidènes et se réunissent en une grande assemblée. La réaction des Étrusques fait craindre aux Romains une nouvelle offensive, de plus grande ampleur. Il est alors décidé de nommer un nouveau dictateur : Mamercus Aemilius Mamercinus[a 5],[6]. Finalement, ce dernier n'a pas à mobiliser l'armée car les Étrusques de la dodécapole renoncent à apporter leur soutien aux Véiens. Cependant, avant d'abdiquer, Mamercus Aemilius Mamercinus fait voter la diminution de la durée du mandat de la censure à dix-huit mois par l'intermédiaire de la Lex Aemilia[a 6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Sources modernes :
  1. Flobert 1995.
  2. a et b Broughton 1951, p. 51.
  3. Broughton 1951, p. 50.
  4. a et b Broughton 1951, p. 60.
  5. a et b Broughton 1951, p. 61.
  6. a et b Broughton 1951, p. 62.
  • Sources antiques :
  1. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XII, 49
  2. Tite-Live, Histoire romaine, III, 65, 5-11
  3. Tite-Live, Histoire romaine, IV, 21
  4. Tite-Live, Histoire romaine, IV, 22
  5. Tite-Live, Histoire romaine, IV, 23
  6. Tite-Live, Histoire romaine, IV, 24

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Auteurs antiques[modifier | modifier le code]

Auteurs modernes[modifier | modifier le code]

  • (fr) Annette Flobert (trad. du latin), Tite-Live, Histoire romaine, Livres I à V, Paris, Flammarion, , 643 p. (ISBN 2-08-070840-6)
  • (en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p. (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]