Busigny

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Busigny
Busigny
Les tours de l'ancien château
Blason de Busigny
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité Communauté de communes du Caudrésis - Catésis
Maire
Mandat
Christian Pecqueux
2014-2020
Code postal 59137
Code commune 59118
Démographie
Gentilé Busignois
Population
municipale
2 513 hab. (2014)
Densité 153 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 02′ 03″ nord, 3° 28′ 05″ est
Altitude Min. 129 m
Max. 180 m
Superficie 16,47 km2
Élections
Départementales Clary
Localisation
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Busigny
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Busigny
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Busigny

Busigny est une commune française, située dans la région Nord-Pas-de-Calais et le département du Nord (59). Ses habitants sont appelés les Busignois[1]. Le nom jeté des habitants de Busigny est les Croquands (ou Croquants)[2].

Limitrophe du département de l'Aisne, Busigny est située à l'extrémité sud-est de l'arrondissement de Cambrai auquel elle est rattachée. Longtemps possession du chapitre de l'église Saint-Géry de Cambrai, le village partageait son activité entre l'agriculture et le tissage, comme beaucoup d'autres dans cette région. Avec la construction, dans la deuxième moité du XIXe siècle, de la ligne de chemin de fer Saint-Quentin - Hautmont, section de la ligne Paris - Bruxelles, puis d'embranchements vers Cambrai et Hirson, la commune devint un nœud ferroviaire important du nord de la France. La ligne Paris - Bruxelles a perdu de son importance depuis l'ouverture de la LGV Nord, et l'industrie textile a disparu dans la deuxième moité du XXe siècle. Busigny conserve cependant quelques activités industrielles.

Géographie

Localisation

La ville, située dans l'extrème sud du département du Nord, est frontalière du département de l'Aisne, région Picardie.

Busigny est à 5,2 km de Bohain-en-Vermandois, 9,6 km du Cateau-Cambrésis, 10,6 km de Caudry, 22,6 km de Cambrai, 24,2 km de Saint-Quentin, 72,4 km de Lille et enfin à 153,4 km de Paris à vol d'oiseau[3],[4].

Géologie et relief

Busigny est située dans la partie sud-est du Cambrésis, qui est la plus élevée, et son finage inclut le point culminant de cette région, à 168 m[5]. Le village est entouré de bois sur ces hauteurs, à l'est et au sud. La Selle, affluent de rive droite de l'Escaut, prend sa source non loin, à Molain à 5 km à l'est. La source de l'Escaut lui-même est à Gouy, à environ 15 km à l'ouest.

Hydrographie

La ville est traversée par le « riot de la Ville », rigole creusée au XVIIIe siècle pour drainer les eaux de ruissellement et qui rejoint à Maretz une branche du « canal des Torrents », une autre rigole de drainage, pour finir à la source de l'Escaut à Gouy, à l'ouest. L'entretien du « canal des Torrents » a été négligé dans la deuxième moitié du XXe siècle et sa branche principale, passant par Bohain-en-Vermandois et entre Brancourt-le-Grand et Prémont, a disparu des cartes de l'IGN, mais celle qui passe au nord par Maretz est encore visible[4].

Climat

Busigny se trouve dans une zone climatique de type océanique dégradé, ou à tendance continentale. Les données climatiques sont comparables à celles de Cambrai-Épinoy, station météorologique la plus proche à 22 km environ.

Environnement

Depuis le Moyen Âge, en raison de la richesse des sols, le Cambrésis a perdu la plupart de ses forêts pour évoluer vers un paysage de culture intensive. Dans le sillage du Grenelle de l'environnement et d'une politique régionale en faveur de la biodiversité, un schéma régional d’orientation Trame verte et bleue (qui évolue en SRCE en 2011-2013) a défini en 2006 les grandes connexions biologiques déclinées aux échelles locales par le Pays du Cambrésis via un Schéma trame verte et bleue territorial et un Programme régional d’animation et d’assistance technique territoriale (PRAATT). Celui-ci, avec la commune et l'Association foncière de remembrement (AFR) de la commune et d'autres partenaires (ENRx, agriculteurs, chasseurs, riverains...), a commencé à restaurer un réseau de haies bocagères (plus de 3 kilomètres en 2012) le long des chemins de remembrement et chemins communaux et de voiries départementales pour restaurer une trame écopaysagère et lutter contre l'érosion des sols, au profit également du cadre de vie de Busigny[6].

