Bussang

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Bussang
Bussang
Le Théâtre du Peuple.
Blason de Bussang
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté de communes des Ballons des Hautes Vosges et de la Source de la Moselle
Maire
Mandat
Alain Vinel
2014-2020
Code postal 88540
Code commune 88081
Démographie
Gentilé Bussenet(e)s
Population
municipale
1 439 hab. (2014)
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 11″ nord, 6° 51′ 15″ est
Altitude Min. 568 m
Max. 1 221 m
Superficie 27,63 km2
Élections
Départementales Le Thillot
Localisation
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Bussang
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Bussang
Liens
Site web www.bussang.com

Bussang est une commune française située dans le département des Vosges, en région Lorraine.

Ses habitants sont appelés les Bussenets.

Géographie

Située à l'extrémité sud-est de la Lorraine, aux confins de l'Alsace, la commune de Bussang voit naître la Moselle et s'étire en longueur dans la vallée de la jeune rivière[1]. Elle est entourée de ballons couverts de forêts, dont la Tête des Neufs Bois (1 231 m), la Tête de Fellering ou Grand Drumont (1 222 m), le Drumont (1 200 m), la Tête de la Bouloie (1 166 m) et la Tête des Corbeaux (1 093 m). Remiremont est à 34 km et Thann à 26 km par le col de Bussang. Une petite route mène directement à Ventron par le col du Page.

On pratique le ski alpin à La Bouloie et au Larcenaire (altitude 900/1 100 m) et le ski de fond à Rochelotte.

Toponymie

D'un nom d'homme germanique Bosso ou Busso suivi du suffixe -ingen, francisé en -ang[2]: « Domaine de Bosso ».
Buzant (XIe, XIIe siècle), Bussang (1434), Bussanc (1435), Bussain (1493), Bussan (1560), Bussans (1561), Buyssant (1563), Busans (1594), Bossan (XVIe siècle), Bussanum (1768). En allemand : Büssing(en).

Histoire

La haute vallée de la Moselle était empruntée par la voie romaine reliant Metz à Bâle. Bussang et Saint-Maurice-sur-Moselle étaient regroupées sous le nom de Visentine jusqu'en 1420, nom que garda la paroisse jusqu'à sa partition en 1767.

En février 1856, des sœurs du couvent Saint-Esprit de Rouceux, venues pour répondre à une épidémie de choléra, fondèrent un hospice pour accueillir les vieillards et orphelins.

Le développement de la cité s'appuya successivement sur l'exploitation de mines assez modestes de plomb, de cuivre et d'argent, des eaux minérales puis sur l'industrie textile. Benjamin Pottecher, industriel spécialisé dans la fabrication de couverts et maire de la localité, fut l'un des premiers en France à appliquer la journée de huit heures.

Le tunnel de Bussang qui devait assurer la liaison entre Saint-Maurice et Wesserling et contribuer au désenclavement des vallées vosgiennes ne fut jamais achevé. Celui de Sainte Marie aux Mines – le tunnel Maurice-Lemaire –, transformé en tunnel routier aujourd’hui, remis aux normes européennes, relie, Saint-Dié-des-Vosges à Sélestat[3].

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 En cours Alain Vinel[4]   Retraité des douanes
juin 2002 mars 2008 Antoine Richardin DVD  
avril 2002 juin 2002 Jean-Luc Griesser   Maire-adjoint par intérim
mars 2001 avril 2002 Alexandre Parmentier PCF Décédé en cours de mandat
juin 1995 mars 2001 Henri Houël (1925-2014)   Officier de réserve
Les données manquantes sont à compléter.

Héraldique

Blason Blasonnement :
Ecartelé au 1° de sinople à un chalet d'argent ouvert de sable et couvert de gueules, au 2° d'azur à une truite d'argent contournée mise en fasce, au 3° d'or à un sapin arraché de sinople et au 4° d'or à deux montagnes de sinople d'où s'écoule une rivière d'argent.
Commentaires : Créé vers 1907 par Benjamin Pottecher, alors premier magistrat de la commune, il représente l’environnement naturel : la ferme montagnarde, la truite des ruisseaux, le sapin des forêts et la Moselle naissante.

