Béatrice de Falkenbourg

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Béatrice de Falkenbourg
Illustration.
Le vitrail représentant Béatrice bienfaitrice des franciscains est le seul portrait d'elle qui nous est parvenu. Il se trouve à présent dans la Burrell Collection.

2 ans, 9 mois et 17 jours
Biographie
Dynastie Maison de Falkenbourg
Date de naissance c. 1254
Date de décès (23 ans)
Lieu de décès Oxford
Sépulture Greyfriars, Oxford (en)
Père Théodoric II, comte de Falkenburg
Mère Berta de Limbourg
Conjoint Richard de Cornouailles

Béatrice de Falkenbourg (c. 1254 – 17 octobre 1277), aussi appelée Béatrice de Valkenbourg, est la troisième épouse de Richard de Cornouailles, et en tant que tel reine des Allemands. Elle a 15 ans quand elle épouse le prince anglais âgé de 60 ans, qui s'avère être un mari très dévoué. En dépit de la différence d'âge, Béatrice ne lui survit que cinq ans et meurt en Angleterre à l'âge de 23 ans.

Contexte historique

Fille du comte Théodoric II de Falkenburg (néerlandais : Dirk II van Valkenburg)[1] et de Berta de Limbourg, Béatrice naît au sein de l'aristocratie de la Meuse-Rhénanie[2]. Son père soutient Richard de Cornouailles dans sa prétention à la couronne impériale de Germanie à la suite du couronnement de Richard à Aix la Chapelle. Son oncle paternel, Engelbert II de Falkenbourg, archevêque-électeur de Cologne, n'est pas tenu par loyauté à Richard ni ne s’intéresse à lui, mais quand il est emprisonné pendant la tourmente lorsque la candidature de Richard est contestée par Alphonse X de Castille élu par la Saxe, le Brandebourg et Trèves, Richard décide de le libérer. En octobre 1268, le roi accompagné du comte de Falkenburg envahit l'électorat de Cologne mais finit complètement vaincu; Le père de Béatrice est tué dans la lutte et son oncle reste emprisonné[3].

Mariage et règne

Pendant le conflit, Richard s'éprend de Beatrice, alors âgée de 15 ans et réputée pour sa beauté[3],[4]. Soucieux de sa sécurité, Richard la fait remettre à son demi-oncle paternel, Philippe de Bolanden-Hohenfels, et commence bientôt à négocier avec elle les conditions d'un mariage. Béatrice devient sa troisième épouse et reine des Allemands à Kaiserslautern le 16 juin 1269. Avec son père mort et son puissant oncle emprisonné sans espoir de libération, Béatrice n'est pas un atout politique; Richard l'épouse tout simplement parce qu'il est attiré par elle et incapable de s'en séparer même pour une nuit[3]. Le chroniqueur Thomas Wykes souligne néanmoins l'importance politique du mariage: Béatrice est allemande[5] ce qui peut rapprocher le roi anglais d'Allemagne de ses sujets et de son royaume[6].

En l'absence d'invitation à Rome pour le couronnement du couple comme empereur et impératrice du Saint-Empire romain germanique (de), Richard annonce qu'il veut montrer à Béatrice ses vastes terres en Angleterre et quitte l'Allemagne. Ils arrivent à Douvres le 3 août 1269, mais ni l'un ni l'autre ne retourne jamais en Allemagne[3].

Court veuvage

La reine Béatrice est veuve en 1272, et le couple n'a pas d'enfants. Son mari est enterré à côté de sa seconde épouse, Sancie de Provence, mais Beatrice peut avoir organisé l'enterrement de son cœur à l'église franciscaine de Greyfriars (Oxford) (en). Elle mène une vie extrêmement discrète et disparaît presque des documents historiques. Son beau-frère, le roi Henri III d'Angleterre, lui envoie des cadeaux en 1272, ainsi que son neveu, le roi Édouard Ier, en 1276. Elle est en désaccord avec son beau-fils, Edmond, 2e comte de Cornouailles, relativement à une partie du douaire de sa mère Sancie mais ce litige est réglé en février 1276[2]. Un portrait sur vitrail de Béatrice, plus ancien portrait de donateur en bon état encore existant, est réalisé par Norwich Greyfriars. Il fait de nos jours partie de la Burrell Collection à Glasgow[7]. Ce vitrail passe pour provenir de l'église des Franciscains à Oxford, ce qui pourrait indiquer que Béatrice était une importante bienfaitrice de l'ordre. C'est la seule indication que Béatrice ait fait un don à l'Église.

Elle meurt âgée de 23 ans le 17 octobre 1277 Elle est enterrée à Greyfriars, Oxford, en tant que reine de Germanie[2].

Notes et références

  1. Voir Dirk II van Valkenburg sur wikipedia en néerlandais.
  2. a b et c Danielle Westerhof, Death and the Noble Body in Medieval England, Boydell & Brewer, (ISBN 1843834162)
  3. a b c et d Joseph P. Huffman, The Social Politics of Medieval Diplomacy: Anglo-German Relations (1066–1307), University of Michigan Press, (ISBN 0472110616)
  4. Michael Prestwich, Edward I, University of California Press, (ISBN 0520062663)
  5. Même si Valkenbourg est situé dans les Pays-Bas, il fait alors partie de l'Empire romain germanique et est considéré allemand
  6. Björn K. U. Weiler, Henry III of England and the Staufen Empire : 1216 – 1272, Boydell & Brewer, (ISBN 0861932803)
  7. Peter R. Coss et Maurice Hugh Keen, Heraldry, Pageantry and Social Display in Medieval England, Boydell Press, (ISBN 1843830361)

Liens externes

Bibliographie

Source de la traduction