Voies de communication et transports

Photographie montrant la gare de Busigny
La gare de Busigny

Busigny est traversée par la route départementale D21 de Bohain au Cateau-Cambrésis, ainsi que par la route départementale D15 de Maretz à Vaux-Andigny et, au nord de la commune, par la D67 qui relie la route départementale D932 (dite « chaussée Brunehaut ») à la D77 vers Escaufourt et Vaux-Andigny.

La commune est desservie par une ligne du réseau CambrésiX, groupement composé de six entreprises de transport locales, vers Caudry et Le Cateau-Cambrésis[7].

Busigny est un nœud important du trafic ferroviaire du nord de la France. En effet, la gare (entre Busigny et Maretz) est le lieu où convergent les axes Paris - Maubeuge (et Bruxelles) et Paris - Cambrai[8]. Elle est desservie par les lignes no 18 (Busigny - Jeumont - Aulnoye-Aymeries, avec correspondances pour Valenciennes et Lille) et no 22 (Saint-Quentin - Cambrai - Lille) des TER Nord-Pas-de-Calais. Aussi, elle est un lieu de correspondance important entre trains Intercités et TER. Le document d'orientations générales du SCot du Cambrésis retient la gare de Busigny comme l'un des cinq « pôles d’échanges structurants » de l'arrondissement[9].

Urbanisme

Morphologie urbaine

Photographie montrant une rue de la cité des cheminots
Une rue de la cité des cheminots

Le bâti de la commune se divise en deux parties bien distinctes : le bourg proprement dit, et à l'ouest, à égale distance du bourg et du village de Maretz, la « cité des cheminots » construite entre 1919 et 1921 pour héberger le personnel du centre ferroviaire. Outre une soixantaine de logements, elle comporte un stade, une école et un centre de loisirs[10].

Très étendue, la ville se compose d'un hameau : La Haie-Menneresse et de plusieurs lieux-dits : Malmaison, Mont-de-Bagny, Saint-Urbain, et le Rond Point.

Logement

En 2008, Busigny comptait 1 081 résidences principales, auxquelles s'ajoutaient 82 logements vacants, soit 7,6 % du total, et un faible nombre de résidences secondaires. Les maisons représentaient 96,8 % de l'ensemble des logements, pourcentage identique au recensement de 1999 et nettement supérieur à celui observé dans le département du Nord (68,6 %).

La part de résidences principales datant d'avant 1949 s'élevait à 62,6 %. Pour les constructions plus récentes, 25,2 % des logements dataient d'entre 1949 et 1974 et 12,3 % d'après 1975[11].

Toponymie

On trouve Busigny désignée sous les noms suivants au fil de l'histoire : Buising (1030), Busignies (1129), Busenisen (1180), Buseignies (1349), Buseghem (1442), Busenies, Busegnies, Busynges (1470).

Bus signifie en bas latin « bois, forêt ». Le suffixe -igny vient peut-être du germanique ing, ou ghem, qui ont le sens de lieu habité, hameau. Ignieull et irigny étaient la forme romane du mot. Busigny serait donc l'« habitation des bois », le « village des bois ». Busigny était jusqu'en 1640 couverte de bois et est encore bordée de bois à l'est et au sud[12].