Lieux et monuments

Les eaux minérales

Vue de la montagne et du bâtiment où sont renfermées les sources des eaux minérales de Bussang (1790)

Découvertes à flanc de montagne, les eaux de Bussang ont transformé la ville en station thermale[5]. Quatre sources furent mises à jour, la grande et la petite Salmade, les Demoiselles et la source Marie.

Au XVIIe siècle, les ducs de Lorraine furent attirés par cette richesse naturelle. Il s'agit d'une eau ferrugineuse et reconstituante, préconisée pour lutter contre l'anémie. L'un des slogans de l'époque disait « Bussang = Sang Bu ». À partir du milieu du XIXe siècle, l'activité se développa et un établissement thermal moderne vit le jour. Saccagé durant les deux guerres mondiales, l'établissement perdit l'agrément de la Sécurité sociale en 1958 en raison du débit trop faible et d'une contamination bactérienne de trois des sources précédemment citées. L'agrément d'utilité publique fut retiré. C'est pourquoi en 1971, l'usine d'embouteillage ferma ses portes pour laisser place à une limonaderie qui, à son tour, périclita à la fin des années 1980.

La source Marie
Affiche de 1909

Bussang ne désespère cependant pas de retrouver, dans un avenir proche, son glorieux passé de cité thermale. En effet, des investisseurs privés ont acheté une partie du site en 1997, l'ont assaini et sont en passe de devenir propriétaire de l'autre partie du site actuellement en liquidation judiciaire. Ils possèdent aujourd'hui une nouvelle source, celle du Mont Charat, à l'étude chez Straumann, hydrologue à Strasbourg. Cette nouvelle source possède les mêmes caractéristiques que les sources Salmade et Demoiselle aujourd'hui inexploitables en raison de leur contamination bactérienne. La seule « rescapée » est la source Marie, propriété communale donc ouverte au public.

La commune a acheté l'ancien site d'embouteillage, par le biais d'une préemption. Cette préemption fait l'objet d'une procédure devant le Tribunal Administratif de Nancy et le TGI d'Épinal. La Commune n'en est donc pas totalement propriétaire. Quoi qu'il en soit les anciens points d'émergence du site d'embouteillage restent victimes de la pollution bactérienne et seul le forage de la source du Mont Charat, propriété d'investisseurs privés, permettra la relance d'un embouteillage. Un projet est à l'étude.

Choisi par la municipalité, le groupe Vikings a créé un établissement de jeux, équipé de 50 machines à sous et de jeux traditionnels, ainsi que d'un restaurant et d'une salle de spectacles. Le casino est ouvert depuis le 9 novembre 2006, Bussang n'ayant jamais perdu son statut de ville thermale. L'autorisation du ministère de l'Intérieur a été acquise le 19 juillet 2005.

Le Théâtre du Peuple

Le Théâtre du Peuple fut créé par Maurice Pottecher en 1895. Entièrement en bois, le théâtre a la particularité de pouvoir s'ouvrir sur l'arrière-scène, offrant un décor naturel inhabituel et montagnard. Plusieurs pièces de Maurice Pottecher, montées au Théâtre du Peuple, ont été publiées[6]. Les pièces présentées durant la saison d'été mêlent professionnels et amateurs depuis l'origine. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [7].

Ce théâtre a servi de modèle à de nombreuses expériences de théâtre populaire en France, tel celui de Courçay (1906, 1908) en Indre-et-Loire.

Source de la Moselle

La source de la Moselle

Une fontaine située à 731 mètres d'altitude, près du col de Bussang, est présentée comme la source officielle mais la Moselle se forme de la réunion de plusieurs ruisseaux dont certains sourdent à plus de 1 000 mètres, sur les pentes du Grand Drumont.

La longueur totale de la rivière est de 560 km dont 313 en France, 39 formant frontière entre le Luxembourg et l'Allemagne, et 208 exclusivement en Allemagne.

L'intérêt des Gouvernements quant à l'importance économique et écologique de la Moselle s'était d'ailleurs traduit par un Décret no 62-1006 du 18 août 1962 portant publication du "Protocole entre la France, l’Allemagne et le Luxembourg concernant la constitution d’une commission internationale pour la protection de la Moselle contre la pollution"[8].

