CK Vulpeculae

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Nova Vulpeculae 1670

CK Vulpeculae
Description de cette image, également commentée ci-après
La nova de 1670 près de Beta Cygni
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 47m 37,9577s[1]
Déclinaison +27° 18′ 41,792″[1]
Constellation Petit Renard
Magnitude apparente 2,6 - 20,7

Localisation dans la constellation : Petit Renard

(Voir situation dans la constellation : Petit renard)
Astrométrie
Mouvement propre μα = +6,698 ± 0,141 mas/a[1]
μδ = +1,973 ± 0,197 mas/a[1]
Parallaxe 0,066 0 ± 0,185 8 mas[1]
Distance 2 280 ± 490 al
(700 ± 150 pc)
Caractéristiques physiques
Luminosité 0,9 L
Température 14 000 - 100 000 K

Désignations

CK Vul, Nova Vul 1670, 11 Vul, AAVSO 1943+27[2], HR 7539[3]

CK Vulpeculae (en abrégé CK Vul), aussi nommée 11 Vulpeculae (11 Vul), AAVSO 1943+27 ou encore Nova Vulpeculae 1670 (N Vul 1670), est une étoile variable de la constellation boréale du Petit Renard[4].

Découverte en 1670 et considérée depuis 1982 comme la plus ancienne des novas (classiques) observées à avoir été confirmée[5], sa nature est débattue par plusieurs travaux publiés depuis de 2015.

Découverte et confirmation[modifier | modifier le code]

Nova Vulpeculae 1670 a été découverte le à Dijon par l'astronome français Anthelme Voituret, dit père Anthelme ou don Anthelme, moine de l'ordre des Chartreux à la Sainte-Trinité de Champmol. Le rémanent de la nova n'a été redécouvert qu'en par Michael M. Shara et Anthony F. J. Moffat[6].

Nature contestée[modifier | modifier le code]

Les variations rapprochées de sa luminosité ne correspondent pas au modèle habituel de création d'une nova, des études commencées dans les années 1980 semblent établir, en 2015, les particularités de sa création en 1670. L'hypothèse a été émise qu'une collision de deux étoiles serait à l'origine de cette nova ; elles auraient été tellement rapprochées au moment de l'explosion que leurs cœurs ont été expulsés dans l'espace, « un événement rare »[7],[8]. Une étude publiée en 2018, basée sur des observations d'ALMA, a conclu que l'origine du phénomène est une collision entre une naine blanche et une naine brune[9]. Cependant une autre étude publiée en 2020 a montré que CK Vulpeculae se trouve en fait à 3,2+0,9−0,6 × 103 pc de la Terre, soit cinq à six fois la distance précédemment admise[10]; cela implique une luminosité intrinsèque environ vingt-cinq fois plus élevée. Cette luminosité fait finalement de cet événement un événement optique transitoire de luminosité intermédiaire (en) (ou ILOT, pour Intermediate luminosity optical transient) d'origine encore inexpliquée[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Early Data Release 3 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 649,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202039657, Bibcode 2021A&A...649A...1G, arXiv 2012.01533). Notice Gaia EDR3 pour cette source sur VizieR.
  2. (en) V* CK Vul -- Cataclysmic Variable Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H, lire en ligne)
  4. (en) Résultats pour « NOVA Vul 1670 » [html], sur l'application Compute constellation name from position de VizieR (consulté le 29 mars 2015)
  5. (en) « List of novae in the Milky Way [« Liste des novas de la Voie lactée »] » [html], sur Bureau central des télégrammes astronomiques (consulté le )
  6. (en) Michael M. Shara et Anthony F. J. Moffat, « The recovery of CK Vulpeculae (Nova 1670) – The oldest “old nova” » [« Redécouverte de CK Vulpeculae (Nova 1670) – L'aînée des “vieilles novas” »], The Astrophysical Journal, vol. 258,‎ , L41-L44 (DOI 10.1086/183826, Bibcode 1982ApJ...258L..41S, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
    L'article a été reçu par la revue The Astrophysical Journal le et accepté par son comité de lecture le .
  7. L’étoile mystérieuse de 1670 enfin comprise, article sur le blog passeurdesciences.blog, sur le site lemonde.fr, publié le 28 mars 2015.
  8. (en) Tomasz Kamiński et al., « Nuclear ashes and outflow in the eruptive star Nova Vul 1670 », Nature,‎ à paraître (DOI 10.1038/nature14257, Bibcode 2015arXiv150306570K, arXiv 1503.06570, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le )
    Les coauteurs de l'article sont, outre Tomasz Kamiński : Karl M. Menten, Romuald Tylenda, Marcin Hajduk, Nimesh A. Patel et Alexander Kraus.
    L'article a été reçu par la revue Nature le , accepté par son comité de lecture le et prépublié le .
    Il est en libre accès sur arXiv depuis le 23 mars 2015.
  9. (en) Stewart Eyres, A. Evans, A. Zijlstra et A. Avison, « ALMA Reveals the Aftermath of a White Dwarf—Brown Dwarf Merger in CK Vulpeculae », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 481, no 4,‎ , p. 4931–4939 (lire en ligne).
  10. a et b (en) D. P. K. Banerjee, T. R. Geballe et al., « Near-infrared Spectroscopy of CK Vulpeculae: Revealing a Remarkably Powerful Blast from the Past », The Astrophysical Journal Letters, vol. 904, no 2,‎ (DOI 10.3847/2041-8213/abc885, lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]