Histoire

Antiquité et Moyen Âge

À l'époque gallo-romaine le lieu, occupé dès l'Antiquité, appartenait à la cité des Nerviens, dont la première capitale, Bavay, fut remplacée par Cambrai au IVe siècle. Des traces d'une occupation romaine ont été découvertes en 1847 et 1848 près de la ferme du Rond-Point, au sud-ouest du bourg. Il s'agit d'une enceinte entourée d'un fossé, au milieu de laquelle s'élève une butte qui porte le nom de « Mont du Câtelet ». On y a découvert des dalles de grès, des tuiles, des médailles ou monnaies, un mors de bride et une statuette en bronze représentant une divinité païenne. Une voie empierrée, découverte en 1848, reliait ce lieu à la « chaussée Brunehaut » de Vermand à Bavay[13].

Un cimetière mérovingien a également été découvert. Son mobilier est visible au musée des Beaux-Arts de Cambrai[5].

La redoute romaine fut remplacée par un château au Xe siècle. Repaire de brigands, il fut détruit en 1095 par l'évêque de Cambrai Gaucher[Note 1],[14].

En 878, le pape Jean VIII céda au chapitre de l'église Saint-Géry de Cambrai la possession des terres de Busigny, de sa ferme seigneuriale, de son église et de ses dépendances. Le pape Alexandre III confirma cet acte en 1180[12].

Le village se situait à l'origine à l'emplacement du hameau actuel de Malmaison. Après la destruction de l'église par un incendie au XVIe siècle, la nouvelle église et les habitations furent reconstruites au nord-est, à leur emplacement actuel[15].

Époque moderne

Busigny est la première commune du Cambrésis à avoir bénéficié du chemin de fer. La station de Busigny est mise en service le 21 octobre 1855 par la Compagnie des chemins de fer du Nord, lorsqu'elle ouvre la ligne de Saint-Quentin à Hautmont. Busigny devient une gare de bifurcation avec la mise en service le 15 juillet 1858 de la ligne de Busigny à Somain via Cambrai.

Pour décharger la ligne reliant les mines du Nord et du Pas-de-Calais à la sidérurgie lorraine, par Valenciennes et Longwy, la Compagnie des chemins de fer du Nord décida de construire une ligne reliant Busigny à Hirson. Cette ligne à double voie fut ouverte en 1885. Elle se détachait de la ligne Creil - Jeumont au sud de la gare de Busigny. Elle assura le transport des voyageurs jusqu'en 1959, et des marchandises jusqu'aux années 1980. L'électrification de la ligne Valenciennes - Thionville, achevée en 1955, enleva en effet une grande partie de sa raison d'être à la ligne de Busigny à Hirson. La section Busigny - Boué n'a été déposée qu'en 2006[16].

Pendant la guerre franco-allemande de 1870, la gare de Busigny permit à la dizaine de milliers d'hommes du 23e corps de l'Armée du Nord du général Faidherbe, battu à Saint-Quentin le 19 janvier 1871, de faire retraite vers Cambrai et Lille[17].

Première Guerre mondiale

Photographie montrant le monument aux morts de la Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale

Au cours de la Première Guerre mondiale, Busigny ne fut pas le théâtre de combats importants mais subit un bombardement par l'armée française, la ville étant occupée par les troupes allemandes après la bataille du Cateau en août 1914[18].

Busigny fut capturée le 9 octobre 1918, lors de la deuxième bataille de Cambrai, par la cavalerie britannique et la 27e division d'infanterie des États-Unis[Note 2], qui y établit brièvement son état-major. Des hôpitaux de campagne furent installés dans les deux mois suivants[19].

Seconde Guerre mondiale

La gare de Busigny étant un centre ferroviaire très important entre Paris et Bruxelles et l'Allemagne, elle fut la cible de plusieurs bombardements, parfois très meurtriers, ainsi que d'actions de sabotage du maquis de Mazinghien.

Le premier bombardement, par la Luftwaffe, eut lieu le 15 mai 1940.

Le 30 avril 1944 vers 19 heures, 75 bombardiers du 409e groupe de bombardement de l'US Air Force bombardèrent en trois vagues toutes les installations ferroviaires. La gare devait être déserte à cette heure, mais le retard du train Dijon - Lille, et la présence en gare de trois omnibus attendant la correspondance, entraînèrent la mort d'environ 600 victimes civiles. Le 2 mai 1944 la gare fut à nouveau bombardée par l'Allied Expeditionary Air Force (en)[20].

