Élections fédérales ouest-allemandes de 1980

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Élections fédérales ouest-allemandes de 1980
519 sièges du Bundestag
(Majorité absolue : 260 sièges)
Type d’élection législatives
Corps électoral et résultats
Inscrits 43 231 741
Votants 38 292 176
88,57 % en diminution 2,2
CSU – Franz Josef Strauß
Voix 16 897 659
44,54 %
en diminution 4,1
Sièges obtenus 237 en diminution 17
SPD – Helmut Schmidt
Voix 16 260 677
42,86 %
en augmentation 0,3
Sièges obtenus 228 en augmentation 4
FDP – Hans-Dietrich Genscher
Voix 4 030 999
10,62 %
en augmentation 2,7
Sièges obtenus 54 en augmentation 14
Carte des résultats
Carte
Composition du 9e Bundestag
Diagramme
Chancelier
Sortant Élu
Helmut Schmidt
SPD
Helmut Schmidt
SPD
La Bundeshaus de Bonn, siège du Bundestag.

Les élections fédérales ouest-allemandes de 1980 (Bundestagswahl 1980, en allemand) se sont tenues le , afin d'élire les quatre-cent quatre-vingt-seize députés de la neuvième législature du Bundestag, pour un mandat de quatre ans.

Le scrutin a été remporté par les Unions chrétiennes, sans la majorité absolue. La coalition entre sociaux-démocrates et libéraux a donc été reconduite au pouvoir.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le chancelier fédéral Helmut Schmidt.

Lors des élections fédérales du 3 octobre 1976, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), du chancelier fédéral, Helmut Schmidt, investi en 1974 après la démission de Willy Brandt, avait perdu sa position de premier parti du pays, conquise seulement en 1972, au profit des Unions chrétiennes (CDU/CSU), alors emmenées par Helmut Kohl, ministre-président de Rhénanie-Palatinat.

Toutefois, le Parti libéral-démocrate (FDP), désormais conduit par le ministre fédéral des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, allié depuis 1969 aux sociaux-démocrates, avait choisi de poursuivre la coalition sociale-libérale, assurant ainsi la réinvestiture de Schmidt à la chancellerie.

Le bon score obtenu par la CSU pousse son président, Franz Josef Strauß, à se désolidariser de la CDU, mais il rentre dans le rang après les menaces de Kohl. Toutefois, il obtient d'être candidat à la chancellerie, à la place d'Ernst Albrecht, ministre-président de Basse-Saxe.

Partis et chef de file[modifier | modifier le code]

Parti Chef de file Score en 1976
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Franz Josef Strauß (CSU)
(Ministre-président de Bavière)
38,0 % des voix
190 députés
Union chrétienne-sociale en Bavière
Christlich-Soziale Union in Bayern
10,6 % des voix
53 députés
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Helmut Schmidt
(Chancelier fédéral)
42,6 % des voix
214 députés
Parti libéral-démocrate
Freie Demokratische Partei
Hans-Dietrich Genscher
(Ministre fédéral des Affaires étrangères)
7,9 % des voix
32 députés

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats fédéraux[modifier | modifier le code]

Résultats des élections fédérales allemandes de 1980[1]
Partis Circonscriptions Liste Total des sièges
Votes % Sièges +/- Votes % Sièges Total +/- Dép.
Berl.
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 13 467 207 35,62 81 en diminution 13 12 989 200 34,24 93 174 en diminution 16 11
Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) 3 941 365 10,43 40 en stagnation 3 908 459 10,30 12 52 en diminution 1 0
Total CDU/CSU 17 408 572 46,05 121 en diminution 13 16 897 659 44,54 105 226 en diminution 17 11
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 16 808 861 44,46 127 en augmentation 13 16 260 677 42,86 91 218 en augmentation 4 10
Parti libéral-démocrate (FDP) 2 720 480 7,20 0 en stagnation 4 030 999 10,62 53 53 en augmentation 14 1
Les Verts (Grünen) 732 619 1,94 0 Nv. 569 589 1,50 0 0 Nv. 0
Parti communiste allemand (DKP) 107 158 0,28 0 en stagnation 71 600 0,19 0 0 en stagnation 0
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) 68 096 0,18 0 0 en stagnation 0
Parti des citoyens 507 0,00 0 Nv. 11 256 0,03 0 0 Nv. 0
Front populaire (V) 7 160 0,02 0 Nv. 9 319 0,02 0 0 Nv. 0
Ligue communiste d'Allemagne de l'Ouest (KWB) 12 008 0,03 0 en stagnation 8 174 0,02 0 0 en stagnation 0
Parti ouvrier européen (EAP) 4 992 0,01 0 en stagnation 7 666 0,02 0 0 en stagnation 0
Parti chrétien populaire de Bavière (CBV) 3 946 0,01 0 0 en stagnation 0
Autres 4 174 0,01 0 en stagnation 0 0,00 0 0 en stagnation 0
Votes valides 37 806 531 98,73 37 938 981 99,08
Votes blancs et nuls 485 645 1,27 353 115 0,92
Total 38 292 176 100 248 en stagnation 38 292 176 100 249 497 en augmentation 1 22
Abstentions 4 939 565 11,43 4 939 565 11,43
Inscrits / participation 43 231 741 88,57 43 231 741 88,57

Résultats régionaux[modifier | modifier le code]

Land CDU/CSU SPD FDP
% 2e voix MU1 Total % 2e voix MU1 Total % 2e voix MU1 Total
Drapeau du Bade-Wurtemberg Bade-Wurtemberg 48,5 % 31 36 37,2 % 6 27 12,0 % 0 9
Drapeau de Basse-Saxe Basse-Saxe 39,8 % 8 26 46,9 % 23 30 11,3 % 0 7
Drapeau de Bavière Bavière 57,6 % 40 52 32,7 % 5 30 7,8 % 0 7
Drapeau de Brême Brême 28,8 % 0 1 52,5 % 3 3 15,1 % 0 0
Drapeau de Hambourg Hambourg 31,2 % 0 4 51,7 % 7 7 14,1 % 0 2
Drapeau de la Hesse Hesse 40,6 % 3 19 46,4 % 19 22 10,6 % 0 5
Drapeau de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie Rhénanie-du-Nord-Westphalie 40,6 % 27 60 46,8 % 44 70 10,9 % 0 17
Drapeau de la Rhénanie-Palatinat Rhénanie-Palatinat 45,6 % 10 15 42,8 % 6 14 9,8 % 0 3
 Sarre 42,3 % 2 4 48,3 % 3 4 7,8 % 0 0
Drapeau du Schleswig-Holstein Schleswig-Holstein 38,9 % 0 9 46,7 % 11 11 12,7 % 0 3

Analyse[modifier | modifier le code]

Quatre ans après avoir remporté, de justesse, les élections fédérales, le chancelier Helmut Schmidt obtient un troisième mandat clair. Sa coalition avec les libéraux dépasse les Unions chrétiennes de cinquante sièges, mais cette avance est principalement due au FDP, qui franchit la barre des 10 % des suffrages exprimés, une première depuis vingt ans. La CDU/CSU est victime de la campagne menée par son chef de file, Franz Josef Strauß, violemment anti-communiste et opposé, pour des raisons personnelles, aux libéraux.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Tandis que le recul des conservateurs favorise Helmut Kohl, président de la CDU, Schmidt s'assure du maintien de son alliance avec le FDP. Réinvesti le , il forme alors le cabinet Schmidt III.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Bundestag election 1980 », sur www.bundeswahlleiterin.de (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]