Divers

  • Le casino, inauguré le 8 novembre 2006, recouvert de bois à l'image du théâtre.
  • L'église Sainte-Barbe du XVIIIe siècle, son mobilier d'origine monastique, son orgue de 1838[9], [10].
  • Nombreuses croix, dont celle des Pestiférés.
  • Bussang est jumelée avec La Turballe, en Loire-Atlantique.
  • Bussang, commune sportive, possède :
    • 8 pistes de ski alpin[11], 42 canons à neige et un tremplin à ski d'initiation au lieu-dit Larcenaire avec 4 téléskis
    • 3 pistes de ski alpin au lieu-dit la Bouloie avec 3 téléskis (aujourd'hui fermés)
    • 1 piste de ski de fond communale proche de larcenaire
    • 1 tremplin à ski de 50m à la Bouloie, qui n'est plus en activité
    • la première piste de luge du massif vosgien, à la Bouloie ;
    • la première Via ferrata[12] du massif vosgien, créée en juillet 2007 par la commune. Cette Via ferrata, gratuite, est d'un niveau facile, idéale pour l'initiation ; elle est d'ailleurs appelée "Rando-ferrata de la Source de la Moselle"
    • Possède une voie multi-activités appelée "Voie verte des Hautes Vosges" aménagée sur les 53 km des anciennes voies ferrées des vallées Moselle-Moselotte

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 439 habitants, en diminution de −10,29 % par rapport à 2009 (Vosges : −1,78 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
1 4291 6071 7071 7812 3492 4232 3352 2822 032
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
2 1652 0862 1152 1922 4092 4832 8442 6072 508
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
2 7162 8982 5782 6002 5862 5782 2462 3682 271
1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014 -
2 2312 0581 9171 8091 7771 6121 4511 439-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Personnalités liées à la commune

Photographies

Modèle:Message galerie

Pour approfondir

Bibliographie

  • Bussang à travers son histoire, Bussang, Office de tourisme de Bussang
  • Bulletin d’informations municipales 2007 : par Lucien Grisvard : Bussang combat de juin 1940 (p. 4), et par Raphaël Parmentier : Refuges et Chalets forestiers de Bussang et ses environs (p. 8).
  • Raphaël Parmentier, Bussang-Urbés, Le souterrain du col de bussang, les Éd. de Franche-Comté, (ISBN 2-915402-75-2)
    réédition
  • Raphaël Parmentier, Bussang au temps du thermalisme, les Éd. de Franche-Comté (ISBN 2-915402-15-9)
  • René Dinkel, L'Encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel - Protection, restauration, réglementation. Doctrines - Techniques - Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine, , 1512 p. (ISBN 2-911200-00-4)
    Notices Monument historique p. 929 à 931 et Site protégé p. 1173

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Liste des masses d'eau superficielles et des masses d'eau souterraine sur la commune
  2. Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre.
  3. histoires ferroviaires – nœuds ferroviaires stratégiques - liaisons trans-vosgiennes
  4. Résultats officiels du premier tour des élections municipales à Bussang sur le site officiel du Ministère de l'Intérieur
  5. Raphaël Parmentier, Bussang au temps du thermalisme, Vesoul, Franche-Comté éditions, 130 p. (ISBN 2-915402-15-9)
  6. Pour exemple : Le Secret de la montagne, comédie en 3 actes par Maurice Pottecher, musique de Maurice Bagot. Théâtre du Peuple, Bussang (Vosges). Paris Librairie théâtrale.
  7. Notice no PA00107098, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. Décret no 62-1006 du 18 août 1962 portant publication du "Protocole entre la France, l’Allemagne et le Luxembourg concernant la constitution d’une commission internationale pour la protection de la Moselle contre la pollution, du 20 décembre 1961"
  9. Source : Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 151 à 155
  10. Site sur les orgues du Département des Vosges : Page sur l'orgue de l’église de Bussang
  11. http://www.larcenaire.fr/index.php?r=station_ski_vosges_larcenaire_accueil(mul) Site sur la Station de Ski de Bussang
  12. Rando-ferrata "la Source de la Moselle" - Récits de passionnés (Impressions, conseils, topo et photos)
  13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  17. Journal de voyage Michel de Montaigne Journal de voyage