Constitué à partir de juillet 1943, le maquis de Mazinghien, fort de 250 hommes et dont le terrain d'action s'étendait sur le sud du Nord et le nord de l'Aisne, mena de nombreuses actions de renseignement et de sabotage, notamment sur les lignes de chemin de fer et la gare de Busigny : ainsi par exemple le 3 mars 1944 une série de sabotages sur la ligne Busigny - Hirson conduit au déraillement d'un train de charbon destiné à l'Allemagne ; le 4 juin 1944, un nouveau sabotage à Saint-Benin provoque le déraillement d'un convoi de chars Tigre. Après le débarquement allié en Normandie et jusqu'en 22 septembre 1944, date de la dissolution du maquis, d'autres actions de sabotage ont lieu dans la région[21].

Plusieurs résistants payèrent leur engagement de leur vie : quatre furent déportés et onze fusillés, dont Franck Bourreau, âgé de 13 ans, le plus jeune fusillé de France[5],[22].

Le 29 janvier 1944 le bombardier B-17 nommé Mary Ellen, de retour d'une mission sur Francfort, fut touché par la défense antiaérienne allemande au-dessus de Busigny. Six des dix membres d'équipage purent sauter en parachute, quatre furent arrêtés, deux purent s'échapper avec l'aide de résistants et de familles françaises, dont le second lieutenant Richardson. Les quatre autres furent tués dans l'écrasement de l'appareil. Un mémorial fut érigé par la municipalité en mémoire des membres d'équipage morts. Une plaque offerte par le colonel Richardson ainsi qu’un morceau de l’avion sont fixés sur ce monument[23],[22].

Situation contemporaine

L'activité de Busigny se partageait après la guerre entre l'agriculture (blé, betteraves, houblon) et l'industrie textile (confection, bonneterie, lingerie, tissus). Depuis les années 1970, ces industries ont disparu. Quelques entreprises du bâtiment et de la construction métallique subsistent à Busigny malgré un contexte économique difficile.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Au deuxième tour des élections régionales de 2010[24], 47,35 % des suffrages exprimés sont allés à la liste conduite par Daniel Percheron (PS), 25,58 % à celle de Valérie Létard (UMP), et 27,07 % à la liste FN de Marine Le Pen, pour un taux de participation de 54,62 %.

Aux élections européennes de 2009[25], les deux meilleurs scores à Busigny étaient ceux de la liste de la majorité présidentielle conduite par Dominique Riquet, qui a obtenu 150 suffrages soit 21,55 % des suffrages exprimés (département du Nord 24,57 %) et de la liste du Front national conduite par Marine Le Pen, qui a obtenu 134 suffrages soit 19,25 % des suffrages exprimés (département du Nord  %), pour un taux de participation de 41,18 %.

Au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007[26], 50,29 % des électeurs ont voté pour Nicolas Sarkozy (UMP), et 49,71 % pour Ségolène Royal (PS), avec un taux de participation de 83,94 %.

Au deuxième tour des élections législatives de 2007[27], 48,90 % des électeurs de Busigny ont voté pour François-Xavier Villain (UMP) (57,45 % dans la 18e circonscription du Nord), 51,10 % pour Brigitte Douay (PS) (42,55 % dans la circonscription), avec un taux de participation de 59,33 % à Busigny et de 60,08 % dans la circonscription.

Administration municipale

La mairie

La commune ayant mois de 2500 habitants en 2008 le nombre de conseillers municipaux est de 19. Depuis 2008 le maire est Christian Pecqueux.

Busigny est membre de la communauté de communes du Caudrésis - Catésis, qui comprend 46 communes et 62 951 habitants[28].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
2005 Danièle Carpentier PS médecin généraliste
2005 2008 Michel Cotteau    
mars 2008 En cours
(au 7 août 2014)
Christian Pecqueux   retraité de l'Éducation nationale
Réélu pour le mandat 2014-2020[29]

Instances judiciaires et administratives

La ville de Busigny est dans le ressort de la cour d'appel de Douai, du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance et du conseil de prud'hommes de Cambrai, et à la suite de la réforme de la carte judiciaire engagée en 2007, du tribunal de commerce de Douai.

