COMAC (Résistance)

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COMAC est l'appellation usuelle du Comité d'action militaire, organe créé par le Comité central des mouvements de Résistance, le , pour diriger les Forces françaises de l'intérieur (FFI), qui intégraient en principe toutes les unités armées des différents mouvements de la Résistance intérieure française. En fait, cet organe est d'abord appelé le COMIDAC.

En , le COMIDAC est composé de Maurice Chevance-Bertin, représentant les mouvements de zone sud, de Jean de Vogüé, représentant les mouvements de zone nord et de Pierre Villon, représentant le Front national communiste. Marcel Degliame, représentant du CNR, le général Pierre Dejussieu, chef de l'état-major national des FFI et Louis-Eugène Mangin, délégué militaire national représentant le CFLN d'Alger assistent également aux séances.

Le Front National essaye d'abord de s'opposer à la représentation de l'ORA, suspectée d'attentisme avant d'accepter l'entrée du général Georges Revers à titre de conseiller technique.

Par son ordonnance du , De Gaulle tente de limiter les pouvoirs du COMIDAC, mais cette ordonnance n'est pas réellement appliquée par ses représentants en France qui ont pris le parti de composer avec les mouvements de résistance intérieure.

Le , le Conseil national de la Résistance (CNR) décide que le COMIDAC relève de son autorité et prend le nom de COMAC. Il est composé des "3V" : Pierre Villon, représentant du CNR et du Front National, Valrimont Maurice Kriegel (zone sud) et Vaillant (Jean de Vogüé), zone nord. Le représentant des FFI est alors Alfred Malleret, et le représentant du CFLN, Jacques Chaban-Delmas, délégué militaire national. D'autres personnalités, comme le général Revers assistent parfois aux séances.

La place exacte du COMAC, au sein duquel les communistes (Villon, Valrimont, Malleret) sont en force, n'est pas très claire, et d'autres organes revendiquent également la direction des unités armées de la Résistance: l'état-major des FFI (EMFFI), dirigé par le général Koenig, et un autre Comidac, créé à Alger.

Selon l'historien François Marcot, le COMAC n'a jamais été réellement un organisme de « direction et de commandement » sur l'ensemble de la France, où le pouvoir réel appartenait aux chefs résistants régionaux ou locaux, mais lors de la libération de Paris, le COMAC, qui siégeait dans la capitale, a pu jouer un rôle important.

Sources de l'article[modifier | modifier le code]

François Marcot, article Comité d'action militaire in Dictionnaire historique de la Résistance, direction François Marcot, Flammarion, 2006