Bérenx
Bérenx | |||||
La mairie de Bérenx | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Pau | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Salies-de-Béarn | ||||
Maire Mandat |
Jean Domercq-Bareille 2014-2020 |
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Code postal | 64300 | ||||
Code commune | 64112 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
440 hab. (2014) | ||||
Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 30′ 13″ nord, 0° 51′ 21″ ouest | ||||
Altitude | Min. 25 m Max. 176 m |
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Superficie | 13,59 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Salies-de-Béarn | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
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Liens | |||||
Site web | http://www.berenx.fr | ||||
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Bérenx est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Aquitaine.
Géographie
Situation
Bérenx est située sur la rive gauche du gave de Pau.
Accès
La commune est desservie par les routes départementales 29 et 933.
Hydrographie
Bérenx est traversée[1] par le gave de Pau, affluent de l'Adour, et par son tributaire, l'arriou de Cazaubon.
L'arriou de Mondran, affluent du Saleys est également présent sur les terres de Bérenx.
Lieux-dits et hameaux
- Arroutix
- Cam
- Cassou
Communes limitrophes
- Baigts-de-Béarn et Ramous au nord
- Bellocq à l'ouest
- Salles-Mongiscard au sud-est
- Salies-de-Béarn au sud-ouest.
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Bérenx apparaît sous les formes Berencs (1240, cartulaire de Sorde[2]), Berens (1241, cartulaire de Sorde), Berenx (1385, censier de Béarn[3]), Berenxs (1461[4], titres de Béarn[5]), Verencxs (1548[4], réformation de Béarn[6]), Berenlx (1582[4], aliénations du diocèse de Dax[7]) et Berenx XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Étymologie
L'origine du toponyme pourrait être germanique : Bero, Ber, Bern, 'ours' - suivi d’un suffixe d’appartenance incus (ens, enx) 'villa' ou 'ville'.
La répartition de ces noms en Gascogne est capricieuse et inégale. Par contre on en rencontre beaucoup au sud de l’Adour. Les uns correspondent à des défrichements par les Francs de régions déshéritées qui avait rebuté les Gallo-romains sur des terres attribuées, sans doute à des vétérans des armées franques ; d’autres sont d’anciennes villas gallo-romaines, détruites par les francs, puis relevées et rebaptisées à la mode germanique.
En étudiant les noms germaniques de l’Adour, on s’aperçoit qu’ils sont souvent situés sur des points stratégiques : poste d’intérêt militaire ou de péages.
Les gorges étroites du gave de Pau à Bérenx, ont permis la construction d’un pont en bois et le touron de Saint Pic était un lieu idéal pour la défense et le contrôle du pont.
Autres toponymes
Larroque est un fief, vassal de la vicomté de Béarn, dépendant du bailliage de Rivière-Gave, mentionné en 1385[4] (censier de Béarn[3]) et 1538[4] (Larocque, réformation de Béarn[6]).
Graphie occitane
Son nom occitan gascon est Berencs.
Histoire
Paul Raymond[4] note qu'en 1385, Bérenx comptait soixante-et-onze feux et dépendait du bailliage de Rivière-Gave, nom d'un archiprêtré du diocèse de Dax qui tirait son nom du gave de Pau. La commune était une dépendance du diocèse de Dax ainsi que le chef-lieu du vic de Rivière Gave.
La région de Bérenx était occupée par des hommes préhistoriques, il y a plus de 4 000 ans, comme l’atteste la découverte en 1930 de haches de pierre polie datées de l’âge du cuivre (Chalcolithique). Trois de ces outils ont été découverts à 600 m au sud du touron de Saint Pic.
Le sommet du touron de Saint Pic, dominant la vallée du gave fut occupée par un camp fortifié entouré de larges et profonds fossés. Ce camp surveillait la vallée du gave, principale voie de communication. Sur ce lieu stratégique, le château féodal de Mongiscard fut construit en 1103 par Gaston IV de Béarn après la conquête du lieu sur les vicomtes de Dax à son retour de la première croisade.
Deux hautes tours, permettant de voir à plus de soixante kilomètres, entourées de fossés profonds, rendaient ce lieu imprenable. Lors de la révolte protestante de 1620, le capitaine huguenot Bensin se réfugia dans cette place forte. Après un siège le capitaine Bensin se rendit et Louis XII ordonna la démolition du château de Mongiscard en 1621. Il reste toujours sur le sommet les fossés et contrescarpes.
Au Moyen Âge Bérenx eu une certaine importance, sous Gaston Fébus on dénombrait 71 feux (foyers) ; au recensement de 1881, le village comptait encore 711 habitants.
Les troupes de Wellington traversèrent le gave aux gués de la Plaine et de la Liberté, après que Taupin eut détruit le pont en bois de Bérenx, et permit une victoire éclair des troupes britanniques sur les troupes de Soult le 27 février 1814 à Orthez. On raconte qu’une jolie Dame de Bérenx signala l’existence du gué de Bérenx à un capitaine britannique[8].
La colline de Lagisquet qui culmine à 172 mètres servit d’observatoire aux Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.
La principale activité du village fut toujours l’agriculture, l’artisanat mais aussi la pêche avec une pêcherie de saumons sur le gave jusqu’au début du XXe siècle siècle sans oublier la carrière du pont de Bérenx.
Pendant plusieurs siècles les sept moulins le long du ruisseau de Gouardère rythmèrent la vie du village.
- Dictons sur Bérenx
- Berenx, tredze bentz', 'treize vents'
- Quelques maisons de la localité sont situées sur un point très élevé et sont exposées à toutes les violences atmosphériques. La rose des vents, généralement connue en compte trente deux ; il faut donc supposer que les habitants de Berenx en ont une à leur usage particulier.
- Lou hourat de Berenx, lou pount de Berenx, 'le trou de Bérenx', 'le pont de Bérenx'
- Il y a un gouffre très profond sous le pont de Bérenx. D’une chose perdue, que l’on désespère de retrouver, on dit qu’ey debat lou pount de Berenx, 'elle est sous le pont de Bérenx'.
Politique et administration
Intercommunalité
Bérenx fait partie de cinq structures intercommunales[9] :
- la communauté de communes de Salies-de-Béarn ;
- le SIVU de Mongiscard ;
- le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau ;
- le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys.
Bérenx accueille le siège du SIVU de Mongiscard.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 440 habitants, en diminution de −9,28 % par rapport à 2009 (Pyrénées-Atlantiques : 2,53 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Économie
La commune fait partie de la zone d'appellation d'origine contrôlée (AOC) du Béarn et de celle de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
Patrimoine religieux
L'église Saint-Pierre Saint-Jean-Baptiste[14] fut reconstruite au XVIIIe siècle sur les ruines de l'édifice antérieur, signalé au XIVe siècle.
Patrimoine environnemental
Équipements
- Enseignement
Bérenx dispose d'une école primaire.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Notice du Sandre sur Bérenx, consultée le 13/07/09
- Cartulaire de l'abbaye Saint-Jean de Sorde, publié par extraits dans les preuves de l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca
- Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Titres de la vicomté de Béarn - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Manuscrit du XVIe siècle au XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Registres d'aliénations - ancienne bibliothèque impériale - Bibliothèque nationale de France
- Pièce occitane de Lalane : La higue de Massicam
- Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité » (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Pierre Saint-Jean-Baptiste