Politique environnementale

La protection et la mise en valeur de l’environnement font partie des compétences de la communauté de communes du Caudrésis - Catésis. Ses « brigades vertes » interviennent sur le territoire de l'ensemble des communes pour la création et l'entretien des espaces verts, l'aménagement de l'espace rural, les plantations et l'abattage d'arbres[30].

Jumelages

Au 12 janvier 2012, Busigny n'est jumelée avec aucune autre commune[31].

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33],[Note 3].

En 2014, la commune comptait 2 513 habitants, en diminution de −1,33 % par rapport à 2009 (Nord : 1,21 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4651 7561 8341 9362 2752 3592 4252 5722 788
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 0443 4123 7203 5403 2213 0863 1553 0463 069
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 7532 7592 7683 4473 5483 4763 2403 0072 999
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
3 1393 1203 0462 6362 3852 4292 5082 5592 513
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

Pyramide des âges à Busigny en 2007 en pourcentage[36].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,5 
4,0 
75 à 89 ans
8,1 
12,6 
60 à 74 ans
14,6 
18,0 
45 à 59 ans
18,7 
20,5 
30 à 44 ans
18,2 
18,6 
15 à 29 ans
17,8 
25,9 
0 à 14 ans
21,2 
Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[37].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ans ou +
0,7 
4,6 
75 à 89 ans
8,2 
10,4 
60 à 74 ans
11,9 
19,8 
45 à 59 ans
19,5 
21,0 
30 à 44 ans
19,9 
22,5 
15 à 29 ans
20,9 
21,5 
0 à 14 ans
18,9 

Enseignement

Photographie montrant l'école Claude-Bernard à la cité des cheminots
L'école Claude-Bernard à la cité des cheminots

Busigny est rattachée à la circonscription de Cambrai/Le Cateau de l'inspection académique du Nord dans l'académie de Lille.

La commune gère une école maternelle, l'école du Centre, ainsi que deux écoles primaires, Jacques-Prévert et Claude-Bernard[38], rattachées au secteur du collège Jean-Rostand du Cateau-Cambrésis. Les lycées les plus proches sont à Caudry et au Cateau-Cambrésis.

Santé

En 2012 Busigny compte un médecin généraliste, trois infirmières et une pharmacie[39]. L'hôpital le plus proche est celui du Cateau-Cambrésis.

Cultes

Les Busignois disposent d'un lieu de culte catholique, l'église Saint-Médard, qui fait partie de la paroisse Sainte-Anne-en-Cambrésis dans le diocèse de Cambrai[10].

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 14 400 , ce qui plaçait Busigny au 28 641e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[40].

Emploi

Busigny se trouve dans le bassin d'emploi du Cambrésis. L'agence Pôle emploi pour la recherche d'emploi la plus proche est localisée au Cateau-Cambrésis.

En 2008, la population de Busigny se répartissait ainsi : 63,9 % d'actifs, ce qui est inférieur au 71,6 % d'actifs de la moyenne nationale et 11,3 % de retraités, un chiffre supérieur au taux national de 8,5 %. Le taux de chômage était de 11,7 % contre 11,3 % en 1999[11].

Entreprises et commerces

Les industries textiles, autrefois importantes à Busigny, ont aujourd'hui disparu. Parmi les entreprises principales implantées dans la commune on peut citer : les constructions métalliques Brillard et Choin, l'entreprise générale de bâtiment Delvigne, et les constructions métalliques de Busigny (CMB Rousseau Frères)[41].

Au 31 décembre 2009, Busigny comptait 85 établissements[11].

Répartition des établissements par domaines d'activité au 31 décembre 2009

  Ensemble Agriculture Industrie Construction Commerce Services
Nombre d'établissements 85 11 12 10 39 13
% 100 % 12,9 % 14,1 % 11,8 % 45,9 % 15,3 %
Sources des données : INSEE[11]

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'église Saint-Médard

Deux tours datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle sont le seul vestige de l'ancien château de Busigny, construit par le baron Jacques de Hannecart après la destruction du précédent château, édifié à la fin du XIIe siècle, par un incendie vers 1755. De style Renaissance, il se composait d'une construction centrale flanquée de deux ailes terminées chacune par une tour carrée. En 1805 le château devint la propriété de l'épouse du général d'Empire Jean Rapp. Il fut démoli en 1972, à l'exception des tours[42].

L'église Saint-Médard fut édifiée au XVIe siècle et achevée en 1542. Entre 1750 à 1752 on y ajouta des bas-côtés. La tour carrée qui domine le porche fut construite en 1831 sur les plans de l'architecte cambrésien Henri de Baralle. Le chœur actuel date du milieu du XIXe siècle[42].

La chapelle Saint-Urbain fut édifiée dans les bois près d'une source dont l’eau était réputée pour ses vertus curatives. La légende raconte que des fleurs de laine y poussèrent après que des moutons eurent été engloutis par la source[5]. La chapelle fut reconstruite au XIXe siècle. On y allait en pèlerinage jusqu'à ce que la source soit murée pour cause d’insalubrité. Cependant une messe y est encore célébrée chaque année, fin mai[10],[42].

La gare de Busigny est mise en service par la Compagnie des chemins de fer du Nord le 21 octobre 1855. En 1864, on lui ajoute une remise aux voitures[43], et, en 1865, le bâtiment voyageurs définitif remplace la construction provisoire[44].

Busigny Communal Cemetery Extension est un cimetière militaire britannique géré par la Commonwealth War Graves Commission. La plupart des tombes sont celles de soldats dirigés vers les trois hôpitaux de campagne installés à Busigny en octobre et novembre 1918, après la reconquête du village par les Américains et les Britanniques. Après l'armistice des corps y furent amenés d'une dizaine de cimetières alentour. Le cimetière contient 670 tombes de soldats de la Première Guerre mondiale, dont 64 non identifés[19].

Vie culturelle

La salle des fêtes

Plus de vingt associations participent à la vie de la commune dans le domaine des arts, des sports et de la vie civique.

L'association Arts en Cambrésis, créée en 1997, se donne pour but l'organisation de manifestations culturelles (expositions, concerts, spectacles de théâtre, conférences), la mise d'un lieu de rencontres ou de travail, « l'Atelier », à la disposition d'artistes, la sensibilisation des jeunes à l’art et la constitution d'une collection d'art contemporain.

Arts en Cambrésis a créé en 1999 le festival « Mai en Cambrésis » avec le concours des communes de Bertry, Busigny, Cambrai, Caudry, Le Cateau-Cambrésis et Solesmes, avec le soutien du Conseil Général du Nord[45].

Personnalités liées à la commune

Héraldique, logotype et devise

armes de Busigny

Les armes de Busigny se blasonnent ainsi : Parti : au premier d'or aux trois chevrons de gueules soutenus d'une croix de guerre 1939-1945 pendante au naturel, au second d'or aux trois fasces de gueules semées de billettes du champ [46]

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. ou l'archidiacre Gaucher, selon A. Morel, De Paris à Cologne, Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, coll. « guides Joanne », , p. 170
  2. La 27e selon le site de la Commonwealth War Graves Commission, la 30e selon le site « La Voix de Busigny ».
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. « Nom des habitants des communes françaises, », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le )
  2. J.-N. D., « Les Croquands (ou Croquants) de Busigny », lavoixdunord.fr, (consulté le )
  3. Calcul de l'orthodromie pour Paris, Lille, Saint-Quentin, Cambrai, Caudry, Le Cateau-Cambrésis, Bohain-en-Vermandois, Gouy.
  4. a et b « Voir la carte de l'IGN » sur Géoportail.
  5. a b c d et e « Busigny », sur le site de l'office de tourisme du Cambrésis (consulté le )
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